Chapitre 22 : L'ATTAQUE DU COMMANDO (1)

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"Dans mes rêves agités, je vois cette ville. Silent Hill. Tu avais promis de m'y amener à nouveau un jour, mais tu ne l'as jamais fa- (tousse) C'est quoi ce truc ? C'est pas du brouillard c'est de la fumée dégueulasse ! Et cette musique, d'où elle sort ?"

(insérez Oppressed People de Final Fantasy VII : https://www.youtube.com/watch?v=vgvXCg1e_T8)

Le son provenait d'un poste radio qui se tenait à proximité d'une silhouette allongée sur un canapé. Celle-ci, accompagnée par la piste musicale qui se jouait, était en train d'inhaler et d'exhaler le fameux "brouillard". 

"Wooaaah~ Rien de mieux qu'une bonne bouffée pour oublier les problèmes ! Dommage qu'Hidan ne soit pas là... (inhale) il passe vraiment à côté de quelque-chose (exhale). Tant pis pour lui. Au moins y'en a plus pour moi !"

"Mais c'est qui celui-là ?! On est pas du tout à Silent Hill en fait... On est dans la chambre d'un pauvre hippie ! Bon sang... Maudit GPS !!"

"Mary tout va bien ?"

"Oui oui James-chéri ! Ne t'en fais pas. (Ugh... J'ai envie de mourir...)" 

"(T'inquiètes pas.)"

"(James ?)"

"(Non rien.)"

"(Non mais comment tu fais pour entendre mes pensées ? D'ailleurs tu me caches quelque-chose toi ?)"

"(Euh... Continuons la route tu veux bien ?!)"


"Hehehehe maintenant y'a des voix dans ma tête."

Soudainement, une intervention fit revenir le jeune homme à la "réalité" :
"OUVRE CETTE FOUTU PORTE OÙ JE L'ENFONCE !!!", cria une voix extérieure. 

"Ma parole ils ont tous un problème avec cette porte ici. Limite ça devient un running gag... Bon j'arrive."

Alors qu'il ouvrit la porte, une bourrasque de colère s'abattit sur lui :
"ÇA VA FAIRE LITTÉRALEMENT 5 MINUTES ET 32 SECONDES QUE JE T'ATTENDS, AU MOINS 13 FOIS QUE JE T'APPELLE ET 51 FOIS QUE JE TAPPE À LA PORTE !!!", rugit une figure aux cheveux rouges.

"Oh bonjour maître. Pourquoi se mettre dans un tel état ? Vous avez besoin de quelque-chose ?"

"Nooooon~ Je n'ai ABSOLUMENT besoin de RIEN. C'est bien connu que les gens aiment attendre juste comme ça. Simplement pour faire passer le temps."

"Je suis pas bête vous savez..."

"EH BIEN PERMETS-MOI D'EN DOUTER DEIDARA ! AVEC ITACHI ET KISAME ON SE CASSE LA TÊTE À NETTOYER LA VILLA DE FOND EN COMBLE ET TOI PENDANT CE TEMPS TU TROUVES RIEN DE MIEUX À FAIRE QUE DE NE JUSTEMENT RIEN FAIRE !!!"

"Et les autres hm ? C'est bien gentil de me jeter la pierre dessus mais je vous assure que c'est nettement plus agréable quand le plaisir est partagé..."

"Ils sont pas là. Ils sont occupés à résoudre le bordel qu'Hidan a laissé dernière lui." 

"Attends... Même Tobi ?"

"Oui même Tobi... Va savoir pourquoi."

"Bof. Tant mieux qu'il soit absent, au moins ça me fait des vacances hm !"

"Bref, assez parlé ! Prépare-toi et éteins la radio ! Le travail ne va pas se faire qu'à trois (même si c'est déjà un peu le cas)."




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(Pendant ce temps, dans la base secondaire de l'Akatsuki en Bretagne) 
Après avoir confidentiellement négocié la peine d'emprisonnement qu'encourait Hidan, le leader convia certains des membres (les plus importants) à une réunion pour faire le point sur la situation. 

"Dédommagements par-ci, dédommagements par-là...  Avant c'était Mcdo et maintenant c'est Carrefour qui vient de retourner sa veste en réclamant sa part du gâteau ! On coule littéralement sous les dettes Pain ! À ce rythme là je nous vois à peine survivre. Surtout qu'on a aussi le pays à gérer..."

"Konan a raison, l'organisation n'a jamais été autant dans le mal. Tous les voyants sont au rouge et notre caisse diminue de jour en jour... Chaque euro qui s'envole c'est comme un pincement au(x) cœur(s).", commenta Kakuzu.

"Ça doit faire vraiment mal vu que t'en as plusieurs hahaha...", blagua Tobi en tentant d'apaiser l'atmosphère.

"Oh oui... Chaque jour je frôle l'infarctus. Tu ne t'imagines même pas à quel point c'est douloureux..."

"De toute manière on en a pas fini avec les dettes. Les corporations prennent un malin plaisir à nous taxer le cul dans tous les sens. Elles se gênent pas à en surabuser car au final c'est elles qui en ressortent gagnantes. On est devenu leur vache à lait."

"Je suis d'accord avec vous. J'ai commis une grave erreur en lui donnant un peu liberté. Que ça soit la fois où il a tué un policier, celle où il a tué un sans-abri et j'en passe... J'irai même plus loin, j'ai commis cette erreur précisément le jour où je l'ai engagé."

"Pain...", fit Konan en baissant les yeux.

"Je devais m'en douter que ses intentions n'étaient pas compatibles avec les nôtres mais j'ai été trop gourmand. Ce qui est sûr c'est qu'on ne pourra pas le couvrir éternellement." partagea l'homme au Rinnegan, "Je dois vous avouer que c'est fatiguant de toujours payer les pots cassés d'un seul membre. De toute évidence je n'ai plus le choix... je dois prendre une décision cruciale. C'est l'avenir de l'organisation qui est en jeu."

"Attendez que je prenne mon air sérieux.", intervint Tobi.

...

"C'est bon ! Je suis tout ouïe. Vous pouvez nous faire part de votre décision cruciale boss !"

"Sérieusement, pourquoi avoir fait venir ce clown ?! Il sert à rien et il gâche tout !", se plaignit Kakuzu.

"Bon la décision qui est ?", s'impatienta Nagato.

"Devoir expulser Hidan. C'est la seule solution que j'ai pour qu'on puisse continuer à subsister.", annonça fermement le roux

Tout le monde réagit à cette déclaration. Évidemment, le seul à surréagir était Tobi.

"Pas besoin de faire la fausse surprise, c'était prévisible.", soupira Pain.

"C'est vrai.", acquiesça l'handicapé. 

"Quand vous dites ça vous le pensez vraiment ?", interrogea un Kakuzu qui semblait cacher son angoisse.

"Kakuzu, tu devrais être le premier à  t'en réjouir, n'est-ce-pas ?", répliqua Pain en levant un sourcil. 

"Oui mais vous voyez... Même si Hidan est insupportable et que j'ai très envie de le tuer (car à cause de lui on est dans la merde), il reste un élément important au groupe et... Finalement comme le disait l'autre binoclard du chapitre 13, c'est rien de plus qu'un "p'tit con"."

Kakuzu avoir une once d'attachement à une chose autre que de l'argent ? Qui l'eût cru ?!

"Un "gros con" tu veux dire...", corrigea Konan en mâchant son chewing-gum goût fraise qui avait, dans cette situation, plutôt le goût désarroi.

"Cessez." fit-il en levant la main, "Je reconnais l'utilité de son pouvoir. C'est pourquoi je l'ai engagé en premier lieu. À vous deux, vous formiez sans nul doute le duo le plus efficace de l'Akatsuki. Cependant, on doit aller de l'avant et on ne peut pas continuer de trimballer un boulet à nos pieds." 

Kakuzu resta muet puisqu'au final son patron avait raison. Hidan a enchaîné beaucoup trop d'erreurs consécutives. Se faisant, la rigide armure que constituait l'Akatsuki commençait peu à peu à s'effriter. Ils subissaient plus de pertes qu'ils n'obtenaient de gains.

En effet, le secret de la forte protection que l'organisation garantie à ses membres réside non seulement dans la menace qu'elle représente mais surtout dans les réseaux et les richesses qu'elle a accumulé. Ainsi, nombreux sont les problèmes qui ont pu être évités par la corruption.
L'Akatsuki fonctionne comme une mafia en somme. Nombreuses sont les entreprises qui ferment les yeux par peur de la menace du nuage rouge, cependant, telles des rapaces, elles scrutent la moindre occasion, le moindre instant de faiblesse pour se jeter sur leur proie et pour réclamer leurs dues. Comme présentement.

Il est difficile de répliquer dans une situation comme celle-ci car malgré le fait que l'Akatsuki soit une organisation très crainte, puisqu'elle est la plus dangereuse, elle reste néanmoins celle qui est la plus exposée aux viseurs. Ainsi, rares sont les groupes qui acceptent d'être leur allié puisqu'ils restent des ennemis des nations. Autrement dit, les jeux d'alliances composent un atout majeur pour leur développement. Carrefour et Mcdonald qui étaient d'importants collaborateurs sont maintenant, à cause des bêtises d'Hidan (et accessoirement à cause du laxisme de Pain) des nouvelles additions à leur longue liste d'ennemis.

À leur actif, les seuls groupes étant encore partenaires avec les criminels sont la Japan Expo, Leroy Merlin, une légère coalition avec Twitch qui est une entreprise sœur au géant Amazon, et les rares petites entreprises installées au pays de la Pluie. Certes tout n'est pas perdu mais rien n'engage ses groupes à continuer leur entente.

La force brute ne constitue pas une défense assez désirable dans un milieu dans lequel les ennemis sont partout. Il existe autant des criminels de rang S que des défenses s'adaptant à leur menace. Pour première preuve, chaque grande corporation possède alors sa propre unité d'élite, en plus d'avoir la possibilité d'engager des troupes mercenaires pour faire couler la concurrence. Enfin, pour deuxième preuve, la Bomber Squad, l'organisation terroriste que Deidara avait fréquenté par le passé (cf : chapitre 19), a rapidement été dissoute malgré leurs forces de frappe destructrices. C'est de cette façon que de véritable guerres secrètes prennent, de ce fait, place dans les coulisses du théâtre du pouvoir.

À leur début, l'Akatsuki œuvrait essentiellement en tant que groupe mercenaire. Le groupe était assez actif dans l'industrie de la guerre puisque des rumeurs circulaient comme quoi certaines nations faisaient appel à leur service. C'était le moyen le plus efficace pour nos bandits de s'adapter et d'évoluer dans un terrain comme celui-ci. Néanmoins, leur activité sur la scène belliciste a énormément diminué à cause et grâce à leur notoriété et à leur puissance grandissante. Comme dit précédemment, ils sont au centre de tous les viseurs, et le moindre faux pas peut leur coûter d'énormes pertes. Comme (encore une fois) présentement.

S'il arrivait à ce que les pays du monde coopèrent intégralement avec les plus grandes corporations du monde, alors cela serait leur fin. Forte heureusement cela n'a pas encore aboutit puisque, comme tout le monde le sait, les gouvernements préfèrent généralement attendre que la situation soit urgente pour agir.
Certes, à son actif l'organisation ne détient seulement que quatre démons sur les dix-huit, ce qui laisse une certaine marge pour Pain et son groupe afin de s'organiser, mais ceci n'annule en rien le compte à rebours qu'il lui ait imposé à la fois pour réparer les erreurs faites et pour gagner en puissance.




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(De retour à la villa, dans le salon)
"Itachi passe moi la serviette s'te plaît."

"Tiens."

"Arigatō~"

"Sasori, je peux avoir la serpillière ?"

"T'as qu'à venir la chercher feignasse."

"Sympa..."

"Ou sinon vous pensez qu'ça s'passe bien d'leur côté ?", demanda le requin pendant qu'il était en train de nettoyer la grande table à manger. 

"Je l'ignore mais je sais que le patron avait l'air d'être sur les nerfs ce matin.", répondit Itachi. 

"Tu m'étonnes...", fit le marionnettiste pendant qu'il nettoyait les fenêtres.

Deidara se dirigea du côté du lavabo pour remplir la bassine contenant la serpillière. Il tourna le robinet mais l'eau ne coula point.

"Bah... c'est quoi cette merde ?"

Il retenta mais aucun succès.

"Bon ben j'imagine qu'il faut dompter la chose...", il sortit de sa poche une petit bombe qu'il posa sur l'évier et qu'il détonna. 

Bam !

Un choc retentit à travers la pièce. De la fumée se dégagea du coin kouizine et de l'eau jaillit dans tous les sens. 

"Ça y est ! Voilà mon eau !", fit-il en remplissant fière sa bassine.

"ESPÈCE D'ANDOUILLE !!!", hurla Sasori en cognant la tête de son acolyte. 

"Ben quoi ?! C'est pas de ma faute si mes solutions sont efficaces !", rétorqua t-il en boudant.

"MAIS-"

"Laisse tomber Sasori, tu vas aggraver la situation."

"Hé toi ! Pas besoin d'en profiter pour frimer sur mon dos !", s'agaça le blond en pointant du doigt son "némésis".

Car oui, Deidara pensait sincèrement qu'Itachi voulait lui affirmer sa dominance en agissant de manière classe et décontractée. Chose qui était absurde car il était naturellement classe et décontracté.    

"Tu sais Deidara-kun, t'aurais pu me demander pour l'eau au lieu d'en arriver là.", fit le weeb, "Regarde je vais te faire une démonstration.", il tenta de se faire pleurer mais hélas en vain, "Ah mince ça ne marche pas... Bon ben je vais essayer ça alors : Suiton : Bakusui Shôta (Vague explosive)!", cette fois-ci il tenta se faire vomir et... victoire !

Une vie dans l'AkatsukiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant