♡ › 𝐋𝐈𝐓𝐓𝐋𝐄 𝐁𝐑𝐎𝐊𝐄𝐍 𝐇𝐄𝐀𝐑𝐓𝐒
❨ 𝘁𝗼𝗯𝗶𝗼 𝗄𝖺𝗀𝖾𝗒𝖺𝗆𝖺 × 𝗺𝗮𝗹𝗲!𝗈𝖼 ❩
─── il ne suffisait que d'un regard,
pour qu'il veuille à tout jamais
graver la couleur de ses yeux
sur ses toiles tachée...
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LES DEUX GARÇONS ATTENDAIENT TOUS les deux devant le lycée. La mère d’Asaki et le père de Tobio s'étaient rendus sur les lieux du lycée après qu’Hinata avait appelé l’établissement pour les informer de la disparition de son ami. Le pauvre numéro dix attendait depuis au moins deux bonnes heures sur un banc, à mi-chemin sur le trajet qu’il était censé prendre avec Kageyama ; mais après avoir remarqué son absence, il avait trouvé cela bizarre qu’il n’était pas derrière lui. Tu parles jamais aussi… avait prétexté Hinata pour avoir mis autant de temps à s’apercevoir de son absence. Le directeur qui était encore présent sur les lieux s’était rendu dans la cour puis dans le gymnase, là où Tobio avait été vu pour la dernière fois. Une lumière à l’étage attira son regard et c’est en poussant la porte de la petite pièce à rangement qu’il trouva non pas seulement le passeur mais aussi Asaki. Les deux étaient assis, le dos contre le mur, la tête de l’albinos reposait sur l’épaule du plus grand, les yeux fermés tandis qu’un gilet un peu trop grand pour lui couvrait le haut de son corps ainsi que ses genoux dû à ses jambes repliées.
Tobio avait simplement les yeux rivés vers le plafond, essayant simplement de faire abstraction de la douleur qui s’installait dans ses jambes à force de rester assis sur un sol très peu confortable. Au grincement de la porte, ses iris bleus se posèrent sur le directeur et un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres. Ils n’allaient pas passer la nuit ici, et c’était plutôt une bonne nouvelle pour le joueur de volley qui voulait à tout prix retrouver son lit. Il posa alors sa main au sommet de la tête d’Asaki et ébouriffa doucement ses cheveux blancs pour le réveiller. Celui-ci fit un faible gémissement de mécontentement tout en se décollant du plus grand, le gilet tomba de ses épaules. Il se décolla de Tobio, passa ses mains sur ses yeux pour essayer de se réveiller et se leva difficilement.
« Je vais appeler vos parents pour qu’ils viennent vous chercher, informa le directeur. »
Après que le Terminale ait expliqué comment est-ce qu’ils se sont retrouvés à être coincés dans ce placard, le directeur nota sur son téléphone un rappel pour changer la poignée de la porte pour éviter un autre accident de ce genre. A cette annonce, alors qu’Asaki s’était relevé, il croisa le regard de Tobio, et il jura avoir vu une once de panique dans ses yeux océaniques. Le nivéen fronça les sourcils, le questionnant d’un simple mouvement de tête mais Tobio l’ignora complètement, sortant de la pièce pour aller récupérer ses affaires. Avait-il un problème avec ses parents ? Allaient-ils être fâchés de devoir faire un aller-retour jusqu'au lycée parce qu'il était resté enfermé dans le gymnase ? Ou alors il ne voulait pas les déranger pour ça. Il n’en savait rien, et sa curiosité n’en fit que sollicité. Imitant le plus grand, il descendit les escaliers pour récupérer ses affaires et alla attendre devant le portail avec Tobio et le directeur.
