Chapitre I

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"Tout a commencé il y a deux ans..." Commençais-je.

Flash-back deux ans avant

Ma tête...
J'ai mal à la tête...
Je ne me souvenais de rien, même pas mon nom.
J'ouvris avec difficulté mes yeux.Tout était blanc. Même mes vêtements.
J'étais étendu sur un lit inconfortable et mes yeux se plissèrent au contact de la luminosité qui habitait cette grande pièce.
Le plafond n'était pas très haut, mais elle était immense en longueur. Je me tournais et essayais de me redresser, pour finir appuyé sur le mur derrière moi.
Le silence régnait et la pièce qui était apparement une chambre était aussi vide qu'un appartement neuf. Pas de fenêtre ni de porte. Comment avais-je pus atterrir ici ? Sans même une porte pour y entrer ? Soudain, un des mur glissa. "La voici la porte !" Me dis-je.
Des hommes vêtus de combinaisons grises et accompagnés d'armes entrèrent, suivis d'une femme d'une quarantaine d'années, habillée avec une robe blanche. Elle portait un chignon, avait des cheveux aussi gris que le béton et avait des trais aussi dur que la pierre.
Je me recroquevilla sur moi-même en m'accrochant aux draps, puis, je me levais, étant donné qu'ils s'approchaient de moi.
Je me plaquais contre le mur.

"Attrapez-le." Dit la femme.

Ils me prirent par les épaules et me soulevèrent presque du sol. Nous traversâmes de longs couloirs, passâmes devant de nombreuses chambres comme celle où je me trouvais et nous arrêtâmes devant une porte blindée.
La femme fit un code, puis les lourdes portes s'ouvrirent, laissant apparaître une grande salle de douche. Étrange.
Les gardes me lâchèrent, mais je perdis l'équilibre et me retrouvais sur les genoux. Je me sentais si faible...
Ils m'avaient poussé dans cette "douche" et avaient reculés après.
"Mais qu'est-ce qu'il se passe..." Me dis-je.
De grand murs en verre apparurent et m'emprisonnèrent.
Je me leva, et regarda au dessus de moi.
Des petits trous dans le plafond.
Je sentis une goutte me tomber dessus. Puis une autre. De plus en plus chaudes. D'un coup, de l'eau brûlante me tomba dessus...
Cela me brûlait mais je ne criais pas. Je me contenta de me recroqueviller sur moi-même. J'entendis la voix d'une femme crier "Stop !" et que la pluie avait cessée. Sûrement à cause de la douleur, je m'étais évanoui.

Je me réveilla dans ma chambre, mais je n'étais pas mouillé. Cette fois, au coin de la pièce se trouvait des bougies.
Je m'approcha, et m'assis devant. C'était la seule petite distraction que j'avais, pourquoi pas en profiter.
Pendant un bout de temps je les fixais.
"Si on m'avait dit que je fixerais des bougies pendant plusieurs heures il y a quelques jours, je suppose que je ne l'aurait pas cru... de toute façon je ne me souviens de rien... Peut-être que c'était mon passe-temps avant? Je ne le sais pas." Pensais-je.
La porte s'ouvrirent, les gardes m'attrapèrent et me reposèrent sur mon lit. La même femme prit les bougies et partit, ainsi que les gardes.
"Mais dans quel bordel je suis...?! " Me dis-je.

Plus tard, un plateau de nourriture m'avait été amené. Étonnamment, ça avait l'air appétissant.
Je me redressa et alla chercher mon plat. Je me rassis et goûta. Je faillis tout recracher. C'était immangeable.
Je reposa le plat par terre et me coucha.
La fatigue me pris et je m'endormis.

À mon réveil, plusieurs meubles avaient été installés... un bureau en face du lit, une tablet de chevet à côté de moi, au fond de la pièce se trouvait un ballon de basket. Sur le mur à ma gauche se trouvait une immense bibliothèque où des centaines de livres y étaient posés. À sa droite, il y avait une plus petite armoire où des vinyles y étaient rangés et sur le bureau, il y avait un ordinateur que je n'avais jamais encore vu... Il était moderne, même ultra-moderne. À sa droite se trouvait une pile de papier où plusieurs trousses y étaient empilées et encore à droite il y avait un Jukebox. Le plus beau que je n'avais jamais vu... Je me leva et me dirigea vers ce dernier.
Il devait à peu près faire un mètre dix, il était bleu et argenté, de magnifiques guitares y étaient dessinées.
"Mon rêve." C'était la première chose à laquelle j'avais pensé.
J'appuya sur un des boutons et une chanson au hasard passait. Je ne la connaissais pas, mais je l'aimais; un rythme calme, doux et entraînant à la fois. Je regardais le numéro de la chanson... le numéro 5;
"Re: Stacks - Bon Iver"
Je fermais les yeux et resta appuyé sur l'engin encore un peu. Je me balança en rythme. Tout était calme. Enfin.
Je réfléchissais à ce que j'avais pu faire pour me retrouver dans ce pétrin. Avais-je été méchant ?
Avais-je fais du mal à quelqu'un ?
Étais-je spécial ?
Je priais pour qu'ils ne me tuent pas tout de suite.
Je vis à gauche, appuyée sur le Jukebox, une guitare. Je la prenais et à ce moment-là, quelques souvenirs me revinrent;
Je plaça un doigt, puis deux, puis trois, puis quatre sur les cordes pour enfin faire un accord... Je le fis pour plusieurs autres accords.
Je savais jouer de la guitare.

Pendant plusieurs heures j'avais écouté et joué de la musique, sans être fatigué. C'était magique. Et j'aimais faire ça.
J'appris aussi que je savais chanter, j'avais fredonné plusieurs chansons inconnues.
Je posais la guitare quand j'entendis les portes s'ouvrirent. Les gardes habituels et un homme cette fois, d'une quarantaine d'années, cheveux brun grisonnants, habillé avec un jeans noir troué, un t-shirt où il y avait écrit "Guns and Roses" apparut.

"Vous pouvez nous laisser." Dit-il.

Les gardes partirent.

"Salut gamin."

Je ne répondis rien.

"Bon... Tu n'as pas l'air très bavard..."

Je le regarda dans les yeux, sans pour autant prononcé un mot.

"Je vais m'assoir et répondre à toutes les questions que tu veux d'accord ?"

Toujours rien.
Il ouvrit la bouche, mais ne dit rien. Il prit la chaise du bureau et la plaça en face de là où je me trouvais; mon lit.

"Alors..." (Il regarda le dossier qu'il avait dans la main) "Luke."

J'ouvris soudainement les yeux et me rappelais que c'était mon prénom.

"Je m'appelle Gregory et je suis là pour toi. Tu peux me poser autant de questions que tu veux, j'y répondrais. C'est clair que je ne pourrais pas répondre à tout du style; Pourquoi quand quelqu'un baille nous baillons aussi ? Ou pourquoi les fesses de Nicki Minaj n'ont pas explosé ? Ou encore..." (Voyant que je ne riais pas, il arrêta) "bon... euh... -"

C'est qui Nicki Minaj ?

"Pourquoi je suis ici ?" Finis-je par dire.

"Bien ! Tu parles ! C'est déjà un bon début !"

"Pourquoi je suis ici ??" Répétais-je.

"Hum... parce que tu es spécial Luke..."

"Quoi ? Je sais jouer de la guitare et...?"

"C'est vrai ?!"

"Oui..."

"Mon dieu c'est extraordinaire..."

"Je ne vois pas en quoi..."

Il nota sur son dossier quelque chose, mais je n'arrivais pas bien à voir.

"Tu as remarqué des changements ?"

Je ne dis rien.

"Est-ce que tu arrives à faire des choses spéciales Luke ?"

"À par jouer de la guitare ?"

Il rit.

"Oui..."

"Non... Rien."

"D'accord. Ça viendra..."

"Qu'est-ce qui viendra...?"

"Tu verras quand ça viendra !"

Sur ce, il se leva, mit la chaise à sa place et partit.

Fin Flash-Back. •

"C'est tout ?" Me dit le flic.

"Non... J'y es passé deux ans monsieur, ce n'est pas tout..."

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🐾🐾 Kisses mes bb's 🐾🐾

A.M.N.E.S.I.A (5Sos)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant