-Nathan-

18 avril 2015, jour de l'opération d'Hanna.

Je m'étais levée tard, seulement une heure avant mon rendez-vous. Rapidement, je me coiffais en attachant mes cheveux en queue-de-cheval et je m'habillais rapidement. Avant de partir, je pris mon bracelet écrit Nathan en or et je mis mon manteau de printemps sur les épaules pour sortir dehors. Dans la voiture, je tremblais de partout. Je n'avais pas dit un seul mot, j'étais pétrifié, morte de peur. J'essayais de m'aider en frottant mon bracelet avec mon pouce, mais sans succès. Ma mère voyait très bien que mon niveau de stress était un plus haut qu'à la normale. Tout en conduisant, elle fouillait dans un compartiment et elle y sortit un CD. Le premier CD de mon groupe préféré était maintenant inséré dans la voiture et j'essayais de laisser les paroles me guider. Je fermais les yeux tout en frottant le nom du garçon inscrit dans l'or...

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Munie d'une jaquette, j'étais assise sur la chaise en attendant que le médecin vienne me voir. Mes jambes tremblaient toujours, comme si j'allais mourir. Ma mère qui me tenait la main était tout aussi sous le stress que moi, mais elle ne le démontrait point. Je n'arrêtais pas de croire que ça allait mal se passer, j'étais sûr le point de tomber dans les pommes quand je vis le médecin entré avec un sourire. Je lui souriais nerveusement tout en lui serrant la main pour l'accueillir. Il salua ma mère, il s'assied sur une chaise et il commença son monologue.

-Donc, je vais simplement vous expliquer le tout rapidement puisque vous savez tout les détails. L'opération dure environ deux heures si tout ce passe bien. Nous allons entrer sous les aisselles pour être sûrs et certains de ne rien aggraver d'autre. Nous sommes deux chirurgiens spécialistes au cas où il y aurait un problème. Avant tout, nous allons t'endormir avec un masque et tu ne sentiras presque rien. À ton réveil, tu ne dois pas parler, et ce, pour minimum deux mois. Et interdiction ensuite de boire de l'alcool, d'avoir des relations sexuelles et tout ça pendant au moins trois semaines. Êtes-vous prête mademoiselle Mendes ? Dit-il en me regardant, une aiguille à la main.

Je hochais la tête et il demanda de le suivre. Je me levais faiblement et je m'approchais de ma mère une dernière fois. Je la prise dans mes bras et elle essayait bien de me réconforter, mais c'était impossible. Dans ma tête, c'était fini. Je lui dis au revoir une dernière fois avant de suivre de suivre mon médecin dans les grands couloirs blancs de l'hôpital. La tête baissée, je frottais toujours le bracelet dans mes mains en essayant de penser à lui, à eux. Je suivais le médecin qui entrait maintenant dans une grande salle. Je vis la chaise en plein milieu de la salle et je figeais. Je fermais les poings par peur et je me couchais par terre en petite boule. Plusieurs personnes se mirent autour de moi pour essayer de m'aider à me relever, mais en voyant que je ne m'aidais pas, ils s'éloignèrent. Mes mains sur le crâne, les yeux fermés, j'étais devant tous ces gens en train de faite une crise de panique. Je chuchotais des non-répétitif jusqu'à ce que le médecin s'approche de moi en posant sa main sur mon dos.

-Qu'est-ce qui vous fait peur mademoiselle Mendes ? Dit-il calmement.

Je hochais la tête et je lui répondis tout bas.

-Je veux pas... Je veux plus faire l'opération...

Je sentis des larmes coulées sur mes joues et je reniflais un bon coup.

-Pourquoi?-J'ai peur...

-Tu n'as pas à avoir peur, la seule chose que tu as à faire, c'est de t'asseoir ici et de fermer tes yeux. Nous sommes des spécialistes dans ce domaine depuis des années. Nous savons ce que nous faisons.

Je pris de grandes respirations par la bouche et il m'aida à me relever pour m'asseoir sur la grande chaise. Il abaissa le dossier pour que je sois couché et je fermais les yeux. J'entendais plein d'objets métallique se cogner, des roulettes qui roulaient sur le plancher, des ombres se poser au-dessus de moi. Ils se souhaitèrent toute bonne chance et avant de poser un masque autour de ma bouche, je murmurais à voix basse ces quelques mots.

-Je t'en supplie, aide-moi Nathan.

Le masque se posait et j'essayais de respirer normalement en essayant de penser à autre chose. J'étais sur le point de m'endormir quand je sentis que quelqu'un m'enlevait quelque chose de ma main. Mon bracelet. Je voulus protester, mais je n'avais plus la force, la médication pris de dessus.