Buffet des plaisirs

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Suggestion musicale : « Expérience », Ludovico Einaudi

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L'été battait son plein sur les terres de Poudlard en cette longue et intense semaine d'examen. Jamais, le château et ses environs avaient connu une si grosse chaleur, si bien que la majorité des recherches à la bibliothèque concernât les rituels magiques des nations autochtone et plus précisément leur danse de la pluie à défaut du programme de l'année en vue des révisions.

Jusqu'à présent, tous les essais de maîtrise de cette magie avaient mené à l'échec, car la magie des peuples natifs était l'une des plus difficiles, non seulement les chants et les danses devaient être reproduit avec précision, mais il fallait en plus mentalement apprendre à communier avec chaque élément individuellement, jusqu'à réussir à obtenir un résultat, ce qui, en cette période d'examens n'était franchement pas aisé.

Quoiqu'il en soit, la canicule saturait l'atmosphère, si intensément qu'elle n'épargna pas non plus les cachots pourtant à l'abri sous les flots.

Hermione, vêtue de sa plus légère robe d'été, lisait à plat ventre à même le sol, le long de la paroi en verre dans la chambre de Severus qu'elle ne quittait dorénavant plus. Elle ne se lassait plus de la vue unique et imprenable sur les profondeurs du lac, ajoutons aussi le fait que c'est précisément ici même que la température se faisait moins intense quoique toujours insupportable.

Ses mi-jambes relevées, battaient l'une contre l'autre le rythme de sa lecture. Une page de plus et elle renouvela un sort de rafraîchissement ce qui en cette fin de journée épuisa presque totalement sa réserve de magie. Subitement, elle referma son livre d'un geste rageur, faisant claquer les pages et couvertures entre elles, le titre s'y prêtait bien pourtant « Le songe d'une nuit d'été » mais s'y plonger avec attention relevait d'un exploit surhumain par cette chaleur. Le sac de nœuds amoureux qu'avait superbement imaginé William Shakespeare devra attendre la clémence des cieux et sa météo pour qu'elle s'y remette assidûment.

Severus entra à ce moment précis, sans un bruit, il la vit allongée là, dans sa petite robe jaune pâle, les nouettes aux épaules mêlées à quelques mèches rebelles et humides de sueur s'échappant de son chignon flou, la cambrure de ses reins dessinés par un pli subtil de sa robe et ses jambes et pieds nus qu'il se mit à suivre des yeux tant les premières semblèrent longues et interminables dans cette position. Installée là, elle ne pouvait être plus belle, les rayons tamisés par les flots la sublimaient, une beauté inégalable, unique et salvatrice, qu'il ne pouvait que dévorer des yeux.

Dans sa contemplation, il aperçut ses petits orteils se crisper entre eux et la chair de poule naviguer de ses mollets à ses cuisses jusqu'à l'ourlet de sa robe. Elle devait avoir récemment usé d'un sort de rafraîchissement, conclu-t-il, avant de poursuivre son observation. Il se concentra longuement sur le bombé de ses fesses, tentant bêtement d'un regard insistant de passer à travers le tissu qui le recouvrait afin d'apercevoir le hérissement de sa peau sur cette zone en particulier. Et lorsqu'il se demanda si elle était autant obsédée par lui, qu'il l'était pour elle, on l'interrompit dans ses songes :

- Mes yeux sont plus haut Monsieur Rogue. Le réprimanda-t-elle d'un ton enjoué et guilleret.

Pris sur le fait, il encra son regard au sien et garda le silence. Il aurait aimé lui dire que son corps entier méritait toute son attention, mais ne pouvait se le permettre, sous peine de devoir lui prouver de la plus érotique des manières, d'ailleurs, la prendre tout entière contre cette paroi n'était qu'une possibilité parmi tant d'autre.

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