J'ai si peur d'une fin prématurée
Que je ferai tout pour l'empêcher
Le diable vient me susurrer
Le poids de tous mes péchés
.
Si jamais je fuis mes démons et qu'ils me rattrapent
Je préfère ne pas y penser
Je me battrais avant que le néant me happe
Je serrerai les poings pour les faire danser
.
La raison pour laquelle
Je suis à l'aise avec les ténèbres
Est la même que celle
Qui maintient mes vertèbres
.
Plutôt que de finir dévoré
Je porte mes cornes et je frappe en premier
Les cicatrices finiront par me décorer
Mais c'est avec elles que je resterai sur pied
.
Aujourd'hui les démons me sourient
À force de les côtoyer
Ils m'acceptent comme un des leurs et j'en ris
J'ai gagné des branchies pour ne pas me noyer
.
Pourtant les anges restent à mes côtés
Et ne me jugent jamais
Leurs yeux peuvent voir la beauté
D'un homme agité priant pour la paix
.
On peut salir nos esprits et nos mains
Mais jamais rien ne tâchera nos âmes
Personne ne sera privé d'un lendemain
Qu'importe ce pour quoi on se blâme
.
Le corps peut se tordre de douleur
Et l'esprit crier de souffrance
Mais l'âme garde sa couleur
Aussi belle et tendre qu'à notre enfance
.
Mon esprit ne se brise
Que pour renaître des cendres
C'est pourquoi, malgré la peur qui me grise
Je continue de descendre
.
Je ne vis l'enfer que pour l'apprivoiser
Je ne fais face à la mort que pour l'éviter
Je vois des visions d'une ville rasée
Comme si telle réalité pouvait exister
.
Mais la peur n'est qu'un sentiment
Et les visions ne sont que des mirages
Je ne serais jamais seul, jamais dément
Je ne brûle que pour traverser les âges
.
Je traverse les sept cercles de l'enfer
Avec les anges pour me guider
Je ne m'enfonce dans ces terreurs pénitentiaires
Que pour pouvoir goûter aux Champs Élysées
.
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Au Paradis
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DP (Stuck.)
PoetryUne collection de poèmes à propos de la noirceur qui habite le cœur et les pensées