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@meli_rgt Je t'aime aussi, sérieux !

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C'est surprenant à quel point son odeur est agréable. Je m'attendais à une odeur de transpiration ou de déodorant fort mais je sens juste le nettoyant pour vêtements et une odeur de sable. Rassurez-vous, c'est une bonne odeur. Du bon côté, du bon côté.

Je suis coupée de mes pensées quand il me rajuste à l'aide de ses bras en dessous de mes jambes sans freiner la cadence de ses pas. Cadence à laquelle mes sens ont pris goût, on dirait un mouvement de berceuse.

Je vous doit des explications.

Tout à l'heure quand j'étais au sol et qu'il me regardais silencieusement, je me suis relevée et ai pris ma route.

Évidemment, c'était douloureux donc je n'ai pas pris ma route mais j'ai essayé. Avant que je ne fasse cinq pas, le spectateur silencieux s'est abaissé devant moi et m'a di de monter sur son dos.

J'ai essayé de refuser mais il a effectué un mouvement de recul vers moi pour me faire basculer et s'est relevé en enroulant ses bras en dessous de mes jambes. Au début, je me sentais assez mal à l'aise mais après quelques rues ça allait.

C'est un gentil garçon, j'ai été trop méchante je m'en veux pour tout à l'heure. Avec la grille je l'ai traité d'enculé.

Je resserre légèrement mes mains sur ses épaules et cache mon visage dans son dos pour me faire petite.

- Désolé, m'excusé-je

Je lui ai déjà di merci mais il n'a pas décroché un mot. Comme maintenant avec l'excuse.

Il porte un pull gris, je remarque quelque chose sur son cou vers la nuque. C'est un tatouage. Une bande de deux teintes, rouge et blanche. On dirait un lever de soleil. Ou un coucher, qui sait.

- Je commence à être un peu lourde ? Je peux descendre.

- Ça va.

Ça fait la troisième fois qu'on a répété ce bref dialogue.

- Est-ce que c'est un lever ou un coucher de soleil ? Sur ta nuque.

- Bonne question.

Il continue d'avancer sans un mot. Il n'est pas très bavard. Il m'a demandé le chemin à prendre et ne me parle que pour se renseigner à ce sujet.

On arrive enfin à mon bâtiment et j'essaie de descendre mais il ne s'arrête pas et monte en me demandant mon étage.

Arrivés devant l'entrée il me laisse descendre.

- Encore merci. Et pardon pour le dérangement.

Il glisse ses mains dans ses poches pendant que je cherche mes clés dans mon sac.

Je les trouve et ouvre la porte.

- Tu veux entrer boire un truc ?

Trop tard il est déjà entrain de s'en aller. Je le rattrape et ma jambe me rappelle son état en cours de route mais je continue en sautillant. En même temps il était à dix pas de moi.

- Je peux faire quelque chose pour te remercier ? Peut importe quoi, je me sens redevable envers toi.

Il se retourne vers moi.

- Commence par te débarrasser de cette naïveté maladive. On n'invite pas un inconnu à "entrer boire un truc".

Touchée...

Suspendue à ton doigt/ Tokyo Revengers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant