Chapitre 14 - Une lueur

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Aurélien et Guillaume étaient revenus à L'Embuscade ensembles.

En arrivant, ils virent les deux tourtereaux toujours entrain de se faire des petits yeux. Cela ne manqua pas de faire sourire Guillaume qui n'avait pas l'habitude de voir sa sœur aussi calme et heureuse. Il était lui même joyeux de la voir avec quelqu'un comme Claude. C'était un chique type avec elle et c'est tout ce qu'il souhaitait pour Marley.

" À quand le mariage, sœurette ? "

" Oh, tais-toi, idiot... "

" Moi aussi je t'aime, Marley. "

" Pas autant que moi, hein. " - rétorqua Claude.

" Vous êtes tellement guimauve... je pourrais presque chopé le diabète... " - continua Guillaume.

" Oh ça va, frangin ! Comme si t'avais pas un faible pour ton petit détective depuis un moment déjà. "

"..."

"..."

"...oh. Il ne le savait pas...? "

" Je... je vais là-haut. "

" A...attends, Guillaume ! "

" Quoi ? "

" ... je te suis. "

" ...ok... "

Les deux amis montèrent à l'étage ensemble.

Claude regarda Marley avec un sourire pervert

" J'en connais un qui va passer une bonne soirée... "

Marley lui rendit le sourire et rétorqua: " Moi aussi... " - elle lui attrapa son col de polo - " ...j'en connais un qui va passer un bon quart d'heure. "

Claude devint rouge comme une tomate. Elle était si excitante...

" ... tu fermes le bar, du coup ? "

" À ton avis ? Tu sais que je ne suis pas du genre à le faire en publique. "

" Heureusement... eheh "

Marley se leva et ferma l'établissement avant de se retourner sensuellement vers son copain.

" Bon... " - commença Claude - " On fait ça où ? "

Sa réponse fut claire: elle se jetta directement sur lui, lui roulant une pelle violente et enflammée.
Toujours avec le contrôle dans ses mains, elle les entraîna derrière le bar et se mit à califourchon sur lui.

" Oh woaw... t'es chaude, ce soir... "

" Oh avec toi...tout le temps. "

Elle se cambra légèrement, toujours au dessus de lui, se dévêtant de son corset rouge, la laissant seins nus.

" J'espère que ton patron ne descendra pas avant qu'on ai finit... "

" T'en fais pas pour Guillaume. Il sera occupé avec son chéri... "

" Tant mieux. J'ai envie de faire cet instant durer... "

* À l'étage *

Guillaume était de retour dans sa chambre. Enfin...il s'était assis sur une chaise qui se trouvait sur sa terrasse.

Il savait qu'Aurélien s'était assis à côté de lui, mais il l'ignora. Il avait honte. C'est vrai qu'il avait commencé à développer des sentiments pour lui. Sa gentillesse, son amitié et le fait qui se soit tellement investi pour l'aider avaient fit naître en lui une affection envers sa personne.

Contrairement à ce qui était habituel avec les autres gens avec qui il pouvait potentiellement avoir quelque chose, cette fois il ne se sentait pas désiré. Mais aimé.

Mais il avait peur. Surtout depuis la réaction qu'il avait eu à l'hôpital. Cette scène le hantait encore beaucoup... il s'en voulait...

" Guillaume ? "

" Mmh ? "

" Est-ce que...je peux rester avec toi ce soir ? Je veux dire... je crois que malgré le fait que maintenant ton ami repose en paix dans un endroit conforme, je pense qu'il vaut mieux que je reste à tes côtés. Tu m'as l'air...encore un peu agité par son départ. "

" Comme tu veux. " - répondit-il presque précipitamment.

Il se leva et se prépara un verre de vin rouge.

" T'en veux un aussi ? "

" C'est pas de refus. "

Il lui donna son verre avant de se rasseoir.

" Merci. "

Il hocha la tête tout simplement.

Ils sirotèrent leurs verres de vin sans s'adresser la moindre paroles. Ce qui laissa Aurélien un peu géné. Il avait l'impression d'encombrer l'espace personnel de Guillaume, même si ce dernier l'avait autorisé à monter avec lui.

" Guillaume ? Qu'est-ce qui se passe ? "

" ...comment ça ? "

" Tu m'as l'air...stressé quand tu es seul avec moi. Qu'est-ce que tu as ? "

" ... "

" Guillaume ? "

" Je m'en veux, Aurél. "

" Quoi ? Pourquoi ? "

" À ton avis ? Tu ne te rappelle pas de ce que je t'ai fais à l'hôpital ? Je t'ai presque tué...de mes propres mains... "

" Arrête. T'exagère. "

" Non, je n'exagère pas et tu le sais ! J'étais fou de rage en apprenant que Maxime était parti ! Et qu'est-ce que je fais ?! Je t'étrangle comme un psychopathe ! "

" Guillaume... "

" C'est moi qui aurait dû mourrir ! Pas Max ! "

Suite à ces mots Aurélien se leva brusquement de sa chaise et l'attrapa par ses épaules

" JE T'INTERDIS DE DIRE UNE CHOSE PAREILLE ! PERSONNE NE MÉRITAIT DE MOURRIR ! SURTOUT PAS TOI ! TU M'ENTENDS ?! "

La voix d'Aurélien avait résonné dans toute la pièce malgré le fait qu'ils se trouvaient à l'extérieur. Guillaume pu voir la préoccupation dans ses yeux. C'était presque adorable de le voir se faire autant de soucis pour lui... Là, tout de suite, il avait envie de le reprendre dans ses bras et de le remercier encore une fois de tout son cœur pour sa tendresse. Mais il ne fit rien. Il répondit tout simplement:

" Laisse-moi seul, Aurél. Ça vaut mieux. "

Aurélien lâcha ses épaules délicatement en l'entendant murmurer ces mots. Il sentit qu'au fond il n'avait pas envie d'être seul. Il avait juste peur de ce qui pourrait résulter de sa présence.

Non. Non, ça n'allait pas se passer comme ça. Pas encore.

Aurelien se leva, laissant le plus vieux penser qu'il allait s'en aller comme il le lui avait dit de faire. Mais à sa grande surprise, il sentit une main se poser sur la sienne. Il releva son regard vers celui du plus jeune qui lui déclara dans une voix calme et apaisante:

" Je vais m'assurer que tu ne t'endormes pas sur la table cette fois. "

L'Embuscade - OrelxGringe - FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant