Je ne compte plus les êtres aimés que la mort nous a arraché.
Les gens n'atteignent plus 80 ans, aujourd'hui.
La mort nous traîne, nous arrache, nous maudit.
Nos chers frères, sœurs, enfants,pères et grand-mères.
La vie nous vit et est devenue un puit d'eau amer.
Nos envies,nos rêves,nos désirs étalés.
Nos ombres nous entourent.
Nos réalisations nous contournent.
Nos cauchemars nous tiennent éveillés.
Comme des cadeaux empoisonnés
Tu fais la télé,mais pas gaiement.
Tu ments beaucoup,en respirant fortement.
Tu fais des photos, avec des sourires avortés :
_Je les ai arraché à des visages froissés.
Je languis après les miens, partis très tôt.
Je me sens anéantie , j'ai des douleurs dans le dos.
A force de pleurer,mes larmes ont tarit.
A force de danser,mon corps est meurtri.
Quel espoir y'a t'-il pour ces êtres aimés?
Martyrs, tyrans, célèbres stars adulées ?
Je crie,je m'étire,je m'élance,je m'envole.
Face à la comédie de la vie,j'ai si mal. Comment jouer au bon moment mon rôle?
Nsyapze Tchoffo Jacnique Abigael.
20 Octobre 2016.
