L'AMOUR VÉRITABLE [ TERMINÉE ]

7

Je crois qu'ils ont tous un peu trop bu.. Les Gryffondors et Serpentards se sont considérablement rapprochés depuis plus d'une heure. Sauf moi puisque je reste à l'écart. Le couvre feu est dépassé depuis longtemps déjà et je pense qu'on va dormir dans cette fichue salle. 

Je suis au bar en train de me servir un nouveau verre quand je sens qu'on m'interpelle. Je me retourne et je vois ses yeux qui me font chavirer à chaque fois que je les vois. Elle n'a pas l'air bien non plus. Suis-je le seul à bien tenir l'alcool dans cette salle ou quoi ?

- Malefoy !

- Qu'est ce qu'il y a Granger ?

- Pourquoi restes-tu à l'écart ?

- Je me sers juste à boire.

- Sers moi un verre aussi alors.

- Je pense que tu as déjà assez bu.

- Ne me contredit pas et sers le moi !

Un grognement de mécontentement sort de ma bouche. Elle a de la chance que c'est son anniversaire sinon je l'aurais envoyé paître. Je lui donne donc son verre. Elle s'assoit par terre.

- Mais qu'est ce que tu fais par terre ?

- Je suis bien assise et puis au moins tu ne seras plus tout seul dans ton coin.

- Tu m'épuise..

- Je sais.

Elle part dans un fou rire et je ne peux m'empêcher de penser qu'elle est vraiment jolie. Je m'assois à mon tour à côté d'elle et j'observe en silence mes amis qui ont l'air de bien s'amuser. C'est l'essentiel. Je souris alors à mon tour et pour une fois, je me sens bien.

- Dis Malefoy ?

- Oui ?

- Pourquoi me détestes-tu ?

- Je ne te déteste pas plus que ça. Finalement, c'était surtout pour ton sang.

- Alors pourquoi m'avoir malmener alors que tu couchais avec des nées moldues ?

- Parce que c'était toi. Toi qui avait des meilleures notes que moi, toi qui était là meilleure amie du Survivant. Et mon père lui te haïssait parce que tu me battais partout. Sauf au Quidditch. Voilà. Mais je te rassure mon père ne savait pas que je couchais avec des nées moldues sinon je serais déjà mort.

Elle ne me répond rien mais je sais que ça chauffe dans son cerveau après tout ce que vient de lui dire. D'ailleurs pourquoi lui avoir dit ? Je ne sais pas mais j'en avais quelque part le besoin de le lui faire savoir.

- Il te battait ?

Des souvenirs sombres me reviennent en tête..

- Tu vas trop loin dans les questions Granger.

- T'es chiant !

Je me retourne, surpris. Elle est sérieuse là ?!

- Tu es mystérieux et quand tu commences à te confier, tu arrêtes brutalement !

J'allais lui répondre mais la voix complètement bourrée de Blaise nous interrompt.

- Hermione ?!

- Ouais !

- Cap ou pas cap de rouler une pelle à Dray ?

Elle me regarde du coin de l'œil et je la vois sourire bizarrement. Je ne le sens pas du tout.. Elle tourne sa tête vers moi et sans que je puisse faire le moindre mouvement, elle plaque ses lèvres contre les miennes. J'entends les autres applaudir puis Pansy ouvre sa bouche une fois de plus :

- Blaise a dit une pelle !

Il n'en fallait pas plus pour que la brune, profitant de ma surprise, grimpe sur moi et passe sa langue qui rejoint la mienne. Je ne lui réponds pas mais elle continue quand même et sans que je le veuille vraiment, je finis par fermer les yeux et prendre part à ce baiser dont j'ai envie depuis un semaine. Par Salazar, elle embrasse bien en plus.. 

Nos langues jouent ensemble et j'oublie tout. L'effet qu'elle me procure est complètement nouveau et je n'arrive pas à gérer le flot de sentiments inconnus qui me traversent la poitrine. Ses mains se glissent dans mes cheveux et les miennes se posent sur ses cuisses. Merde.. J'ai envie de plus, j'ai envie d'elle. 

Quand on se sépare à bout de souffle, je me rappelle où je me trouve et avec qui. Par Merlin qu'est ce que je viens de faire ?! Ça ne devait arriver sous aucun prétexte ! Je dois être fou ! 

Je peine à retrouver mon souffle et la brune en face de moi ne m'aide pas du tout à calmer mes ardeurs. Ses joues sont rouges et elle est aussi essoufflée que moi. Dans ses yeux, je vois une lueur de désir qui ne semble pas vouloir quitter ses pupilles. Je dois être dans le même état. 

Elle descend de mes jambes et retourne se servir un autre verre. Quant à moi, je ne peux pas me lever. J'ai un petit problème technique si vous voyez de quoi je parle.. Les autres rigolent et applaudissent encore. Je baisse la tête pour pas qu'ils voient mon visage. Au bout de cinq minutes, la situation est finie. 

Je me lève et sors de la pièce où il fait vraiment chaud. Je me réfugie dans ma chambre. Ayant peu de chemin à faire, je n'ai croisé personne. Je m'allonge en mettant mes bras sur mon visage. Qu'est ce que c'était que ça putain ?! Je m'endors en essayant de ne pas penser à la brune qui m'a fait ressentir d'étranges sensations.