Sept Péchés | BTS

Deuxième Péché

Il t'a fallu un certain temps pour acquérir ta capacité à répondre, mais Jimin semblait imperturbable, ébouriffant les cheveux noirs de Daimon avec un sourire. Les lèvres du familier se contractèrent, mais il ne dit rien ou ne s'éloigna pas du contact de son propriétaire. Au lieu de cela, ses yeux argentés se sont posés sur ton visage et il semblait attendre ta réaction.

"Y/N", tu as finalement réussi à dire, "enchanté de te rencontrer". Les yeux de Daimon semblèrent s'adoucir un peu, leur couleur argentée s'évanouissant dans un gris plus clair. Jimin retira sa main de ses cheveux. "Il peut, en fait, changer de forme", a-t-il répondu inutilement à ta question, et tu as souri faiblement, prenant l'apparence de l'ancien chat. "Je peux voir ça."

Daimon ne semblait pas vraiment savoir quoi faire de lui-même, l'agitation frisant l'inconfort évident dans la façon dont il passait d'un pied à l'autre, et avant que Jimin ne puisse le mentionner, tu te tournais vers le familier avec un froncement de sourcils. "Tu as mal ?"

L'adolescent a semblé un peu surpris par tes propos, mais il s'est rapidement ressaisi. "Non", a-t-il répondu, et cela avait l'air honnête. "Je ne suis juste... pas habitué à cette forme." Il se frotta violemment le bras gauche. "Je préfère de loin être un chat."

Tu t'es immédiatement senti un peu mal de l'avoir forcé à prendre une forme humaine. "Je suis désolé", tu t'es excusé, espérant que cela sonne sincère. "Je ne voulais pas te forcer-"

Daimon secoua la tête et Jimin le regarda avec un léger sourire. "Je ne pense pas que tu l'ais forcé", dit-il, la voix étonnamment douce. Encore une fois, il ébouriffa les cheveux de Daimon. "Il ne l'aurait pas fait s'il ne l'avait pas voulu. C'est peut-être un familier, mais cela ne veut pas dire qu'il doit obéir."

À ta grande surprise, Daimon a semblé se détendre au toucher de Jimin, penchant sa tête dans la paume dudit démon. Ce dernier gloussa. "C'est un ami plutôt qu'un serviteur. Il s'appartient plus qu'il ne m'appartient."

Avec un hochement de tête qui n'était clairement pas humain, Daimon se mit maintenant sur le côté et hors de portée de Jimin. "Eh bien, j'ai eu de la chance de t'avoir comme lié, et pas le monstre", commenta-t-il sèchement, et pendant une seconde, le visage de Jimin devint blanc.

C'était la première fois que tu voyais quelque chose sur l'un des démons qui équivalait à la peur ou au choc. Il regarda autour de lui plusieurs fois, ses yeux dansant au-dessus des murs et des portes, et quand il s'assura que personne n'était là, il se tourna vers le jeune garçon à côté de lui et lui lança un regard aigu. "Fais attention à ce que tu dis", gronda-t-il durement, une étincelle rouge scintillant dans ses yeux sombres et sa voix plus rauque et plus grave que d'habitude. Daimon a retourné le regard apparemment imperturbable, mais tu as remarqué à quel point son corps s'est tendu. "Pardonne-moi", marmonna-t-il finalement quand Jimin ne recula pas, et baissa le regard, auquel son propriétaire se détendit finalement. Jimin soupira profondément. "Tu sais que je ne veux pas faire ça", murmura-t-il en retour, si calme qu'on pouvait à peine l'entendre. "Mais je ne veux pas que toi, moi ou nous soyons tous les deux décapités non plus." Il t'a surpris ; son souhait de ne pas nuire à son familier de quelque manière que ce soit semblait sincère, et même les excuses que tu pouvais croire à moitié. Mais là encore, tous les démons avaient été bons pour mentir, alors tu as essayé de ne pas tomber dans le piège.

Daimon lui rendit cependant un bref hochement de tête et redressa sa posture. "Je sais." Il semblait au moins faire entièrement confiance à son maître.

L'atmosphère auparavant tendue s'évanouit et tous deux se tournèrent vers toi, Jimin avec un petit sourire. "Devrions-nous aller voir comment vont les bonbons ?", a-t-il demandé, et Daimon a haussé les sourcils. Il semblait incrédule à propos de ce que Jimin venait de dire quand il a demandé : "Bonbon ?"

Au lieu de répondre, Jimin lui a donné un coup de coude et vous vous êtes dirigé vers la cuisine.

"Qu'est-ce qu'un lié ?", tu as demandé en entrant dans la cuisine où Jin préparait encore à manger. Il leva brièvement les yeux quand il remarqua les invités, l'expression du visage s'adoucissant à la vue, et hocha la tête vers les plateaux avec les bonbons durcis dessus. Jimin s'est précipité vers le bonbon à l'orange, mais Daimon est resté avec toi pendant que vous suiviez un peu plus lentement. "Un lié est l'autre moitié équivalent à un familier", expliqua-t-il silencieusement. "C'est la personne ou l'être familier à qui consacre sa vie, et c'est un lien qui dure toute une vie, d'où le maître, si tu veux, est appelé un lié. Cela montre que non seulement le familier fait sa part, mais que le maître en tant que lié a aussi des responsabilités. Il ne peut pas simplement se débarrasser de moi ou effacer ce que nous avons. Nous sommes dans le même bateau aussi longtemps que nous vivons. " Daimon hocha la tête vers Jimin, qui se mit maintenant à tenir l'un des bonbons contre la lumière et admira la couleur. "Un familier choisit son Lien, mais un Lien choisit de garder le familier. S'il ne le fait pas, nous mourrons." Sa voix semblait impassible lorsqu'il a dit cela, et tu l'as admiré. "Je suis désolé d'entendre cela", tu as répondu, pensant que c'était une façon cruelle de mettre fin à la vie de quelqu'un.

Si le rejet menait à la mort, il t'est venu à l'esprit, le monde humain serait régné par la mort. Mais tu as gardé cette pensée pour toi.

En atteignant Jimin, tu as découvert que les bonbons avaient bien durci. En ramassant un et en le mettant dans ta bouche, tu soupires devant sa saveur d'orange douce, mais légèrement aigre. Le goût de la cannelle, de l'anis et des clous de girofle réveillé de beaux souvenirs en toi, et immédiatement, un sourire s'est glissé sur ton visage. Les faire avec ta mère a toujours été l'une de tes activités préférées.

Jimin et Daimon t'ont tous les deux regardés avec curiosité, puis le familier a également pris un bonbon et l'a mis dans sa bouche. Il joua un peu avec et cela prit un moment avant que la saveur ne le frappe, mais ensuite il soupira et ferma les yeux. "C'est bon", a-t-il marmonné, et tu as souri - jusqu'à ce que tu vois Jimin, avec un léger sourire narquois, fermant ses lèvres autour de son bonbon et le mangeant.

Tu as froncé les sourcils. Jin n'a-t-il pas dit que 'Les démons ne mangent pas' ?

Pourtant, voici Jimin qui semblait clairement apprécier son bonbon. Tu t'es retourné vers le démon de la cuisine, lui lançant un regard interrogateur, et Jin s'est détourné.

Jimin le remarqua et ricana. Quelque chose de méchant brillait dans ses yeux, quelque chose que tu n'aimais pas du tout. "Oh. Il ne te l'a pas vraiment dit", pensa-t-il froidement et même Daimon semblait un peu mal à l'aise maintenant. Jimin avala son bonbon et se lécha les lèvres.

"Écoute, Y/N", dit-il en se penchant un peu vers toi. "Jin ici t'a peut-être dit que les démons ne mangeaient pas, mais il n'a pas tout à fait raison." L'homme aux cheveux argentés redressa à nouveau le dos. "Normalement, nous ne le faisons pas, ce qui est juste, et cela ne nous donne pas satisfaction comme c'est le cas pour les humains, mais nous pouvons le manger comme nous le voulons, et si nous avons de la chance, nous le goûterons aussi."

Un petit sourire se glissa sur son visage et il s'appuya sur le comptoir. Son regard vacilla vers Jin. "Eh bien, la plupart d'entre nous."

Avant que tu ne puisses lui demander ce qu'il voulait dire, il fit claquer sa langue et fit signe à Daimon de le suivre. Avec une courte révérence dans ta direction, le familier obéit, les yeux posés sur toi jusqu'à ce qu'ils aient tous les deux disparu par la porte.

Quand ils sont partis, tu t'es retourné vers Jin, ouvrant la bouche pour poser la question qui te brûlait la gorge - pourquoi a-t-il menti ?

Jin retourna ton regard, les yeux aussi sombres que du charbon. "Bonjour, Y/N", a-t-il dit, la voix grave et rugueuse et râpeuse sur ta peau.

"Je m'appelle Gourmandise. Ravi de te rencontrer."

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