J'ai la quarantaine, mais dans ma tête, j'ai toujours mes 16 ans.
Quelques cheveux grisonnants,
Quelques rides déplaisantes.
Comme j'aimerais paraître à mes 16 ans.
J'avais la jeunesse,la beauté,et la force de vivre.
J'avais de nombreux prétendants, parmis lesquels j'ai choisis mon prince charmant.
J'avais l'envie de découvrir,de créer,de construire,de tenir les fibres.
Les fibres de la vie, les fibres de chaque instant précis.
Maintenant, Malgré qu'on m'appelle Maman,
Je retrousse toujours mes jupes,au niveau de mes cuisses.
Je me oins d'huiles essentielles pour que ma peau demeure lisse.
Je suis abonnée aux régimes amincisants sans me sentir frêle.
Je raffole toujours des sous-vêtements,
en dentelles.
Parceque dans ma tête, j'ai 16 ans.
Quand je me fais belle,mes amis me disent que je ressemble à une adolescente de 16 ans.
À 96 ans, j'aurais l'air de quoi ?
Car l'élasticité de mon corps lâche.
La tonicité musculaire de mes mouvements se relâchent.
Imaginez, une grand-mère de 96 ans, et sa petite-fille de 16 ans,
dans une salle de danse,en pleine leçon.
Habillées,de la même façon.
T-shirts moulants roses en cotton,
sur des courtes culottes en jeans, chaussées de ballerines.
Leurs cheveux nattés en passe-mèches, coiffés en chignon.
"Hé! Mamie! Tu crois que tu as encore 16 ans ?"
Nsyapze Tchoffo Jacnique Abigael.
13 Octobre 2021.
