La fiancée du garçon que je considère comme mon frère

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Le sang coulait sur le sol vernis de la maison. Les hurlements des enfants avaient cessés, le silence annonçant l'assassinat de leurs parents s'était installé, rendant l'atmosphère plus lourde qu'elle ne l'était. Les senteurs métallique du sang inondaient la pièce, l'eau du bain coulant toujours, bien que la baignoire soit remplie.

L'endroit était voué à n'être qu'une sorte de maison hantée.

Hantée par les âmes meurtries de ses propriétaires.

- Pourquoi tu ne les as pas tués, demanda une voix rauque, trachant le silence morbide.

Shisui l'ignora, s'accroupissant et caressant les cheveux bouclés d'un jeune garçon, allongé, évanoui au sol. Son front était chaud, son rythme cardiaque faible. Il était malade, mais allait s'en sortir. Il essaya de ne pas penser à ses joues couvertes de saletés et de larmes, à la douleur de son réveil. Ce jeune garçon, de onze ans, à peine, se réveillerait orphelin. Il aurait mal, il ne saurait pas où il en serait. Il se tournerait vers les ténèbres.

Le jeune homme posa un regard désolé sur sa sœur, légèrement plus jeune. Brune, petite et aveugle, certainement pas plus âgée de sept ans. Endormie elle aussi grâce au Kaléidoscope Hypnotique du Sharingan, elle sera obligatoirement la seule personne à réussir à empêcher son frère de mourir dans les haines, les désirs vengeurs...elle sera forcément sa part de lumière, même si elle-même tourne mal.

Quel destin horrible venait-il d'infliger à ces deux âmes innocentes ? Ces deux âmes qui n'avaient rien demandé ?

- On va les amener au prochain orphelinat, décida-t-il en prenant les deux enfants par la taille, hissant le garçonnet sur son épaule, la fillette placée à sa taille.

- Pardon ? Demanda Kisame en fronçant les sourcils.

- Je vais leur ôter la mémoire...pour qu'ils n'aient pas mal...

Après tout, lui et Kisame avait tués leurs parents sous leurs yeux, de la pire des manières. Leurs cors coupés en deux gisaient sur le sol sale. Le sang maculait les murs, les meubles et les carreaux de fenêtres. C'était une petite famille pauvre, leurs vies avaient été misérables, jusqu'à ce que le père ne commence à travailler comme tueur à gage pour des Seigneurs Féodaux, tellement doué que les autres alliés des seigneurs morts commençaient à craindre pour leurs vies, alors, ils avaient engagés l'Akatsuki pour l'éliminer, ainsi que sa femme, possiblement complice.

« Akatsuki, organisation œuvrant pour la paix », qu'il avaient dit.

Mensonges.

Aucune organisation travaillant pour la paix ne tuerait des civiles pauvres au profit d'imbéciles prétentieux pleins aux as. Cette organisation semait la les graines de la haine, de la discorde et de la peur, piétinant les germes de l'amour et du pacifisme. Les graines que ses parents ont plantés avant de mourir. Ces graines que les Hokage avaient arrosés avec leurs désirs de protéger leur village. Ces graines qu'ils avaient transmises à la nouvelle génération.

La petite demeure était minable, pleine de trous, de saleté et tellement petite qu'elle ne possédait que trois pièces : une chambre, une salle de bain minuscule et une pièce vide. Shisui avait presque hésité à accomplir sa tâche, car c'était pratiquement impossible de réussir à survivre dans un milieu aussi austère que la Forêt Bleue d'Iwakagure sans hommes pour travailler.

- Itachi ne l'aurais pas fait.

- Je ne suis pas Itachi-chan, trancha Shisui en posant son regard sur l'enfante.

Elle lui rappelait un peu Hinata.

Petite, mignonne, clame, endormie.

Il ne put empêcher un sourire en se rappelant de leur première rencontre. Heureusement que le masque orange en forme de tourbillon était là, parce que sinon, il aurait subit plusieurs regards incitant à l'énonciation de ses sentiments actuels, chose qu'il ne désirait pas le moins du monde. Parler d'Hinata était un vrai calvaire depuis qu'il avait mis en scène sa propre mort et déserté Konoha. Seul Itachi réussissait à le faire parler et le remettre sans trop de difficulté sur le droit chemin, bien que lui-même soufrait de son nouveau statut.

Le monde que je ne pourrais jamais t'offrirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant