Je m'étire lentement, laissant le sommeil me quitter petit à petit. Je me tourne tranquillement en m'étirant encore avant de me lover contre Prom qui dort encore profondément à côté de moi. Sans hésiter, je colle mon visage contre son cou et inspire, laissant son odeur m'envahir et me rassurer. Six mois ont passé depuis qu'il m'a retrouvé dans le bar de New et Sam, trois mois que j'ai mis au monde notre petite fille et un an aujourd'hui qu'il m'a trouvé dans cette forêt alors que j'étais en chaleur.
Aussitôt, ses bras entourent ma taille et il me rapproche plus près de lui. "Bonjour mon coeur." Je souris contre sa peau, laissant un petit baiser avant d'en déposer un deuxième, remontant la ligne de sa mâchoire pour retrouver ses lèvres. Comme toujours quand je suis avec lui, j'ai l'impression de devenir un chaton docile et ça me perturbe toujours autant, mais jamais il ne me viendrait à l'idée de m'éloigner de lui.
"Bonjour toi." Il me fait un petit sourire, on est plongé dans le regard de l'autre et comme à chaque fois qu'il me regarde de cette manière, mon bas ventre se contracte. Son doigt glisse le long de mon cou, s'attardant comme toujours sur la petite bosse où se trouve la glande olfactive toujours vierge de toute morsure. Je gémis alors que ma peau se couvre de chair de poule et ses yeux s'embrasent d'envie.
"Quand tu auras tes chaleurs..." Pour le moment ce n'est toujours pas arrivé, contrairement aux autres fois, je les attends maintenant avec impatience. Je sais que la prochaine fois que la brûlure s'éveillera en moi, il me marquera, on appartiendra l'un à l'autre définitivement. Ses doigts accrochent mon menton et il s'approche pour m'embrasser à nouveau, j'ai la respiration qui s'est raccourcie, j'ai envie de lui et il n'est pas rare que l'on fasse l'amour le matin au réveil.
Seulement, alors que nos lèvres sont sur le point de s'effleurer, des pleurs s'élèvent dans la pièce juste à côté de la notre. On se regarde un instant avant de pouffer et de prendre de grandes inspirations pour contrôler le désir qui avait déjà influé dans nos corps. "Je vais aller m'occuper d'elle." Il se contente de hocher la tête avant de m'embrasser rapidement et de me libérer.
Rapidement, je quitte la chaleur de notre lit et je me rends dans la petite chambre adjacente. Elle est décorée sobrement, à notre image. Je m'avance sans attendre vers le berceau pour y découvrir ma petite Sumalee qui s'époumone en gigotant ses petits poings. "Viens là ma puce, papa est là, calme toi." Je la prends avec tendresse dans mes bras, la berçant pour la calmer avant d'aller changer sa couche.
Avant toute cette histoire, je ne sentais pas ce besoin d'enfanter qui est généralement rattaché à la caste des Omégas. Je ne pensais pas être fait pour être père, pour m'occuper d'un petit être vivant et qui dépendrait intégralement de moi. Et puis je l'ai attendue, elle est arrivée et maintenant je n'arrive même plus à imaginer ma vie sans elle. Des bras s'enroulent autour de ma taille, des lèvres se posent sur mon cou et l'autre personne dont je ne pourrais plus me passer nous rejoint. "Elle te ressemble beaucoup."
Je lui jette un coup d'œil et je remarque qu'il a exactement la même lueur que moi dans son regard alors qu'il observe sa fille en train de gazouiller. "J'espère qu'elle sera un Alpha comme toi." Son étreinte se resserre. Cette conversation, on l'a déjà eu plusieurs fois, j'aimerais juste que notre fille ne doive pas vivre dans la crainte d'être submergée par des chaleurs à la merci des Alphas.
"Quoi qu'il arrive, on sera là près d'elle pour la protéger." Il murmure près de mon oreille et Sumalee semble plutôt d'accord avec l'idée de son père puisqu'elle émet un son qui ressemble à un rire. Il embrasse ma tempe avant de me libérer de son étreinte. "Allez viens, allons nourrir ce petit ogre." On se retrouve rapidement dans la cuisine, je l'observe cuisiner notre petit déjeuner alors que notre bébé est en train de boire son lait.
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