Chapitre 12 - Le déni

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Un coup de tire avait retentit dans tout l'entrepôt, avec les cris de supplication de Guillaume qui l'accompagnaient.

" NON ! " - il courru vers le corps de son ami qui était maintenant étendu sur le sol - " MAX ! MAX ! PITIÉ ! RÉPONDS-MOI ! "

" Monsieur ! " - un policier l'attrapa par les épaules - " Restez pas là ! Laissez-nous faire ! "

" LAISSEZ-MOI ! MAXIME ! RÉVEILLE-TOI ! "

Il vit les yeux de son ami s'ouvrir lentement.

" Guillaume... "

"Oui...oui, c'est moi. Je suis là. Ne bouge pas. On va s'occuper de toi...on...on va te sauver... "

" La balle à traversé mon poumon... "

" Ne parle pas... ne te force pas...juste ne lâche pas. Reste éveillé...pitié..."

" Guillaume... "

" ... quoi ? " - ses yeux commencèrent à perler en entendant sa voix faible.

" J'ai presque tué mon meilleur ami... est-ce est-ce tu me pardonnes...? "

" Oui. Oui, je te pardonne. Bien sûr que je te pardonne... "

Maxime lui offrit un dernier sourire avant de fermer les yeux.

" Max ? Max ? " - il le secoua légèrement - " Maxime ? Non... NON ! NON ! RESTE AVEC MOI ! OUVRE LES YEUX ! JE T'EN PRIE ! "

" Monsieur. Il est parti... "

" Non...NON ! C'est pas possible ! FAITES QUELQUE CHOSE ! AIDEZ-LE ! "

" Monsieur...on ne peux rien faire. Il nous a quitté. "

Deux policiers durent éloigner Guillaume du corps de son ami. Il suppliait de toutes ses forces qu'on le sauve. Mais rien à faire... Maxime était bel et bien mort.

Aurélien arriva 2 minutes plus tard sur les lieux. Deux choses l'interpellèrent: un corps dans un sac mortuaire et un autre, Guillaume, sur un lit d'ambulance avec un peu de sang sur le côté de crâne.

 Deux choses l'interpellèrent: un corps dans un sac mortuaire et un autre, Guillaume, sur un lit d'ambulance avec un peu de sang sur le côté de crâne

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Il courru vers ce dernier, inquiet.

" Monsieur ? Vous ne pouvez pas passer ! "

Il montra sa plaque de détective.

" Ah...désolé. Entrez, monsieur Cotentin. "

Il entra dans l'ambulance et s'asseya aux côtés de Guillaume qui s'était évanouie sous le choque. Du moins, c'est ce que les ambulanciers lui avaient dit.

" L'homme qui était avec lui était armé. C'est celui qui s'est évadé de prison. La police pense qu'il est à l'origine de son déplacement en dehors de la zone. "

" Je vous remercie pour vos infos. Mais maintenant je voudrais juste rester près de lui jusqu'à son réveil. "

" Bien monsieur. "

*Le lendemain*

Guillaume se réveilla lentement. Ses paupières étaient légèrement collées dû aux larmes qui avaient séchées pendant la nuit. Il frotta ses yeux pour les habituer à la luminosité de la pièce et se rendit compte non seulement qu'il était sur un lit d'hôpital mais aussi que quelqu'un lui tenait compagnie. Aurélien.

" Guillaume ! " - il s'avança vers lui - " T'es réveillé ! Tu vas bien ? "

"...où est Maxime ? "

Le sourire d'Aurélien disparu.

" ...Guillaume... "

" Aurél. Où est Maxime ? "

Le plus jeune n'osa pas le regarder dans le yeux. Il posa sa main délicatement sur la sienne et lui déclara avant de prendre une profonde inspiration

" Il...il n'est plus de ce monde. "

Il vit les poings de Guillaume se resserrer sur les draps du lit et son regard s'assombrire.

" Tu mens. "

" Quoi ? "

" C'est pas vrai. Il n'est pas mort ! Il ne peut pas être mort ! "

" Guillaume...je sais que ça doit être dure pour toi...mais... "

" Tais-toi ! Je ne veux plus rien entendre ! " - il se leva de son lit brusquement.

" Eh ! Attends ! Tu ne peux pas sortir comme ça ! "

Guillaume arrêta sa marche vers la porte et se retourna vers Aurélien qui lui avait aggripé le bras.

" Lâche-moi, Aurél. "

" Non ! Pas temps que tu ne te seras pas calmé ! "

" Je t'ai dis... " - il le fit lâcher prise en tirant violemment son bras. Puis, dans un élan de colère, il lui attrapa le cou - " ... DE ME LÂCHER ! "

Aurélien poussa un petit gémissement de douleur en heurtant le mur derrière lui et en sentant la pression de la main de son assaillant sur sa trachée.

" Guillaume...arrête...tu me fais mal... "

" Oh ! Tu as mal ?! " - il utilisa son autre main pour serrer encore plus sa prise - " Et moi alors ?! Hein ?! Tu crois que je n'ai pas mal ?! Tu ne crois pas que j'ai souffert assez longtemps durant toutes ces années ?! Tout ce temps à attendre que mon meilleur ami ne sorte de taule pour finalement le voir crever dans mes bras ?! "

" A..arrête...je...je peux pas respirer... "

Guillaume ne le lâcha pas. Il serra encore plus sa prise. Coupant complètement sa respiration.

Aurélien essaya de trouver un object ou quelque chose près de lui pour se défendre. Il ne vit qu'un verre d'eau sur la table de chevet. Il le pris et éclaboussa  le visage de Guillaume.

C'est bon. Il était sorti de son état de trance et avait lâché prise.

" *tousse tousse* Putain... mais... *tousse tousse* qu'est-ce qui te prends ?! "

Guillaume ne répondit pas. Il était figé sur place, fixant ses mains du regard, complètement dévasté par ce qu'il venait de faire.

" Je suis désolé, Aurél... je suis désolé... pardonne-moi... " - il tomba à genoux.

" Guillaume... " - il se rapprocha lentement et posa sa main délicatement sur son épaule - " J'ai un mandat pour t'autoriser à rentrer chez toi. Est-ce que c'est ce que tu veux ? "

" Oui, pitié. Je...je veux rentrer... "

" Ok. Attends un peu. Je vais parler au médecin. "

" ...Aurél ? "

" Quoi ? "

" ...merci d'être là...pour moi... "

" C'est normal. On est potes, non ? "

Il sortit de la chambre, laissant Guillaume seul à nouveau.

" Putain... j'suis la dernière des ordures... vraiment... j'suis qu'un con... "

L'Embuscade - OrelxGringe - FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant