Suspendue à ton doigt/ Tokyo Revengers

Captive dans ma maison

Je sens une pression contre mes côtes dans mon dos. Je me suis figée, il y'a quelqu'un dans mon dos. J'étais justement entrain d'enfoncer mes clés dans la serrure. Maintenant plus rien ne bouge.

Mickey ? Lui et ses blagues de merde ?

Je sens une présence mais elle est différente de la sienne. C'est quelqu'un de grand.

- Ne cries pas.

Ce n'est pas sa voix. Je suis dans la merde c'est sûr.

- Ouvre la porte. Dépêche-toi.

Pourquoi je n'ai toujours pas d'arme ? Boulot de merde.
J'ouvre et il me pousse à l'intérieur avant de refermer la porte. Est-ce que son arme est chargée ? C'est un modèle courant. Il le pointe de nouveau sur moi, je lève les yeux sur lui.

Il est grand avec de longs cheveux roses. Il porte un grand manteau brun et il a des cicatrices au visages qui interpellent immédiatement mon regard. Aux deux coins de la bouche... on dirait des crocs. Il baisse son arme.

- Je suis recherché par la police et j'ai besoin d'un endroit où me cacher.

Je le regarde de travers. Il prend un air moins passif.

- Un problème ?

- C'est que...

Il re pointe le canon vers moi. Quelques mètres nous séparent. Je mets mes mains en évidence et secoue la tête.

- Parfait.

Il range son arme et va s'asseoir sur le canapé. Il se met à l'aise.

- Trouve un truc pour le dîner.

- Pardon ?

Il tourne la tête vers moi et touche la commissure de ses lèvres pour dévoiler ses dents.

- C'est que j'ai les crocs.

On se fixe quelques secondes avant qu'il ne détourne le regard. Je vais appeler la police. Mais bon, c'est un peu moi la police. Il dit qu'il est recherché ? Il a bien choisi son coin. En plus je fais quoi quand Mickey va se ramener ?

Je tiens encore les sacs de courses que j'ai fait. J'ai même pris des plats à emporter pour Mickey et moi. Comme si ça ne suffisait pas. Il n'a pas l'air de vouloir me tuer alors je peux peut-être rester sereine.

Je vais ranger les courses et il garde un œil sur moi. Je fais tout pour l'oublier ne serait-ce que le temps de laver les légumes.

Je repense au fait que j'ai quand même fait des investigations sur le Bonten aujourd'hui. Mickey... J'y repense encore. Je ne devrais pas essayer de faire comme s'il n'était pas le principal concerné. Quand j'y pense, je ne sais plus ce que je devrais faire.

J'entends des bruits près de moi. À mes pieds. Je sursaute. C'est l'homme aux cheveux roses qui fouilles dans les sacs. Il prend un des plats et le regarde.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Des lasagnes...

- Ok ça va le faire.

Il prend ce dont il pense avoir besoin sans me reparler et retourne près de la télé puis me dit de venir deux minutes après.
J'arrive en face de lui.

- Mets un truc à la télé.

Je me sens m'énerver. Je suis un peu en train de lui offrir un refuge, mon hospitalité. Et lui il n'est pas fichu de se montrer reconnaissant.