Le prince Loki et la fille du cosmos.

Chapitre 2: Du sang et des larmes...

J'étais tranquillement entrain de lire un livre quand j'entendis des bruits de pas venant par ici. Je détournais un instant le regard des pages pour voir la grande carrure imposante du dieu du tonnerre devant ma cellule. Je repris rapidement ma lecture sans rien dire faisant mine de ne pas être surpris de le voir ici dans les prisons d'Asgard.

--Tu vas vraiment faire semblant de m'ignorer?

Je levais les yeux au ciel sans pour autant répondre.

--Loki! Ta réputation de langue d'argent va en prendre un coup si tu ne daignes plus avoir de conversations même avec le plus nul des orateurs. Tu te souviens quand je t'avais défié...

Je me levais précipitamment en jetant mon livre sur mon lit. Je ne supportais pas qu'il évoque des souvenirs comme si de rien n'était.

Même si il en fallait plus pour me vexer, j'étais tout de même curieux. Je pris tout mon temps avant de me poster devant Thor afin de lui faire face. Je ne le regardais pas dans les yeux pour autant, gardant mon air hautain.

--Ma réputation est assez triste ainsi pour en rajouter. Tu daignes enfin me rendre visite. Deux semaines suffisent pour que tu culpabilises. Tu es faible mon fré...

Je me retins à temps, j'allais dire une bêtise à cause de l'habitude. Thor sourit satisfait de mon lapsus. Je fis une grimace de dégoût avant de continuer.

--Au-moins tu as osé braver l'interdiction de ton père pour venir me voir, cela me va droit au cœur.

Il soupirait d'exaspération. Cela me prenait peu de temps pour le mettre dans cette état là.

--Cesse avec tes sarcasmes.

--Je cesserais cela à ma mort. Qu'est-ce que tu veux Thor?

--Je veux la vérité.

Je riais nerveusement.

--Mon existence n'est qu'un mensonge alors ne devrais-je pas vivre éternellement dans celui-ci.

--Exactement, tu te mens à toi même, même ce que tu dis est faux. Tout ce qu'on a vécu en tant que frère, en tant que confident pendant tout ces siècles, toi tu les jettes sans ménagements dans les oubliettes de ton esprit. Quand vas-tu te réveiller?

Mon rire nerveux se transforma en rire mesquin. C'était assez tordu de sa part. Si seulement il savait que ces mots étaient contradictoire. Je n'arrêtais pas de penser à notre enfance mais seulement les mauvais moments me revenaient à l'esprit inlassablement.

--Me réveiller? Tu ne sais pas à quel point le monde des rêves est emplit de ténèbres quand j'ose à peine fermer un œil.

--Depuis quand tu n'as pas dormi?

--Je n'en ai aucune idée, le temps parait plus long ici.

C'était vrai. J'avais l'impression d'avoir passé toute une éternité dans cette prison faits de murs blancs.

--Cela fait longtemps que tu n'as pas fait autant de cauchemars. Est-ce à cause des choses que tu as faites? Est-ce que tu regrettes? Je veux l'entendre de ta bouche. Est-ce qu'il reste une once de bonté en toi?

J'aurais pu penser qu'il s'inquiétait mais ses questions finissaient d'effacer mes derniers soupçons. Cela me fit plus de mal que je le pensais. Mon cœur se serrer. J'avais de la peine à entendre qu'il avait si peu d'espoir à mon égard qu'il en prenait la peine de demander si j'étais encore bon. Des regrets? Je ne savais même plus si j'en avais ou pas tellement mon esprit était embrouillé.

--Qu'est-ce que tu veux vraiment Thor?

J'avais dit ceci sur un ton un peu énervé. Je m'étais également retourné de quelques centimètres pour ne plus le voir de face. C'est à peine si je supportais sa présence.