Chapitre 5: La lionne range ses griffes

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Après que tout le monde soit parti, Voldemort m'a conduit jusqu'à « notre » chambre. Je me retrouve donc en plein milieu de la chambre face au lit appréhendant mon sort pour la nuit. J'ai peur de ce que Tom de son véritable nom pourrait me faire endurer. Les minutes passent dans un silence pesant, il soupire bruyamment et me demande :

- Comptes-tu rester ainsi encore longtemps ? Prépare-toi pour la nuit et mets toi dans le lit.

Je me dirige vers la salle de bain pour me changer, mais il me stoppe net dans mon mouvement.

- C'est inutile de faire la prude, j'ai déjà vu ton corps ce matin.

Je respire profondément, me déshabille le plus lentement possible et enfile ma longue chemise de nuit blanche le plus rapidement possible. Je grimace en constatant la légère transparence de l'habit de nuit et me réfugie dans le lit. Le mage noir ne me quitte pas du regard et enlève ses habits devant moi sans aucune pudeur. Je détourne le regard, une fois qu'il a finit, je le sens venir derrière moi, je ferme les yeux et il me murmure :

- Tu es du mauvais côté du lit petite lionne.

Je m'avance donc sur le côté droit du lit, il s'allonge ensuite et éteint la lumière. Je suis dos à lui et je m'éloigne jusqu'au bord du lit afin d'être la plus éloignée. Un grognement me parvient à l'oreille, un bras enserre mes hanches et me tire contre un corps dur et...pratiquement nu. Il ne porte qu'un caleçon sur lui et je peux sentir son anatomie contre mon corps. Je peux sentir la dureté de ses muscles, la douceur et la fraîcheur de sa peau. Mon souffle se fait irrégulier, je n'aime pas du tout cette proximité. Sa respiration devient de plus en plus lente, il s'est endormi et me maintient contre lui comme on tient une peluche. Sans que je ne sache pourquoi mes pensées se tournent vers Severus, j'espère qu'il va mieux et qu'il s'est réveillé. La chaleur de ses bras protecteurs me manque, j'aime quand il me rassure et me donne de l'espoir. L'amitié que nous avons développée tous les deux en si peu de temps est tellement forte, qu'elle me fait un peu penser à celle que j'avais avec Harry, sans toutefois être le même genre de relation.

Le lendemain matin, c'est Hooky qui me réveille, je constate avec joie que Voldemort est parti de la chambre avant moi. L'elfe de maison m'apporte le petit-déjeuner, puis me prépare pour la journée à venir. Une fois prête, Hooky me conduit jusqu'au bureau de Tom. Arrivée devant la porte, celle-ci s'ouvre laissant sortir un homme en habits noirs. Mon cœur rate un battement quand je découvre l'identité de l'homme en question.

- Severus vous allez bien ! Merlin soit loué !

Il acquiesce de la tête et me fait ce fameux sourire en coin que j'adore. Avant qu'une autre parole ne soit prononcée, la porte du bureau s'ouvre à la volée et le regard meurtrier de Voldemort se pose sur moi. Je déglutis, mais maintiens quand même mon regard noir sur lui. Il grogne comme il a prit l'habitude de le faire en ma présence, puis dit méchamment en nous regardant Severus et moi :

- Severus, tu sais ce qu'il te reste à faire.

- Oui maître, cependant, il me faudrait une aide humaine pour pouvoir finir la dernière étape de la potion.

- Eh bien, demande à un de tes condisciples !

Le maître des potions semble contrarié, il renifle de dédaigneusement et dit froidement :

- Vous savez ce que valent mes condisciples en potions mon seigneur. Il me faudrait une personne intelligente et...studieuse qui saura reproduire minutieusement ce que je lui demanderai.

Il me lance un regard en coin, que Voldemort ne manque pas de remarquer, puisqu'il dit d'un ton très menaçant :

- C'est hors de question ! Il me semblait être très clair sur ce sujet, vous ne resterez pas seuls tous les deux.

Amants mauditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant