Il me fallu quelques instants pour essayer de comprendre ce qui venait de se produire.
Le serpent se mouvait tranquillement sur mes épaules avant de s'enrouler autour de mon cou comme une écharpe. J'ai paniqué l'espace d'un instant, en me demandant si le reptile allait finir par m'étouffer à force de se rapprocher des mes cervicales. Mais non. Il s'était simplement contenté de se poser sans perturber mes mouvements.
Je ne savais pas quoi penser. Comment passer d'un faible lapin fantôme à une couleuvre en chair et en os en aussi peu de temps ? Et surtout que diable est arrivé à ma main !?
Je pris une profonde inspiration afin de pouvoir calmer les mille et une pensées qui se bousculaient dans ma tête. Bien que la raison de tout ceci semblait absurde, il me faudrait en parler à un professeur. Ce sont les meilleurs enseignants de l'Académie, je supposais peut être à tord, qu'ils pourrait peut être m'aider. Après tout, mon cas ne devait pas être si inédit que cela.
Pendant l'arrivée surprise du serpent, mon tapis qui n'était rien d'autre qu'une vulgaire serviette de bain déchirée de partout que je posais entre ma baignoire et mon lavabo pour éviter de glisser sur le carrelage une fois sortie de mon bain, j'ai perdu un instant l'équilibre et m'étais retrouvée sur le sol. Mon derrière avait bien amorti ma chute, comme quoi avoir des petites fesses toutes rondes pouvait aider parfois !
Péniblement, je me relevais, toujours avec ma couleuvre autour du cou et fixais le miroir en face de moi. Mes cheveux n'avaient pourtant pas changé : toujours d'un ton argenté et suffisamment long pour pouvoir faire des tresses ou des queues de cheval. Mes yeux eux aussi n'avaient subit aucun changement. Mes pupilles vertes étaient les mêmes. Pas de tatouages ni de piercings. Aucune marque tribale non plus. Même mes tâches de rousseurs n'avaient pris la peine de plier bagage !
Perplexe, j'essayai de retirer la couleuvre de mon cou jusqu'à ce que cette dernière redresse la tête et me siffle dessus.
- Waouh ! Heu gentille petite couleuvre ?
Elle semblait avoir comprit que je ne lui voulait pas de mal et se reposa confortablement autour de mon cou.
Bon et bien je vais devoir y aller avec elle, pas le choix.
Dépitée, je décidais d'aller prendre un thé en ville avant d'aller en cours. Il y a beaucoup de cafés donc aucune chance que je croise qui que ce soit avant le début de ma journée. De toute façon les élèves de ma promotion étaient tous des couches tard. Et puis en dehors de l'Académie, personne ne savait que j'avais "perdu" mes pouvoirs. Une chance donc de paraître normale avant de subir mon calvaire journalier, non ?
Si mon plan semblait plausible sur certains points, il restait deux incohérences.
Premièrement je ne savais pas comment expliquer la présence de cette couleuvre lovée sur moi. Je pourrais sans doute dire qu'il s'agit de mon familier car encore une fois personne ne sait ce genre de choses, hormis ma famille qui sait pertinemment que je n'ai jamais su invoquer de familier pour le plus grand bonheur de mon jumeau Antonin. Il me narguait souvent avec son phénix comme pour me rappeler que je n'étais pas aussi prodigieuse que les érudits le clamait.
Si le premier point pouvait facilement s'expliquer, le second en revanche était un peu pus délicat. Il fallait que je redouble d'imagination pour pouvoir cacher ces drôles de marques avant d'en savoir un peu plus à leur sujet. Autant inventer une maladie imaginaire que de laisser tout le monde découvrir ce qui était sur ma main gauche !
C'est alors que mon regard se perdit sur une paire de gants. Elle était posée nonchalamment dans l'un des placards de l'armoire à pharmacie qui se trouvait en dessous du lavabo. J'utilisais souvent le miroir et oubliais également de refermer les portes. C'était là que je rangeais mes produits d'hygiène en temps normal même si souvent il y a avait des outils de magie et d'autres choses qui n'avait rien à faire là. Faite en feutrine blanche, les gants seraient suffisamment opaques pour cacher mes mains. Le règlement de l'Académie n'interdisait pas le port de gants, tant que nous portions nos uniformes certains détails passaient assez vite à la trappe.
Saisissant mes gants, je les enfilais rapidement. Bien que ces marques avaient un lien avec l'apparition de la couleuvre, je ne voulais plus les voir pour le moment.
Me mordant intérieurement les lèvres, je sortis de la salle de bains afin de prendre mon sac à dos. Un sac noir uniforme où des tonnes de carnets, stylos et divers choses étaient présentes. Y compris mon portefeuille.
Je ne pris pas de veste car la dernière que j'avais achetée avait été brûlée ''accidentellement'' par des pétasses de l'Académie. Au moins je pourrais toujours en reprendre une dans la friperie à proximité de l'Académie.
Je respirai un bon coup avant de tourner la tête. La pendule située dans l'encadrement de ma chambre annonçait les heures sans ciller. Cinq, quatre, trois, deux, un. 5h30. Les cours commençaient à 8h. J'avais donc le temps de pouvoir manger peut être quelque chose dans une boulangerie et si Damien n'était pas en retard, il pourrait sûrement me rendre ma montre gousset, enfin s'il décidait de se pointer aujourd'hui.
Je sortis de chez moi, le coeur lourd. Certes la journée allait être compliquée cependant, il me fallait trouver des informations au plus vite !
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The Last Sword
FanfictionCeci est une fanfiction basée autour de l'univers de FATE. Pour comprendre le propos je vous invite à regarder FATE/ZERO qui est la base de l'univers et le lien direct avec cette fanfiction! Les évènements se passent dans une réalité alternative...