Chapitre 4

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Nos valises étaient prêtes. J'avais préparé mes sacs et chargé la cactus que j'avais loué la veille avec les revenus du dernier concert. Je poussai mes lunettes de soleil sur mon nez tandis que Jonas et Ludovic étaient à l'intérieur de la voiture à ajouter des musiques et quelques chansons sur la clé USB tout en parlant de sex et de voitures. Des mecs quoi. J'attendais l'arrivé de mes trois autres compères : Simon, Rémy et Théo. Les minutes furent longues et ennuyeuses jusqu'à ce que je les aperçu descendre à toute vitesse la pente accompagnés de leurs valises et sacs. Ah Théo, toi qui voulait toujours rester soft sur les valises. Bizarrement cette promesse avait été oublié.

"Bon on y va les gars, demandait Simon comme si de rien n'était, on a de la route !"

Et au même moment Ludovic lui mit une petite claque sur la nuque. Après tout il l'avait un peu cherché.
Et Rémy prit les clés et démarra la voiture. Je passais alors devant à côté, les garçons embarquèrent à l'arrière se frayant un passage entre valises et sacs qui débordaient. On se mit alors en route pour notre destination. Le Sud ! Et plus précisément l'Espagne. Je n'étais jamais allé là-bas et puis disons que j'ai prit allemand au collège... donc je me retrouvais bien handicapé. Ce qui valait les douces moqueries de Simon et Jonas. De sacrés cas. Mais bon je les adore.
On filait dans les petites routes de campagne sans se soucier du temps derrière nous pendant que diverses chansons sortaient de notre radio, la playlist c'était retrouvée bien garnis ! On retrouvait du Queen, du Elton John, du Sinatra, mais aussi du Volbeat, et bien sur du rap, milieu que je ne maîtrise toujours pas mais bon je faisais mine d'écouter en bougeant la tête alors que les garçons s'amusaient à l'arrière. On fit plusieurs pauses, soit par fatigue, soit pour marcher un peu. Mais on était vite arrivé à notre destination. Une fois la frontière passée on arrivait alors dans notre petite villa à l'Est de Roses. Une ville espagnole qu'on visiterait d'ici peu si la chance nous souriait. La villa était en fait dans un quartier assez imposant constitué de plusieurs autres maisons qui, à une trentaine de mètres, nous laissait devant une vue absolument magnifique sur le Golfe du Lion. L'ambiance était magnifique, on entendait les cigales chanter dans les feuillages et les buissons qui nous entouraient, on pouvait sentir l'odeur de la mer qui venait nous chatouiller le nez en signe de bienvenue.
On eût à peine le temps d'arriver que nos futurs voisins sortaient pour nous saluer. Une famille de cinq, un père dont la carrure faisait trois fois la mienne avec une bedaine assez imposante, possédant une coupe de cheveux assez drôle, typique des pères avec un crane dégarni sur lequel on retrouvait quelques cheveux plaqués sur le dessus avec une tignasse sur les côtés, ce qui me faisait rire était aussi sa moustache qui était bien brossé à la manière des clichés sur les trafiquants . Il me saisit chaudement et fermement la main pour me la serrer et fit de même avec les garçons, puis il fit signe à sa famille d'approcher, sa femme, une latine absolument magnifique avec des cheveux aussi sombres que la nuit. Ce qui me surpris chez elle c'était son élégance, une vraie diva, mais ce qui fut relevé par les autres était sa poitrine qui si je peux me permettre était assez volumineuse. Je ne regardais pas cette partie car comparé aux autres j'étais plus mature sur le sujet. Puis leurs trois enfants s'approchèrent, deux garçons et une fille. Les garçons ressemblaient énormément au père, mais ils avaient l'élégance de leur mère. Leur fille quand à elle était le portrait craché de sa mère à une exception. Ses yeux. Elle possédait des yeux verts absolument sublimes. Comme si des émeraudes lui faisaient office d'iris. Un vert pur et étincelant. Ils étaient des anges, absolument polis et adorables, ils s'approchèrent alors de nous avec timidité alors que leur père parlait avec Jonas et Simon. A croire qu'ils s'étaient déjà fait un ami. Théo quand à lui s'occupait de décharger la voiture avec Rémy pendant que moi j'usais de mon meilleur accent anglais pour essayer de communiquer avec les différents membres de cette famille. La femme se mit à rire quand je lui expliquais que je ne parlais pas un mot espagnol, elle se mit alors à me parler en français avec un accent absolument parfait. On était tous sous le choc. Son mari rigola alors à son tour et me dit :

"Haha vous les France, sacrés numéros !"

Je rigolais un peu gêné de la situation. Je m'étais clairement ridiculisé. Puis l'homme me tendit un porte clé et me fit :

"Tenez. Voilà les clés de la villa. Si soucis vous pas hésiter à toquer !"

Je pris les clés et sourit en signe de gratitude.

-D'ailleurs vous vous appelez ?
-Je suis Pablo et elle être ma femme : Jade et voici nos pequeños : Javier, Esteban et Célia.
-Enchanté ! Et bien moi je suis Eddy et voici mes amis Théo, Simon, Rémi, Ludovic et Jonas.
-Enchanté aussi ! Si jamais vous vouloir bouger ce soir. Il y a une fiesta sur plage pour dix-neuf heures.
-Et bien, je tournais alors ma tête vers les garçons qui me firent un non de tête, et bien on est assez fatigués... donc on va dormir je pense. Mais on viendra pour les prochaines sûrement !
-Pas de soucis ! Bonne soirée les France !"

Ils rentraient alors chez eux, on leur fit signe puis Jonas prit mes clés avec impatience pour ouvrir la porte de la villa. Une fois ouverte on trouvait un énorme séjour éclairé par le soleil couchant où on retrouvait télévision, consoles de jeux, mais aussi un grand coin cuisine équipé et aussi une baie vitrée sur la terrasse avec un grill, une piscine gigantesque accompagné de transats et d'un coin bar. Et une vue absolument magnifique sur la mer. On montait les escaliers pour arriver au niveau des chambres et de la salle de bain. Les chambres étaient gigantesques, et la salle de bain était équipée d'une baignoire et de divers options. Et on avait même un jaccuzi en intérieur !
Mais la fatigue nous rattrapa vite. Je posais alors mes valises dans une chambre, Jonas rentra pour me dire bonne nuit, il me serra contre lui quelques minutes puis il partit dormir dans sa chambre, je fis signe aux garçons une dernière fois malgré la fatigue qui nous gagnait et je me glissai dans le lit douillet pour entamer une première nuit.

Blue Beast (RÉÉCRITURE EN COURS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant