Bête de la nuit

---> Chapitre 15 <---

Pdv Iwaizumi :

Il m'emmena dans mon salon et s'est affalé dans mon canapé, soupirant. Je me suis assis à mon tour, le dévisageant, tout en ne comprenant pas ce qu'il se passait.

- Tu vois.. C'est pas facile à Oikawa d'exprimer clairement et honnêtement ce qu'il ressent. C'est comme une peur on va dire.

- C'est-à-dire ?

- Minute ! Ton calme légendaire m'indique que malgré ton visage tu te demandes pourquoi je porte une capuche à l'intérieur même d'une maison.

- Euh.... Kuroo ? Pourquoi tu portes un capuche ? lui demandais-je enfin.

- Ah ah ! Je savais que tu me le demanderais. Tu veux vraiment savoir ?

- Bah.. Ouais ?

- Je suis moi aussi une bête de la nuit ! me déclara le noireaud en souriant.

- Pff, pourquoi je m'en doutais. Laisse moi deviner.... Un chien ?

- Non ! Ce serait vraiment honteux pour moi ! C'est méchant Iwaizumi..

Il bouda légèrement avant de rigoler et d'abaisser sa capuche.

- Je suis un loup. Autrement dit, une créature gracieuse et élégante. Sauvage aussi, ajouta-t-il.

- Euh... Et tu couches avec Oikawa ? C'est pas un chat lui ? Il y a un problème non ?

- Du tout ! On se protège et puis ce serait pire si on le faisait  tout le deux en chaleur et sans protection. Il pourrait être dans l'incapacité de faire des enfants.

- Et toi ?

- Ahah ! Je suis plus haut que lui en therme de chaîne. Je serais toujours capable de continuer ma lignée. Lui, ce serait plus complexe.

- Je vois... Mais dit moi, Oikawa, il n'est pas comme ça depuis toujours ?

- Tu l'as remarqué. Et bien, il ne m'a pas vraiment tout raconté, mais je sais comment il l'est devenu. Pas quand, mais comment.

- Tu peux.. M'y raconter..

- Bien sûr ! C'était un soir. Il était parti hors de chez lui pour chercher un cadeau qu'il avait perdu malgré les avertissements de ses parents. Sa mère l'a accompagné mais contrairement à Oikawa, elle s'était équipée, au cas ou une bête arriverait. Il serait aller chercher de l'autre côté d'un buisson et tomba nez-à-nez avec une bête de la nuit. Et de ses souvenirs, un homme renard. Il a voulu hurler mais ce dernier lui a attrapé violemment le bras et l'a griffé à la jambe, posant son autre main sur sa bouche. L'homme lui a lécher sa plaie avant de partir, l'abandonnant. Oikawa a ressenti des pulsions désagréables au niveau du haut de sa tête, à ses dents et au coccix avant de hurler de douleur alors qu'il se transformait. Il a marché en gardant la tête basse jusqu'à sa mère, sa capuche sur la tête, cachant au mieux sa queue. Quand sa mère lui a demandé complètement paniqué ce qu'il y avait, il aurait abaissé sa capuche tout en tenant sa queue dans ses mains, les larmes aux yeux. Je ne sais pas quel âge il avait, mais je sais juste qu'il faisait un effort monstre lors de ses chaleurs pour ne pas craquer et sauter sur tout ce qu'il bougeait.

- Ce-c'est horrible... Il y en a qui ferait vraiment tout pour faire perdurer leur espèce... murmurais-je alors que je ressentais beaucoup de tristesse envers mon meilleur ami.

- Malheureusement oui.. Mais ce dernier n'a pas réussi apparemment.

- C'est ça qui est bizarre. Si l'homme qui l'a fait devenir comme ça était un renard, alors pourquoi lui ce serait un chat ?

- Et bien. Pour faire perdurer son espèce, il faut que tu t'accouples avec la même espèce. En revanche, il y 2% de chance de la faire perdurer si on " transforme " un humain.  C'est ce qu'il s'est passé avec Oikawa. Et je peux aussi te dire comment je l'ai su.

- Oh ? Je t'écoute.

- Bah, tu te souviens de notre stage d'entraînement ensemble ? Et bien, ce jour là, ses chaleurs se sont déclenchés. Je l'ai senti d'ici mais je ne savais pas qui c'était. J'étais prêt à parier sur toi Iwaizumi. Mais en voyant votre capitaine s'enfuir en courant tout en toussant et haletant, je n'ai plus eu aucuns doutes. Il a eu peur au début quand je suis venu vers lui alors qu'il était transformé, sa main sous son short. Mais c'est aussi la première fois qu'on a couché ensemble. Ses phéromones à l'époque était très puissante. Même un humain aurait pu les sentir. Comme on a couché, elles se sont calmées et puisqu'on le fait à chacune de nos chaleurs respectives, on est plutôt protégé pour avoir des phéromones puissants. Tu n'avais rien sentis à cette époque ?

- Hmmm.. Une odeur assez sucrée mais aussi à la fois ennivrante.. Enfin, ce n'est que des souvenirs. Je ne suis pas sûr. Je l'avais senti d'un coup. C'est ça son odeur ?

- Oui. Mais assez parler d'Oikawa et de ses phéromones ! Tu ne veux pas savoir pourquoi il est dans cet état ?

- Ah si. Mais, pourquoi vous avez fait semblant d'être ensemble ?

- Mhhh.. Bah, il voulait rendre jaloux un garçon. 

- Et ce garçon.. Ce ne serait pas moi ?

- Pourquoi toi directement ? me demanda Kuroo avec un sourire.

- Il m'a dit qu'il voulait qu'il porte notre enfant. Que ce soit moi qui le mette en cloque. Bref, des choses du genre..

- C'est tout ? Tu sais que ça ne peut rien dire ? Il n'était pas lui même à ce moment-là, je me trompe ?

- Hmm.. Il y a  aussi quand je lui ai dit que je ne savais pas pourquoi je l'avais embrassé. S'il ne m'aimerait pas, il s'en serait fichu, non ?

- Perspicace le petit. Mais, je ne dirais rien. C'est à lui d'agir, pas à moi. Maintenant, va consoler mon petit chaton d'amour.

- Minute, pourquoi TON pett chaton d'amour ? Vous n'êtes même pas ensemble !

- Oui, mais j'ai couché avec lui je te rappelle !

- Je l'ai baisé comme un dieu au lycée ! avouais-je en hurlant. 

- Oh oh ! Je vois que vous en êtes déjà à là. Bien, je veux bien te le laisser. Mais je veux continuer à coucher avec lui !

- Pff, qui a dit que je le prendrais ?

- Toi. Avec ta crise de jalousie mon cher.

- N-n'importe quoi. Tu pourrais coucher avec je m'en foutrais.

- Bien. Alors je peux aller baiser avec lui alors. Maintenant.

- Non.

- Allez. Tu as dit que tu me le laisserais.

- Oui. Mais vous ne baisez pas chez moi. Allez ailleurs !

- Pas facile. Je suis venu à pieds. Il n'y a plus de bus à cette heure là. Et tu prendrais le risque qu'on nous voye ? C'est méchant Iwaizumi.

- Pfff.. Vous ne baiserez pas chez moi.

- Sûr ? Je veux l'aider moi. Pour que ses chaleurs se passent bien, je ferais tout pour lui moi.

J'ai baissé la tête, honteux. J'ai pris une grande inspiration, prêt à faire ce que je n'aurais jamais crû pouvoir faire avant.

- Bien. Alors c'est moi qui va coucher avec. Et non toi. Et ce, jusqu'à nouvel ordre, déclarais-je en le faisant sourire.

- D'accord. Voyons voir si tu le satisfait autant que moi. Juste une chose, notre libido est plus impressionnante que la vôtre. Penses-tu qu'un humain comme toi va le satisfaire au lit ?

- Bien sûr ! Je sais exactement quand il est satisfait. Tu verras. Il ne retournera plus jamais auprès de toi.

Coucou !! Pfiouu, il m'en a fallu du temps avant de continuer. En même temps, je sais même pas si ça vous plaît donc bon. Je me plains pas. Sur ce, bisous les poulpes !