Le prince Loki et la fille du cosmos.

Chapitre 7: Tu ne rêves pas mon fils

Cette conversation avec Lilla m'avait mis très mal peu de temps après son départ ma respiration s'était accéléré. Je faisais certainement une crise d'angoisse, ce n'était pas la première fois. J'essayais de me calmer en expirant fortement et en relâchant mon souffle plusieurs fois de suite. J'avais besoin d'air frais. Je pris la décision de sortir des salles de guérison. J'avais un peu de mal à marcher mes jambes étaient engourdies sûrement à cause du temps que j'avais passé alité alors je me déplaçais en longeant les murs tout en évitant les gardes. Je me sentais toujours comme un prisonnier. Mais au bout de quelques minutes, je vis ma mère au bout du couloir. Elle accourra pour m'aider mais je reculais d'un pas en baissant les yeux. Je n'osais pas la regarder. Je ne faisais que penser à la dernière conversation qu'on avait eu.J'avais si honte de moi.

--Tu n'as pas à t'en vouloir tant que je ne t'en veux pas.

Je n'osais dire quoi que ce soit. Elle me laissa s'appuyer sur son épaule afin de ne pas tomber. Elle m'aida à marcher jusqu'à la destination que je voulais. C'est comme si elle pouvait lire dans mes pensées mais non, ce n'était pas ça, elle me connaissait juste, c'est tout. Ma mère m'aida à m'asseoir sur un des bancs en pierre, celui le plus près de l'entrée des hauts-jardins privés de la reine-mère. Elle s'assit à mes côtés en ne me lâchant pas du regard. Je sentais son regard mais je n'osais toujours pas la regarder dans les yeux.J'osais tout de même enfin lui répondre après un long silence.

--Je m'en veux pourtant. C'était injuste.

--Je comprends.

Je levais les yeux d'un coup surpris. Même si je savais que ma mère était la personne la plus compatissante de tout le royaume, cela faisait longtemps que personne n'avait fait preuve de compassion à mon égard.

Je laissais échapper un petit râle de douleur que ma mère n'avait pas manqué d'entendre ni de voir le petit rictus qui s'était affiché lors d'un petit instant sur mon visage. Son regard devint tout de suite triste et il afficha de l'inquiétude.

--Tu devrais être entrain de te reposer.

--Vous savez que ça me repose plus d'être ici que d'être dans les salles de guérison.

--Tu as toujours aimé la nature.

--Vous vous souvenez des nuits passés à admirer les étoiles dans le silence de la nuit?

Elle sourit de bonheur. Le simple fait que j'évoquais un souvenir de famille la rendait heureuse. J'aimerais tant la voir sourire plus souvent ainsi. Ses yeux s'étaient illuminés d'un coup d'une nouvelle lueur.

--Comment pourrais-je les oublier? Ces bons moments passés avec notre famille.

--J'aimerais revenir en ces temps.

Mon regard était bien lointain. Mais elle avait les mots pour me rassurer.

--Ces temps sont loin mais il n'est pas trop tard pour se créer d'autres bons souvenirs.

--Vous avez peut-être raison.

J'étais encore bien défaitiste.

--Est-ce que tu as mal?

Je savais qu'elle n'allait pas lâcher l'affaire aussi facilement.

--La douleur va passer...

--Laisse-moi te soulager.

Je baissais à nouveau le regard.

--Ne vous en donnez pas la peine. Je pense mériter cette douleur.

--C'est pour cela que tu as refusé les soins d'Erdaa. Personne ne mérite de souffrir.

--Alors je ne suis pas personne..