ŒSTROGENE, mon ami

Chapitre 2

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_ ...Je ne m'attendais pas à te revoir si tôt. Entendit Sanji dernière lui.

D'une voix sombre et amusée à la fois, Zoro constata qu'il n'était pas le seul à s'être perdu dans la jungle de cette ville dont les rues étant pourtant construites en lignes droites.

_ Qu... Qu'est-ce que tu fiches ici, toi ?

_ J'me promène. Répondit-il simplement. ...Tu t'es enfin décidée à porter une culotte.

_ Non mais... ?!?

_ Oh ça va, fais pas ta coincée.

_ Coincée ?? Moi ?? Je suis le me... la femme la moins coincée de la surface de cette planète !! Tu n'as même pas idée de l'ouverture d'esprit dont je suis capable, alors ne viens pas me traiter de coincée, fichu Marimo !!!

Le sang de Zoro ne fit qu'un tour. En une fraction de seconde, au beau milieu de la ruelle déserte, il brandit la pointe de son Wadoo sous la gorge de l'inconnue.

_ Comment m'as-tu appelé ?

Ooups

_ ...C'est à dire que...

_ Qui es-tu ? Tu es de la Marine ? Chasseuse de prime ?

Sanji remonta son menton pour ne pas se faire écorcher par la lame finement aiguisée, tandis que Zoro ne lâcha pas la jeune femme des yeux, essayant de percer le mystère qui lui échappait.

_ Ne m'oblige pas à me répéter.

Le cuisinier se savait pris au piège, c'était une question de seconde, alors autant assumer.

_ Je te laisse deviner. Dit-il avant de tirer une cigarette, et une petite pochette d'allumette de son décolleté.

Zoro remplaça sa lame par sa main, la tenant par le cou. Elle se fichait de lui, et ce n'était jamais une bonne idée de provoquer ainsi un bretteur qui ne demandait qu'à tout découper.

_ Tu devrais avoir honte de menacer une femme.

_ La ferme, je croirais entendre ce crétin de cuistot !

Mais c'est qu'il ne faisait absolument pas le lien entre les deux...(?!?). La blonde en resta sans voix. Il lui avait pourtant fourni tous les indices possibles.

Leurs visages à quelques centimètres à peine, une sensation étrange s'empara du cuisinier. Jamais il n'avait vu ce regard dans les yeux de Zoro. Il le prenait pour un ennemi. Un vrai. Et ça lui fit peur.

Bon ok, ...Ca l'excita un peu aussi.

_ Je suis pirate, comme toi. Tenta-t-il pour le calmer.

L'épéiste se rapprocha encore, écrasant le corps de la jeune femme contre le mur, resserrant la prise sur son cou, car il la savait douée avec ses jambes, et ne lui laisserait pas l'occasion de filer.

_ D'où connais-tu ce surnom ? Il n'y a qu'une seule personne sur cette fichue planète qui a le droit de m'appeler comme ça.

'Qui a le droit' ? Intéressant, il s'agissait donc là d'une sorte de privilège.

L'épéiste ne lâcha pas prise, il y avait quelque chose dans les yeux de cette femme qui le troublait profondément. Il avait la sensation de la connaître, et que c'était réciproque. Il avait aussi l'impression qu'elle se moquait de lui, et en savait beaucoup plus que ce qu'elle en prétendait.