♡ › 𝐋𝐈𝐓𝐓𝐋𝐄 𝐁𝐑𝐎𝐊𝐄𝐍 𝐇𝐄𝐀𝐑𝐓𝐒
❨ 𝘁𝗼𝗯𝗶𝗼 𝗄𝖺𝗀𝖾𝗒𝖺𝗆𝖺 × 𝗺𝗮𝗹𝗲!𝗈𝖼 ❩
─── il ne suffisait que d'un regard,
pour qu'il veuille à tout jamais
graver la couleur de ses yeux
sur ses toiles tachée...
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« 𝗊𝗎𝖾𝗅𝗊𝗎𝖾𝗌 𝖼𝖺𝖼𝗁𝖾𝗍𝗌
𝗇𝖾 𝖿𝗈𝗇𝗍 𝗃𝖺𝗆𝖺𝗂𝗌 𝖽𝖾 𝗆𝖺𝗅. »
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ASAKI ATTENDAIT AVEC IMPATIENCE SUR un banc dans un parc à côté du lycée de Karasuno. Mains dans les poches, la tête rentrée dans le col de sa veste, ses pieds tapaient à un rythme irrégulier sur l'herbe faisant alors trembler ses jambes. Il se torturait la lèvre inférieure, la malmenant avec ses dents presque jusqu'au sang. Son regard améthyste scrutait les alentours, plus particulièrement l'entrée du parc qu'il avait dans son champ de vision. L'albinos avait la chair de poule, les poils de ses bras se dressaient, cachés sous ses vêtements. Il ne savait plus depuis combien de temps est-ce qu'il attendait mais sa vision du temps était chamboulée depuis pas mal de temps, alors ça pouvait bien faire dix minutes comme deux heures qu'Asaki s'était assit sur ce banc noir et avait prévenu Yuta qu'il était arrivé et qu'il l'attendait. Il s'était retenu de le harceler de message pour lui dire de se dépêcher, craignant qu'il ne vienne pas du tout.
Mais finalement, sa silhouette apparut dans son champ de vision et le patineur redressa son dos et s'humidifia les lèvres. Arrivé face à lui, Asaki remarqua que son allure n'avait pas changé depuis la dernière fois. Une carrure grande mais fine, des cheveux noirs qui lui tombait sur le front, séparés en deux par une raie au milieu, des cernes prononcées sous ses yeux bleus fatigués, un sweat et un jogging large qui ne laissait deviner en rien son corps. Un sac en bandoulière était le seul accessoire que le noiraud possédait, à part peut-être une montre à son poignet. Leurs regards se croisèrent et il savait que Yuta était en train de l'analyser : c'était ce qu'il faisait toujours, et il ne s'en cachait pas. Apparemment, il s'assurait que ses "clients" étaient en bonne santé et apte à recevoir leur commande. Asaki pensait que c'était des conneries, que l'état physique de la personne ne devait en rien décider si elle était apte à en prendre mais bien les besoins dont il voulait bénéficier. Et là, Asaki avait besoin de ne plus avoir mal. Physiquement et mentalement.
Il avait besoin de ne plus avoir mal à sa jambe et de ne plus penser à des choses qui lui blessaient le cœur. C'était aussi simple que cela, et ça l'agaçait de savoir qu'il avait des chances de repartir sans rien. C'est pourquoi il essayait de calmer ses tremblements aux mains en les cachant dans les poches de la veste de volley ; de laisser ses pieds à plat sur le sol et les forcer à ne pas bouger d'un centimètre. Il ne lâcha pas le regard de Yuta pendant de longues secondes jusqu'à ce que le dealer décide d'ouvrir la bouche.
