♡ › 𝐋𝐈𝐓𝐓𝐋𝐄 𝐁𝐑𝐎𝐊𝐄𝐍 𝐇𝐄𝐀𝐑𝐓𝐒
❨ 𝘁𝗼𝗯𝗶𝗼 𝗄𝖺𝗀𝖾𝗒𝖺𝗆𝖺 × 𝗺𝗮𝗹𝗲!𝗈𝖼 ❩
─── il ne suffisait que d'un regard,
pour qu'il veuille à tout jamais
graver la couleur de ses yeux
sur ses toiles tachée...
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ALLONGÉ SUR LE CANAPÉ DU salon, Asaki était plongé dans son livre, son casque audio sur les oreilles le coupait totalement du monde extérieur. Il tourna doucement la dernière page, retenant comme il le pouvait ses larmes à cause du livre « They Both Die in the End » tandis que ses parents étaient en train de boire du thé sur la table de la salle à manger, directement collée au salon. Sa mère, Rosalia, était d'origine italienne, c'est pourquoi leur maison n'était pas aussi traditionnelle que les autres japonais, mais plus européenne. Cela avait légèrement bousculé Asaki pendant ses premiers mois dans cette nouvelle famille, habitué aux choses minimes comme des coussins ou des matelas directement posés sur le sol. Mais maintenant, il est perturbé quand il va chez des amis ou lors des sorties scolaires dans les hôtels. Beaucoup d'amis à lui avaient trouvé cela bizarre, peu commun, mais tout de même beau et agréable.
Des mouvements provenant de la salle à manger firent relever la tête à Asaki, tandis qu'il papillonna des cils pour chasser ses quelques larmes qui s'étaient logées dans ses paupières. Sa mère lui fit un signe de main, l'invitant à le rejoindre ; elle tenait dans ses mains un papier. L'albinos fronça les sourcils et se redressa, retirant son casque, il le posa sur la table basse à côté du livre. Asaki rejoignit alors ses responsables légaux, prenant place sur la chaise en bout de table, à la droite de la rousse.
« On a reçu une lettre de Kaverina, ta coach. Elle parle de la compétition qui approche et aussi de l'altercation que tu as eu avec trois autres patineurs. Tiens, lis-la. »
Asaki dégluti, craignant que les mots posés sur le papier ne soient que négatifs, qu'ils viennent totalement plomber son moral et l'agacer d'autant plus. Qu'avait-elle à lui dire ? Ils s'étaient vu la veille pendant son entraînement, pourquoi est-ce qu'elle ne lui en avait pas directement parlé ? Maintenant qu'il y pensait, Sveta n'avait pas prononcé un seul mot sur cet article de journal qui le faisait passer pour le méchant de l'histoire. Dans d'autres circonstances, ça ne l'aurait même pas atteint, sachant très bien que c'était eux trois en tort, eux qui l'avaient descendu en prétextant que sa chute n'était qu'une comédie pour faire parler de lui. Mais là, il avait été absent pendant plus d'un mois, et pratiquement tous ceux qu'il connaissait dans le milieu du patinage avaient cherché à avoir des nouvelles, comme s'ils en avaient réellement quelque chose à faire de lui.
