Chapitre 8 : Etreinte de réconfort

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Nous finissons par nous séparer, mais nous restons l'une à côté de l'autre, jusqu'à ce qu'elle prenne ma main et nous emmène sur un banc au bord du lac noir. Je brise le silence en lui demandant prudemment :

- Tu n'as aucune connaissance en médicomagie ?

Elle semble comprendre le sens de ma question et me répond en souriant légèrement :

- Eh bien... Figure toi que c'est moi qui soignais Neville et Seamus, quand ils revenaient trop amochés, après les cours des Carrow. Ma mère m'a appris quelques techniques de médicomagie avant que je parte à Poudlard. C'est comme si elle avait pressenti que les mangemorts seraient au château. J'ai profité de l'année dernière, pour étudier de nombreux livres sur les bases de la guérison magique.

- D'accord, je comprends mieux maintenant pourquoi il t'a nommé professeur de médicomagie.

-Oui il y a cela et... aussi le fait que Malfoy soit au château. Voldemort est venu au manoir ce matin. Lui et Lucius se sont entretenus tous les deux. Le mage noir veut que je sois l'épouse de cette bête, il veut nous marier dans la semaine, avant la rentrée scolaire.

- Quoi ?! Mais il ne peut pas te marier à cet animal !

Des larmes apparaissent dans les yeux de ma meilleure amie, elle s'effondre dans mes bras et pleure en suffoquant. Je lui caresse les cheveux tendrement, lui murmure des mots de tendresse pour la rassurer et lui fait des petites caresses dans le dos.

- Je demanderai à Voldemort, qu'il fasse quelque chose pour que Lucius te traite bien.

- Non !

- Non ? Comment ça non ?

- C'est ce qu'il attend de toi, Hermione ! Il sait pertinemment que tu feras tout pour aider tes amis. Son souhait le plus cher, c'est que tu lui offres ton obéissance et ton allégeance en échange de notre bien-être à tous. Seulement, si tu fais cela, il n'y aura plus d'espoir de victoire. Il faut le vaincre Hermione, peu importe les sacrifices et les souffrances que nous allons vivre.

- Mais où es-tu passé Ginny ?

- La petite Ginny insignifiante, qui comptait sur ses frères pour la défendre autrefois est morte. Tu sais Hermione, j'ai peur, j'ai peur qu'il continue à me violer aussi sauvagement qu'il l'a fait hier soir. J'ai peur de vous perdre toi, Neville, George, Luna... tout le monde. Mais si je dois souffrir et me faire violer, alors je veux au moins que ce ne soit pas pour rien.

Elle repart dans ses sanglots, et je la rejoins à mon tour en expulsant toutes les larmes, que j'avais retenues jusqu'à présent. Nous restons à pleurer comme cela, jusqu'à ce que nous soyons interrompus par un raclement de gorge. Je soulève les yeux, ce regard sombre si caractéristique, je me noie dedans en l'espace de quelques secondes. Ginny, elle, observe en silence cet échange intense que nous avons lui et moi. Elle se lève puis me chuchote à l'oreille :

- Je te laisse, je vais aller retrouver Neville, George et Luna. Rejoins nous quand tu auras fini avec... ton nouvel ami. Vous semblez très proches dis-moi, je veux que tu me raconte en détail comment un tel rapprochement avec lui a pu se faire.

Suite à ses paroles, elle sèche le reste de ses larmes avec sa manche, se lève et sourit à Severus en lui disant :

- Bonjour Professeur ! Heureuse de voir que vous avez survécu.

Elle me lance un regard malicieux, suivi d'un clin d'œil et s'en va rejoindre les garçons, qui se sont posés dans l'herbe un peu plus loin. Severus prend la place de la rouquine et regarde droit devant lui. Il cherche ses mots, il réfléchit intensément et je finis par prendre la parole avant qu'il ne parle :

Amants mauditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant