Chapitre 2 : L'aventure commence

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Alexandre


- Je suis vraiment désolé monsieur. J'ai fait tout ce que j'ai pu mais... Ça n'a pas suffi.


Je sens les larmes me monter aux yeux « V-vous voulez dire qu'elle est...


-Complètement fichue, oui.


-NOOOON ! ROXIE !!!

Je me mets à pleurer sur le capot de ma pauvre Roxie, sous le regard médusé du garagiste qui se demande si je joue la comédie ou si suis réellement en train de pleurer la mort de ma voiture. Je me sens légèrement jugé, là.

-Enfin bref, reprend-t-il en tentant de faire fi du psychopathe qui sanglote devant lui. Ceux qui vous ont percutés vous proposent de prendre en charge tous vos frais de réparations si vous accepter de ne pas porter plainte. Vous acceptez ?

Je hoche la tête, les yeux encore pleins de larmes. Il sourit avant de me demander de bien vouloir partir, s'il vous plaît. Je me lève donc et abandonne ma pauvre Roxie à son sort avec un énorme pincement au cœur. Je m'essuie le visage avec ma manche en me dirigeant hors du garage. Le soleil m'inonde le visage. Il est un peu plus de midi et le ciel est aussi vide qu'un amphi durant un cours magistral de tricot à l'ancienne. Oui. Ça existe. Je marche au hasard dans les rues de la petite ville où on m'a amené tout en me repassant les images de ce matin.

Après avoir appelé la dépanneuse, je suis allé chercher les enfants. Je leur ai fait enfiler de grands manteaux afin de cacher leurs ailes et leur ai demandé de se cacher derrière les arbres. Quand le sauveur est arrivé (avec quarante minutes de retard, au passage) je lui ai dit de prendre ma voiture et qu'un de mes amis allait passer me chercher et me déposerait au garage pour la récupérer. Un peu plus tard, quand la voiture de Marlène s'est pointée (à l'heure, elle), on est tous monté et on a fait le chemin jusqu'à l'air d'autoroute où se trouvait le garage. C'était Max, le fils de Marlène qui était venu. Il a salué les enfants avec un grand sourire et a chargé mes bagages (que j'avais pensé à sortir du coffre avant l'arrivée des renforts). Au moment de me déposer Il a déclaré, je cite : « J'prends la r'lève Alex. Tu passes récupérer tes clics et tes clacs et tes consignes à la maison, K ? » Pas le temps de répondre, ou de demander comment il voulait que j'ailles à sa maison sans Roxie qu'il avait déjà disparu.

Mes pas me conduisent devant la façade d'un petit restaurant local. Adjugé, vendu ! Je pousse la porte et m'assois à une table. Une jolie serveuse me demande ce que je prends et ce n'est que quand elle ajoute « Et vous, mademoiselle ? » que je me rends compte qu'Eveline est là. Une fois la serveuse partie je fixe Ev en silence, attendant qu'elle parle. Ça ne tarde pas.

-*Tout va bien, Bébé ? Tu as l'air d'avoir pleuré, Qu'y a-t-il ?


-C'est Roxie, je réponds tristement. Elle est morte.


- Quel dommage. C'est la seule fille dans laquelle tu ne sois jamais entré.


- Ev ! je m'exclame, horrifié. C'est sale, elle vient de mourir ! Un peu de respect.


-En effet, pardon. Je propose une minute de silence.


- Bonne idée, tais-toi. *

Si si, je l'adore. Mais des fois, elle mérite des claques. Je me répète ? Je sais. Bref, notre minute de silence est interrompue par le retour de la vendeuse avec nos commandes. Nous mangeons en discutant et je me demande une fois de plus comment un fantôme peut manger. Je veux dire, elle est morte, ne respire pas, son cœur ne bat pas... Elle n'a pas besoin de manger, preuve en est qu'elle est déjà rester plusieurs mois sans rien avaler et que ça ne l'a pas affectée le moins du monde. Alors comment diable peut-elle être en train d'ingurgiter une crêpe si énorme que si moi je la mangeais, j'aurais mal au ventre pendant une semaine au moins.

Cette question n'a pas de réponse mais j'aime me la poser. Repas fini et addition réglée, nous sortons nous balader. Je lui explique ma situation et lui demande de bien vouloir m'amener au point de rendez-vous. Elle sait se téléporter après tout. Autant que ça serve ! Elle accepte, évidemment. Elle ne peut rien me refuser. C'est l'avantage à être son ''bébé''.

Nous nous cachons des regards curieux et j'attrape sa taille. Croyez-en ma vielle expérience, mieux vaut tenir fort. Nous nous élevons de quelques centimètres et je resserre ma prise. 3... 2... 1... GO ! Je me sens écrasé de tous les côtés par une pression intenable, tout en étant poussé loin de mon amie par une force incroyable. Mais je tiens le coup. Les forces se relâchent et je peux de nouveau respirer. Je m'éloigne d'Eveline en soupirant.

- *C'est toujours autant une épreuve, je lance.

Les ailes de saphir (potentiellement tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant