Elle

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J'étais sacrément dans la merde.

Un mini Captain America apparut dans ma tête pour me dire « Langage ! »

Ce mini Captain America devrait la fermer parce que je courais le plus vite possible vers la fête.

Après la soudaine réalisation de ma bêtise, Tony avait ordonné à Happy d'aller chercher la robe qu'il m'avait achetée et de revenir ici. Pepper était allée chercher son sac et m'avait vite mis une couche de fond de teint sur quelques blessures sur mon visage et m'avait débarbouillée le visage tout sale. J'ai donné le numéro de mes parents à Clint qui se chargea de les appeler pour s'assurer qu'ils allaient bien  et m'assurait qu'il leur rendrait mon petit frère.  Chris était d'ailleurs très content d'être pris en charge par Legolas (ce sont ses mots, pas les miens.).

Quand la voiture noire de Happy est arrivée, je me suis mise à l'arrière et je me suis changée pour la deuxième fois en même pas 20 minutes. Putain de soirée de merde.

J'appréciais cependant la robe que Tony m'avait achetée et que Pepper avait choisie. Et...c'était pas une robe, c'était une chemise. Avec un veston violet. Et une veste de costard noire avec des reflets violets. C'était superbe et parfaitement à ma taille. J'ai très brièvement attachée mes cheveux en arrière, dans une demie queue de cheval, dégageant mon visage.

Happy m'avait déposée une rue plus tôt afin de ne pas être vue entrain de descendre une voiture de luxe.

Et j'en suis là. À courir parmi les habitations très chics du quartier. Je voyais des lumières colorées d'où provenait la fête et entendais également la musique au loin.

Heureusement que j'avais gardé mes baskets. Pas très raccord avec le reste mais c'est pas comme si j'avais eu le temps de faire dans les détails.

Je fus soulagée et accablée par le trac dès que je vis le portail de la maison. Et il y avait Victoire, assise sur le goudron du trottoir, le dos contre le mur juste à côté du portail et fixait son portable. Elle avait attendu tout ce temps ?

De là où je la voyais, elle portait un chemisier blanc et un cardigan rose pâle ainsi qu'une jupe  de même couleur et ses cheveux étaient en queue de cheval basse, quelques mèches s'échappant de l'emprise et encadraient son visage fatigué. Je ne sais pas pourquoi mais je pensais à quel point Victoire aimait le rose.

Elle disait qu'elle aimait le rose car ça symbolisait la tendresse, l'attachement, la douceur. Tout ce qu'était Victoire, tout ce que j'ai toujours vu d'elle. Mais, en voyant son visage dur et en colère lorsqu'elle me vit approcher, je sentis que j'allais découvrir une nouvelle couleur de sa personnalité.

« Victoire ! » je repris mon souffle tandis qu'elle se levait, toujours sans un mot. « Ohmondieujesuistellementdésoléej'aipasvul'heureet-

-Janis. Tais-toi. » dis sèchement la blonde. Son ton me fit oublier mon manque de souffle et je me redressais.

« Vic, je suis désolée. Vraiment vraiment-

-Désolée ? Tu l'es toujours, Janis. Mais est ce sincère ? » je pus voir le scepticisme au travers de son sourcil levé et ses bras croisés sur sa poitrine dans une position froide et distante.

« Quoi ? Bien sûr ! Écoutes, enfaite c'est-

-Stop. Pas un mot de plus. » sa voix était calme mais d'une autorité dont je n'avais aucune idée de l'existence. Elle me figea. « Je t'ai attendu parce que je me disais que si tu ne me voyais pas tu partirais et il faut absolument qu'on ait une discussion ensembles. Je ne sais pas ce qui s'est passé mais ça fait une semaine que les vacances ont commencées et on ne s'est pas vu une seule fois. On s'est appelé 4 fois grand max et tu raccrochais toujours parce que tu étais « occupée ». » j'entendais clairement du ressentiment dans ses paroles et le ton montait au fur et à mesure qu'elle parlait. « Alors excuse moi de ne pas valoir ton putain de temps, je m'inquiète juste pour toi. Mais même quand tu t'es faite attaquée à Monaco et-et l'incident chez Tony tu n'as même pas daigné m'appeler plus de 30 secondes pour juste me dire que tu allais bien ! Tu as eu peut être une semaine de folie avec Stark mais je vais te dire comment je me suis sentie, moi, pendant cette semaine. » elle pointa un doigt avertit vers moi, les larmes menaçaient de couler dans ses yeux et je n'arrivais même pas à bouger tant j'étais pétrifiée. « Délaissée. Mise de côté ! ABANDONNÉE ! Pourquoi, hein ? Qu'est ce qui valait tellement plus ton temps que moi ? »

D'une vie à l'autre: Iron Man 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant