CHAPITRE 4

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RETOUR PDV ARIA

J'étais surprise mais je n'avais pas envie de me reculer, je lui rendis son baiser.
- Désolé. S'excusa-t-il, je le vis partir précipitamment de sa loge.
Il claqua la porte et c'est Victoria qui entra dans la pièce.
- Tout va bien ? Je voulais vous inviter à déjeuner mais je crois que ça tombe à l'eau,qu'est-ce qu'il c'est passer ?
- Hum, je sais pas trop là...
- Oula viens t'asseoir à côté de moi et raconte-moi tout.
Je m'exécute, elle était toute aussi abasourdie que moi.
- Je sais vraiment pas quoi dire là.
- C'est pas grave de toute façon je vais rentrer chez moi je suis crevée et il faut que je voie Valérian.
- Ok je te raccompagne chez toi ?
- Nan c'est bon je vais prendre le bus.
- hey... ça va ?
- oui je t'assure.

Elle me deposa jusqu'à l'arrêt de bus puis repartie comme je lui avait demandé.
Il y avait beaucoup de monde à l'intérieur du bus, sa m'angoissait.
J'avais mis mes écouteurs pour atténuer le son de la population qui m'entourait.
Je sentis une larme couler le long de ma joue gauche, puis deux, puis trois.
Je pleurais en silence.
Une fois arrivé à mon appartement je vis la porte qui était ouverte, Valerian m'attendait sur mon sofa noir de mon salon qui était plongé dans l'obscurité, les rideaux n'étaient pas ouverts.
J'entrais dans mon logement avec grande appréhension, je passa devant ma cuisine des bouteilles d'alcool vide traîné sur l'îlot centrale, j'avais peur.
Il me vit et se leva d'un bon, il se jeta sur moi et me gifla.
Je tomba par terre, j'étais sous le choc je ne comprenais rien à ce qui était en train de se passer, j'étais au sol et pourtant il continuait de me frapper, il sentait l'alcool, il était ivre.
Il s'était arrêté quelques minutes plus tard, il repartit s'asseoir sur mon sofa.
J'avais envie de crier et de le frapper à mon tour, mais j'étais si faible, la douleur était une torture.
Je m'évanouis soudainement.

Je me réveilla, il n'était plus là.

Je me leva avec grande difficulté, chaques parties de mon corps étaient en souffrance, et je vérifia alors qu'il ne se trouvait pas dans une des nombreuses pièces de l'appartement.
Il n'y était plus, je poussa un soupir de soulagement, mais je ne réalisais pas encore ce qu'il venait de se passer.
C'est quand j'ai vue mon reflet dans mon grand miroir qui trônait sur un des murs de mon salon que je compris.
J'avais un énorme hématome qui entourait mon oeuil, j'avais saigné du nez, du sang séché était étalé sur ma bouche et mon menton.
Je reçue un message, c'était lui.
" je veux récupérer mon appartement dans 48 heures, sinon tu auras affaire à moi une deuxième fois"
L'appartement dans lequel je vivais était le sien, il me l'avait prêté pour quelques mois mais au final j'habitais dedans depuis bientôt 1 an.
Je relisais le message, encore et encore, ses mots tournait dans ma tête, j'avais du mal à respirer, un poid me compressait la poitrine, je me mis à pleurer sans me contrôler.
J'étais en pleine crise d'angoisse, cela m'arrivait souvent, j'avais une méthode bien à moi pour les stopper.
Je partis en boitant en direction de ma cuisine, ouvris un tiroir et y pris un couteau.
Je passe la lame tranchante sur mes avant-bras, le liquide chaud et doux qui coulait le long de mes mains me calma.
J'entendis le clapotis des gouttes rouges tomber à mes pieds sur le parquet.
Je me sentais faible mais ça allait mieux, j'arrivais à respirer normalement, je me sentais apaisée, si calme que je m'endormie sur le sol au milieu de ma cuisine.

Sur Un Coup De TêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant