Si je parle encore de toi
Ce n'est pas parce que je vis dans le passé
Si je parle de toi
C'est parce que ton départ m'a cassé
.
Parce qu'il m'a brisé en morceaux
Au plus intime des niveaux
J'ai grandis et avancé, ah ça
Et ce sans savoir où tu vas
.
Tu as pris une partie de mon cœur
Quand tu t'en es allée
Je reste encore en manque de la douceur
Que tu me donnais en passant dans mon allée
.
Si je parle de toi
C'est parce que tu es mon plus grand traumatisme
Au point de crier à en perdre la voix
Au point de décéder des suite du séisme
.
Ton départ à déchiré mon monde, mon mental
Il a troué mon cœur comme une balle
Quel cœur d'ailleurs? Il n'en restait rien
Plus rien de bon, juste un bon à rien
.
Je dormais pour une meilleure réalité
Mais cauchemar, je sursaute, durement réveillé
C'est un deuxième que je vivais éveillé
Que n'effacerai même pas la cécité
.
Comme un enfant laissé par sa mère
Comme le rien après la violence d'un père
On avait arraché ma paire
Il ne me restait plus qu'à disparaître en mer
.
Mon sauveur a été le déni
Puis la tristesse transformée en colère
L'oisillon délogé du nid
Vrillait à travers l'air
.
Ton absence a été l'étincelle
Sur ma trainée d'essence
J'étais le cavalier tombé de la selle
L'homme privé de ses sens
.
Elle est où la décence?
Je ne vois que la démence
Je ne sais même plus à quoi je pense
Elle meurt, l'étoile qui danse
.
Les années ont consolidé les bases
Mais rien n'a comblé ce trou
Comme une voiture à trois roues
Comme le vol en plus de la table rase
.
Le pire c'est que je sais maintenant
Que rien n'est de ta faute
J'étais voué à grimper cette côte
Après avoir été jeté au tout venant
.
Le pire c'est que je ne t'en veux pas
Tu as juste fait sauter les plaies agrafées
Tu as juste quitté mes bras
Pour vivre ton conte et rejoindre tes fées
.
Mon cœur n'est pas à toi
Mais pourtant tu en fais partie
Tu n'es pas dans la vie que j'ai rebatie
Pourtant je ne te pousse pas loin de moi
.
Je suis devenu un homme comblé
Ce qui ne m'empêche pas d'être un cœur brisé
J'arrose les champs et fais pousser le blé
Mais gris est toujours ce qui a été grisé
.
Je te vois encore comme importante
Je te vois désormais comme une amie
Je ne suis certe plus une âme errante
Mais je refuse d'être ton ennemi
.
Je garde ce trou dans mon cœur
Comme un rappel à toi
Et je prie encore une fois
Pour te retrouver dans le sourire comme une sœur
.
J'ai connu l'enfer qui m'a forgé
Il reste en moi cher même si j'en suis sorti, et
J'espère désormais qu'au paradis
Nous pourrons redevenir amis
.
En attendant je prie
Pas pour ton retour à moi
Non, au fond, malgré mes envies, je ne prie
Que pour toi
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DP (Stuck.)
PoetryUne collection de poèmes à propos de la noirceur qui habite le cœur et les pensées