𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄

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Ça recommence, les choses commençaient enfin à changer, je voyais finalement la lumière à travers l'épaisse brume qui recouvrait mon quotidien. Si tu savais ô combien j'ai souffert de ton départ. Tu as disparu du jour au lendemain, sans laisser aucune trace de ton passage.

J'avais enfin retrouvé le sourire sincère qui étirait mes lèvres avant toi. Mon cœur se serrait quand il m'arrivait de penser à toi, mais tu n'étais plus aussi constant dans mon esprit. Tu avais fini par devenir une étoile, rejoignant les autres dans toute l'immensité de mes songes, la plus belle, la plus étincelante. Je te contemplais avec nostalgie et une pointe de tristesse, je l'admets.

Dire que j'avais fait mon deuil, de toi, de nous, était un grand mot. Ce n'était qu'une terrible illusion que je me faisais, croyant en celle-ci comme on pourrait croire au bonheur eternel. Il aura suffit d'un seul endroit, un seul souvenir, une seule pensée pour qu'à nouveau je sombre dans tes iris d'une beauté étouffante. Que je me noie dans l'océan de ton regard si agréablement déstabilisant. Tu détenais ce don de me fasciner, tout comme tu m'effrayait. Si tes sentiments semblaient bien plus que réels et sincères, tu me laissais toujours cette boule au ventre persistante, celle de la peur, la peur de l'abandon.

Mon pire cauchemar était celui de te voir disparaitre. J'alimentais chaque jour cette peur au fur et a mesure que le temps passait, et pourtant, jamais au grand jamais je ne l'avais accepté, je ne m'étais pas non plus préparé. Tétanisé, je n'avais rien pu faire d'autre que de me torturer à cette vision, sans jamais avoir le courage d'anticiper.

Au final j'aurais été le plus lâche de nous deux, ma peur m'a poussé à partir le premier, dans une situation que mes pensées brouillonnes avaient mal interprétés.

J'ai tant souffert si tu savais, le regret, le remord, la rage, sont devenues des alliés que je ne soupçonnais pas. Des alliés qui m'enfonçaient plus bas que terre mais qui paradoxalement étaient présents lorsque d'autres ne l'étaient pas.

Aujourd'hui encore je me retrouve à nouveau accompagné de ces alliés, je ne suis plus seul et pourtant, je me sens vide et atrocement isolé. Comme si tout mon être avait besoin de ta présence pour se sentir enfin comblé. Un nouvel allié est apparu : la frustration. Je suis frustré, par ta faute. Avec toi j'ai connu monts et merveilles, tu m'as fait me sentir unique, important, aimé, accompagné.

J'ai essayé de tourner la page, refaire ma vie sans toi. Seulement, tout me semble fade à présent, mes sentiments, les autres, ma vie. Tu as laissé derrière toi un vide, qui ne peut être comblé que par toi, car tu es ma plus belle étoile, le soleil de mon univers. Le temps est passé, et pourtant tu es toujours là, tu me hante, tu brises un peu plus mon organe vital à chaque fois que tu t'immisces dans mes pensées.

Te retrouver serait la plus belle chose que les cieux puissent m'apporter, car égoïstement j'ai besoin de toi dans ma vie, j'ai besoin de toi à mes cotés. Malgré tout je reste accroché à ton souvenir comme si tu étais resté intacte, que le temps s'était arrêté depuis nous. Pourtant une partie de moi s'est faite à l'idée que si tu étais encore là, rien ne serait pareil, car nous aurions beaucoup changés, nous ne serions plus ceux que nous étions autrefois et malgré ça, jaurais envie de découvrir le nouveau toi, autant que je serais effrayé à cette idée, comme si tu avais pu rayer mes beaux souvenirs d'un simple claquement de doigts. Nous ne serons plus le passé et je dois me faire à cette idée.

𝐔𝐧𝐭𝐢𝐥 𝐃𝐞𝐚𝐭𝐡 ᵛᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant