ŒSTROGENE, mon ami

Chapitre 4

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Se faufiler sur le Sunny ne fut pas un problème puisqu'il n'y avait personne à bord. Zoro entra dans le dortoir, coucha Chopper, et pour être certain de ne pas avoir de mauvaise surprise, il posa un sceau vide à ses côtés.

S'apprêtant à se coucher, le sabreur se rendit compte de l'absence de Sanji.

Peut-être en cuisine à mijoter quelque chose ?

...Finalement, il avait un petit creux.

C'est sur le pont supérieur du navire qu'il trouva son okama de nakama. (pas pu m'empêcher ;-) Allongé à même le sol entre les mandariniers de Nami et les fleurs de Robin, il avait eu envie de rester seule pour réfléchir. Mais Zoro était loin d'être un homme discret, et ses gros sabots se rapprochèrent dans sa direction.

_ T'as rien fait à bouffer ?

_ Avale une pomme.

_ Je viens de sauver ton petit cul de la vente d'esclave, et c'est comme ça que tu me traites ?

_ La prochaine fois, demande-le-moi gentiment.

_ ...Ca te réussit pas d'être une gonzesse.

_ Et toi, il faut vraiment que je t'apprenne à leur parler. ...Mon petit cul te remercie du compliment au passage.

_ CA N'EN ETAIT PAS UN, TRIPLE ANDOUILLE ! Cria-t-il les poings serrés, bras tendus entre ses jambes écartées, et le visage déformé, tandis que le cuisinier tirait une latte sans même faire attention à sa remarque.

_ Si tu comptes me frapper de nouveau, évites le visage s'il te plaît.

Zoro se calma instantanément, et baissa la tête en s'approchant du bastingage.

_ Ami ou pas, tu es mon nakama, je n'avais pas à te traiter comme ça.

_ On se bat tous les jours.

_ ...Tu sais très bien ce que j'veux dire. Tu, tu ne t'es même pas défendu.

_ Je ne voulais pas filer mes bas.

_ ...Sans dec', t'en portes ?

_ Pourquoi je m'en priverais ?

Sanji sourit au ciel étoilé. Zoro reconnu les trais de son ami sous ceux de la jeune femme dont les cheveux longs étaient secoués par le vent.

_ Je viens de comprendre quelque chose. Ce qui m'arrive n'est pas une malédiction, c'est un don.

_ ...T'es sur ?

_ Ce soir, j'ai pu venir en aide à beaucoup de femmes. Ca ne serait probablement jamais arrivé si j'étais resté un homme. ...Je n'aurais pas non plus subit tout ce que des mecs comme moi leurs font subir à longueur de temps. J'ai été harcelé sexuellement pendant deux longues années, je sais mieux que quiconque ce qu'on ressent dans ces moments-là.

_ T'es pas obligé de me raconter tout ça. L'informa Zoro en essayant de prendre la tangente.

La pomme ne lui parut pas être une si mauvaise idée que ça finalement.

_ Chaque fois que l'occasion se présentera, je défendrais la cause des femmes.

_ C'est pas déjà ce que tu fais tous les jours ?

Il se redressa subitement et se tourna vers Zoro, l'œil illuminé.

_ Il faut que je me trouve une tenue et un masque de justicière !!