Une soirée qui devait etre banale..

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Une journée de plus est passée, après 30 minutes de trajet dans ce vieux bus pourri j'apprécie enfin ma couette fraîchement lavée et qui sent encore bon la lessive.
Après mettre étalée sur mon lit je me retourne de façon à voir mon plafond et les guirlandes lumineuses qui illuminent ma chambre, je jette un coup d'œil à mon sac qui me dit de faire mes devoirs mais Jules Verne m'appelle à son tour. Franchement la reproduction des souris n'est pas la chose la plus excitante que j'ai connu, le choix est donc déjà prit, je me jette aussitôt sur l'île mystérieuse pour finir le chapitre qui me reste...
Les pages défilent, mes yeux commencent à piquer, je lève donc la tête et tombe une fois de plus nez à nez avec cette silhouette que j'ai peinte à mon arrivée ici -j'aime dessiner et j'en profite pour rendre tout ce que je veux un peu réel, du moins une impression- je fixe sa fière allure et me met à sourire pendant que "That Home" de The Cinematic Orchestra résonne dans ma chambre. Ma fenêtre elle, est toujours ouverte.. Je sais, c'est ridicule mais c'est comme ça. Si on ne peut plus rever on ne peux plus rien faire alors.
Je regarde désormais ce cahier que ma prof m'a achetée pour m'en servir en tant que journal intime parce que "tu comprends, après tout ce que tu as vécus tu dois te vider, te confier" perso je trouve ça débile de parler à un cahier mais bon, ça ne peut pas me faire de mal. Je le pris et commença à écrire:
"Euuuh.. Bonjour, non attend dans les films on dit:
Cher Journal.. Non c'est tellement cliché, je dois te trouver un nom!...
Peter tient, ça me donnera une seconde impression que tu existes, BREF:
Cher Peter:
Je suppose qu'il faut me présenter, alors je m'appelle Ava, j'ai 17ans et j'habite en dans un coin perdu de la France qui s'appelle St Marc du Puit, la classe je sais.. Bon alors j'ai rien à te raconter désolé.. A part la triste vie de la meuf qui a tout perdu, mais même à toi, pauvre cahier je ne veux pas en parler, c'est déprimant et pas intéressant. Pour changer de sujet.. Mmmh... J'aime l'art! La musique, le dessin, le cinéma et les livres. Je me cache du monde réel il est tellement ennuyant, monotone et franchement grandir pour ressembler à mes parents; non merci. Je n'ai rien contre eux hein! Je les aime.. Mais quand je les regardent ils m'ont l'air tristes, perdu et même plus amoureux. Je ne veux pas que la même chose m'arrive c'est tout. Si Peter Pan débarque, je partirai pour toujours. Je comprend pas pourquoi Wendy est partie, ma parole, elle est vraiment stupide!
Bref, quand je suis arrivée dans mon nouveau lycée on m'a dit de me définir en trois mots alors: Rêveuse, maladroite et perdu"
-Avaaaaa à table!!
Ma mère et sa voix mélodieuse (ironie hein..) me sorti de ma confession.
-J'arrive !
Wouaw.. Ambiance de fou à table, mon père ne me regarde pas et se contente de rester le nez dans sa soupe tel un grand père. Le silence règne, mon portable sur la table brisa cette ambiance pesante pour annoncer un message même pas intéressant, le regard de mon père se dirigea sur celui ci.
-Tu dois changer ce fond d'écran! C'est pas en gardant sa photo sur ton téléphone comme ça que tu vas avancer.
-J'ai besoin de cette photo.
-Non, enlève là, quand tu vis pas dans tes livres tu vis dans le passé. C'est finis il est mort, maintenant évolue, et laisse le partir!
-Papa.. Tu devrais pourtant comprendre, c'est ton fils! Mais tu as jamais vraiment eu de cœur..
Après ça je quitta la table et me dirigea vers ma chambre. Je ne pleurs pas, je ne pleurs plus depuis sa mort, j'ai l'impression de plus avoir de larme, d'avoir tout usée.

*Ellipse 1h*
J'ai finis mon livre! Et je ne trouve pas ce putain de journal intime. Je suis le genre de meuf qui perd juste tout. Je le retrouverai demain.. Demain! Putain merde merde mon devoir d'SVT!
Je m'installa donc pour faire cette horreur.

*Ellipse 1h*
Ça fait donc 1h que je lis le même stupide paragraphe.. Quand quelque chose ne m'intéresse pas, on peut rien y faire. Je me déconcentra une fois de plus en tournant sur mon fauteuil à roulette, je m'arrêta net quand je vis une araignée énorme qui déclencha en moi une prise de panique, je retiens mon cris, car mes parents dorme et du compter sur moi même pour faire face à la bête.
-Si tu as peurs d'une araignée tu iras pas loin, ça me déçoit presque!
Mon dieu un inconnu chez moi, je ne le vois pas, je suis de dos à lui. Et j'ai un peu peurs.

PAN✨Où les histoires vivent. Découvrez maintenant