15 - L'amour d'une mère est éternelle

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Note: En couverture, la belle Aishwarya Rai (miss monde 1994) qui m'inspire maman Prem😍😍😍. 

Enjoy😘

PREM

Mardi, 16h10

De doux froissements de vêtements me tirent lentement du sommeil ensuite s'estompent, me laissant en altitude entre deux mondes, dans une sorte de brouillard de manga.

Les personnages hachurés se meuvent tels des zombies avec un metteur en scène si incompétent que les ombres ne suivent pas et le réalisateur ajuste tout ça au clic durant le montage. Évidemment, la médiocrité dure trois éternités et à la fin, le producteur décide de gracier le chef bandit parce que la Reine tyrannique meure. Le vilain épouse le prince et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps.

Une réalisation indigne du grand écran mais tenez-vous bien, il dépasse Avatar au box office. Ça craint.

Le bruit se répète, m'extrayant définitivement du no man's Land mais l'horreur s'étend jusqu'aux draps lorsque mon bras se déploie vers la place à côté de moi. La rencontre avec le froid glacial caractéristique désagréable du coton lorsque la place est vide et un soupir provenant du pied du lit me fait lever les yeux.

Devant le miroir, une figure hachurée se précise en se contemplant quelques secondes, une chemise posée devant son torse ensuite l'échange contre une autre d'un air ennuyé. Il la redépose et commence à faire glisser le pantalon. Oh, sommes-nous déjà dans le happily ever after (heureux jusqu'à la fin des temps) ?

Je me redresse en remontant délicatement sur les oreillers, la tête penchée pour un meilleur angle devant la version contemporaine de La Naissance de Vénus.

Des jambes fuselées infinies, une peau glabre laiteuse dont le satiné se dévoile par fragment grâce à la réflexion de la lumière sur le miroir lorsqu'il bouge. Un brin déjà agaçant mais la damnation est plus haut, emballée dans un chiffon de luxe noir plus Dolce que Gabanna sur lequel repose un débardeur immaculé. Le shorty aurait été banal s'il ne le moulait pas autant, tel une seconde peau et là également, chaque mouvement fait rouler ses muscles en dessous, m'offrant des angles de plus en plus bandants en plus de ses petites fesses qui en dépassent. Putain.

La naissance de Vénus ? Pfff, nous sommes en 1400 et Sandro Botticelli n'est pas encore né, oui !

Le manège reprend et c'est le tour d'une chemise polo blanche rayée bleue qui ne semble pas non plus être celle qui arrivera à séduire ma mère. Mon Hia. Il fait des essayages pour rencontrer les filles. Le pauvre. Et si je lui avais dit que ma miss l'avait vraiment été, serait-il allé se refaire ? Je peux le comprendre mais si ma famille jugeait sur les apparences, elle m'aurait déjà renié.

- Garde l'autre, chéri.

- Hum ? Oh je t'ai réveillé ? Désolé !

En moins deux secondes, une tornade passe près de ma bouche et repart aussi vite qu'elle était venue, m'abandonnant dans une poussière de notes fleuries et suaves de néroli et de pamplemousse, un autre gris-gris mais pas le temps de s'y attarder. Était-ce de la dentelle sur le devant du boxer ?

- Sunshine ?

- Hhmm ?

- Aide moi à prendre mon pantalon, s'il te plaît. Là, sur le fauteuil.

J'avais mon caleçon mais comment laisser passer ça ?

- On va être en retard, bébé. Sors de là et va prendre une douche.

Raté ?

- Tu t'es déjà douché toi ?

- Shaï...

- Sans moi, chéri ?

Dans un univers parallèle, Boon et PremOù les histoires vivent. Découvrez maintenant