Chapitre 25 : L'INCARCÉRATION D'UN CON

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(Quelque part sur une route déserte en Louisiane, dans le pays de la Liberté)
Un fourgon cellulaire blindé, avec à son bord trois individus dont deux gendarmes à l'avant, faisait son chemin vers le plus célèbre et réputé pénitencier du pays, la prison internationale d'Impel Down. Un établissement géré, sur l'accord des grandes puissances du monde, par le pays de l'Eau. Un centre reconnu pour ses occupants, étants les criminels les plus dangereux au monde, et pour sa sécurité et ses gardes, étants les plus strictes et efficaces au monde.

À l'origine, la prison d'Impel Down, construite dans le pays de l'Eau, possédait une architecture et un emplacement bien spécifiques. En effet, la prison était une grand tour construite et située en plein milieu de l'océan. Elle s'enfonçait sur plusieurs mètres, voir kilomètres, de profondeur. On dit que les chances d'évasions étaient de 0.1% à cause des conditions maritimes extrêmes. Précisément à cause des courants marins qui sont très puissants, en plus des monstres marins qui y habitent. Ce faisant, l'accès à cette structure était plutôt compliqué et strictement contrôlé. Malgré tout, une seule personne à ce jour réussit à s'échapper. Malheureusement pour elle, elle fut directement abattue à la sortie. Cet exploit fut initiateur d'une vague d'espoir au sein des détenues. C'est ainsi que les tentatives d'évasions se multiplièrent. Cependant, contrairement au prisonnier qui lança ce phénomène, aucun des fuyards ne parvint à sortir des murs de la tour. Cet événement permit au moins aux autorités de renforcer la défense du bâtiment. 
Hélas, après près d'un siècle d'existence, le centre de détention fut détruit à la fin de la grande crise qui secoua le pays de l'Eau il y a de cela 20ans. Cette crise dans laquelle, par un coup d'état, le dictateur et terroriste Capitaine Iglo, profita de l'instabilité du pouvoir en place pour le renverser. Ainsi, le gouvernement fut forcé de céder le pays au nouveau chef d'État.
Afin d'installer la panique au sein de la population pour "mieux" la contrôler, il libéra tous les criminels de la prison sous-marine. Kiri, la capitale, ayant pour particularité d'avoir une vache pour maire (tellement que les habitants étaient désespérés), était nommée à cette époque "le village caché de la Brume de sang", dû au massif taux de criminalité et à la terrible précarité sociale régnant dans la ville à cause de cette libération. Cette crise fût si importante qu'elle impacta autant les grandes et petites nations continentales, sachant le pays de l'Eau est une île composée d'un large archipel. 

Maintenant, et ironiquement, localisé dans le pays de la Liberté, une autre grande île localisée à l'extrême Ouest de l'Eau (pas très loin du pays de la Terre), la prison d'Impel Down a retrouvé depuis toute sa gloire d'antan. D'ailleurs, après la chute de Iglo, le pays de l'Eau a pu correctement se restabiliser grâce au gouvernement provisoire qui a été établi peu de temps après. Désormais, le pays est redevenu un royaume puisque la famille royale a pu reprendre les rênes du pouvoir. Le royaume de l'Eau a repris son rôle en tant qu'importante terre de commerce, notamment pour les produits marins. 

Maintenant cette parenthèse géopolitique fermée, revenons sur la camionnette se dirigeant vers le nouvel Impel Down.

"Il est bien calme."

"C'est vrai. Ça va faire presque une demi-heure qu'il ne parle plus. Tu veux que je vérifie s'il va bien ?"

"Ouais. Ça serait con qu'il soit mort en pleine route au beau milieu de nul part."

"Surtout qu'on serait tenu responsable de son décès..."

"Raaah... Ils font quand même chier à toujours vouloir leur cargaison en bon état..."

Le gendarme occupant le siège passager se retourna et se pencha pour vérifier, à travers une petit fente rectangulaire et grillée par des barreaux, si le détenu allait bien. Alors qu'il rapprocha son œil de l'ouverture, pour correctement observer l'intérieur du conteneur, il fut surpris par une paire d'yeux le fixant intensément. L'agent sursauta et bascula en arrière. Sa tête frappa le poste de conduite. 

"Qu'est-ce qu'il y a ?", demanda le conducteur en essayant de garder son regard fixé sur le volant. 

"Ce... Ce connard m'a fait flipper."

"Il n'est pas mort ?"

"Non. Il... me regardait dans le blanc des yeux. Comme si j'avais tué sa famille devant lui."

"Il n'a pas bougé ?"

"Non. Attends je revérifie."

Une fois remis du choc, il jeta un nouveau coup d'œil au troisième passager. Comme tout à l'heure, il fit de nouveau face à ses yeux, toujours autant rivés sur lui. Pour s'assurer qu'il se tienne bien, il lui parla. Mais rien... Il tenta une approche différence, en testant le coup de la lampe de poche. Il se mit à la faire clignoter frénétiquement devant le visage mais... toujours rien.

"Je crois que t'as raison", fit-il en rangeant sa torche dans la poche, "Il est mort."

"Putain c'est pas vrai..."

Pour être sûrs d'eux, ils s'arrêtèrent en pleine route et descendirent du véhicule pour ouvrir le coffre qui abritait le captif. Étant donné qu'ils s'exposaient à un danger non négligeable, ils braquèrent leur arme à feu face au fourgon, puis s'assurèrent que l'un des deux ait de la distance pour couvrir l'arrière de l'autre en cas d'agression. 

"Bon... à trois j'ouvre."

"Ok."

"Trois !", il déverrouilla la porte et il la claqua, "Attends... C'est quoi ce bordel ?"

"Quoi ?"

 Mate-moi ça."

Le gendarme du fond, intrigué, baissa son pistolet et s'approcha.

"Il est complètement immobile.", constata celui au devant de la portière. 

Le criminel était à genoux, de dos, en train de fixer l'avant du fourgon grâce à la petite ouverture.

"Il lui manque une case à celui-là..."

"Tu penses que...", fit-il en désignant du doigt la portière.

"Essaye mais fait-gaffe. On est pas sensé interagir avec lui de la sorte."

"Je sais, mais s'il se révèle vraiment mort on risque de se faire taper sur les doigts...", il hésita quelques secondes mais il eut une idée, "Tu sais quoi ?"

"Non ?"

"Ce qu'on fait c'est que, je m'approche de lui ok ? Je le tâte un coup et toi, pendant ce temps, tu restes à l'affut avec ton flingue."

"Comment ?!"

"On sait jamais ! Peut-être qu'il nous fait une mauvaise blague."

"C'est pas mieux de le laisser comme il est ? Une fois arrivé, on dira qu'il était comme ça depuis un moment."

"Mais bien sûr ! Ils nous croiraient jamais ! J'ai besoin d'en avoir le cœur net."

"Et s'ils nous attaque hein ?"

"Comme j'ai dit, tu restes à l'affut. S'il nous agresse, on plaidera la légitime défense. Puis ils savent très bien de quoi sont capables les fous dans son genre."

"Je suis pas spécialement convaincu mais bon, s'il arrive une merde je dirais que c'est de ta faute. Puisque c'est le cas."

"On peut visiblement compter sur toi... Bon. Concentre-toi.", il s'avança à petits pas et il tendit lentement la main pour le toucher.
Son coéquipier, rongé par le stresse, se mit à trembler et à haleter fort. Il décida, pour essayer de se calmer, de couper son souffle.

Aussitôt que sa main effleura la jambe du futur prisonnier, il la retira instantanément. 

"Il... ne bouge pas...", constata t-il.

L'homme stressé prit une grande bouffée d'air et reprit son souffle.

"Je crois bien... qu'il nous a fait un décès neurologique.", affirma celui qui le toucha.

C'est alors qu'il perdit son calme et qu'il s'énerva :
"Fait chier !", cria t-il en tapant du pied.

"Au pire, on n'a qu'à contacter le poste pour leur annoncer la nouvelle ?"

"Non ! Surtout pas."

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⏰ Dernière mise à jour : May 07, 2022 ⏰

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