50-⭐𝐿𝑎 𝑛𝑢𝑖𝑡 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑒𝑖𝑙💧

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J'étais dans le canapé, ma tasse dans les mains. Je venais de dire à Hisoka et à Kuroro où j'étais. Ils étaient sûrement déjà en chemin pour venir. J'attendais sur le canapé qu'ils arrivent. Je restais assise, une couverture sur les épaules. Un peu plus tard j'entendis un bruit de clé. Je levai les yeux vers la porte qui venait de s'ouvrir. Hisoka se précipita vers moi, il me serra dans ses bras sans rien dire. Je plaquai mon visage contre son cou en m'excusant.

Moi : Désolée d'être partie...
Hisoka : Ne t'en fait pas Akuma, ce n'est rien.
Moi : Je ne sais pas ce qu'on va faire...
Hisoka : Je suis là pour toi.
Moi : Je suis complètement perdue...

Quelques larmes coulèrent sur mes joues. Kuroro s'approcha pour me prendre dans ses bras. Je me serrai contre lui. Ses bras m'entouraient pour me garder collée contre son torse. Ce contact avec mon frère m'avait manqué. Hisoka nous regardait nous étreindre. Il finit parme dire.

Hisoka : Akuma, tu devrais aller t'allonger un peu.
Kuroro : Hisoka a raison, tu es tremblante, tu manques de sommeil.

Je m'écartai de mon frère et me serrai dans les bras de mon bien-aimé.

Moi : Prend rendez-vous à l'hôpital Kuroro..
Kuroro : Tu es sûre Akuma ?
Moi : Je veux garder cette option sous la main. Allons discuter Hisoka.

Nous allâmes dans notre chambre, je tendis le test à Hisoka. Il le prit entre ses doigts puissants. Il l'observa quelques instants et le reposa.

Hisoka : Je ne suis pas prêt à être père. Je ne le serai peut être jamais d'ailleurs...
Moi : Je sais Hisoka, je ne suis pas prête non plus à être mère. Nous avons fait attention mais il a suffit que j'oublie une seule pilule pour tout gâcher.
Hisoka : Avec tout ce que tu as traversé ces derniers temps, tu as été chamboulée et tu as oublié. Ce n'est pas ta faute.
Moi : Oui, mais mon oubli t'impose une grossesse dont tu ne veux pas.

Il posa ses paumes de mains chaudes sur mes joues. Il embrassa le bout de mon nez.

Hisoka : Sache que peut importe ta décision je l'accepterai et je te soutiendrai.
Moi : Merci, j'avais besoin de l'entendre. Je vais essayer de trouver la meilleure solution pour nous.
Hisoka : Je te fais confiance.

Il me prit au creux de ses bras, j'enfouis mon visage dans son cou pour respirer son odeur. J'étais un peu mieux depuis que j'avais retrouvé ses bras puissants.
Le soir, Kuroro resta dans la chambre d'amis. Nous étions tous déjà couchés. Hisoka était allongé près de moi, j'étais sur le dos, je fixais le sol, je réfléchissais. Dans son sommeil Hisoka se tourna, sa main se posa sur mon ventre. Ce contact me rendit quelque peu mal à l'aise. Ce petit être qui grandissait en moi me dérangeait, je ne l'avais pas voulu et pourtant il était là. Je ne savais pas quoi faire. Avorter me semblait impensable mais garder cet enfant aussi. Je posai ma main sur celle d'Hisoka. J'entremêlai mes doigts aux sien et retirai lentement sa main de mon ventre. Je me tournai sur le côté en continuant de réfléchir. Ne trouvant pas le sommeil je me tournais et me retournais. Finalement je me levai, j'allai m'asseoir sur un siège de la cuisine. Je me penchai et tendis le bras pour attraper une bouteille de vin, je m'en servis un verre. Je faisais tournoyer lentement le vin dans la coupe, fixant la surface. J'hésitais à boire. Subitement des larmes se mirent à couler sur mes joues, je les essuyai, un sourire exaspéré au visage. Je me trouvais pathétique. La porte de la chambre s'ouvrit, Hisoka en sortit. En voyant le verre dans ma main il s'approcha rapidement.

Hisoka : Ne bois pas ça Akuma.

Je me levai et m'avançai vers lui, le verre toujours dans la main. Hisoka prit mon poignet.

Hisoka : Akuma. Ne bois pas.

Il enleva le verre de ma main et alla le vider dans l'évier. Mon prénom résonnait entre ses lèvres. Il essayait de m'apaiser et ça marchait. J'allai me serrer dans ses bras. Je lui dis.

Moi : Ma mère m'a proposé de s'occuper du bébé... Elle m'a dit qu'elle s'occuperait de lui comme son propre enfant.
Hisoka : Tu veux confier notre enfant à ta mère ?
Moi : Ne dit pas notre enfant Hisoka... Pour l'instant je préfère ne pas le considérer comme un bébé.
Hisoka : Pardon, mais ta mère, vraiment ?
Moi : Elle veut nous aider.
Hisoka : Je ne suis pas sûr que ce soit la solution idéale.
Moi : T'as peut-être raison...

Hisoka me prit par le bras et me reconduisit dans la chambre. Nous nous rallongeâmes dans le lit. Je me plongeai dans les bras d'Hisoka ne sachant pas quoi faire, il me serra contre lui et me murmura que tout allait bien aller. Je pris sa main et entremêlai nos doigts.

Moi : Serais-tu prêt à aimer cet enfant ?
Hisoka : Je ne sais pas.
Moi : Et serais-tu prêt à l'abandonner ?
Hisoka : Je ne sais pas non plus.
Moi : J'en serais incapable. Je ne pourrais pas vivre en sachant que ce bébé se retrouve sans famille.
Hisoka : Akuma, il trouvera une autre famille.
Moi : Je pourrais laisser le bébé à la tante de Gon, elle s'en occupera bien...
Hisoka : Donc tu veux le garder ?
Moi : Non, je ne sais pas, j'envisage les possibilités. Ohhh Hisoka, j'aimerai que cette situation ne nous soit jamais arrivée. C'est un choix impossible, comme choisir entre mon frère et toi. Dit moi, qu'est-ce que tu ferais à ma place ?
Hisoka : A ta place ? Difficile à dire. Tout ce que je peux te dire c'est que si tu décides de garder cet enfant je ne serais pas un bon père, je ne serai sûrement pas présent pour cet enfant, mais toi, je ne t'abandonnerai pas.
Moi : Tu vois comment à fini Akami, un enfant ne peut pas grandir dans notre monde sans ses parents. Surtout s'il vit à l'Étoile Filante.
Hisoka : Écoute Akuma, la décision doit venir de toi, seulement de toi, sinon tu regretteras.
Moi : Le truc c'est que je ne veux pas te perdre. Si je décide de garder cet enfant et de m'en occuper, tu t'en iras.
Hisoka : Non.
Moi : Je te connais Hisoka. Tu vas fuir la situation pour ne pas avoir à assumer une paternité dont tu ne veux pas.
Hisoka : Tu devrais te reposer, tu es épuisée, tu ne peux pas prendre de décision si tu es fatiguée.
Moi : Je n'arriverai pas à dormir Hisoka, je n'arrête pas de penser à cet enfant. Il est là et je ne peux rien faire.
Hisoka : Te faire du mauvais sang ne fera pas changer la situation.
Moi : Tu as raison.

J'observai un instant le visage d'Hisoka avant de me recoucher. Il paraissait troublé, triste et désolé. Même s'il me disait le contraire, je savais qu'une fois cet enfant venu au monde il s'en irait. Rester avec moi signifiait rester avec cet enfant dont il ne voulait pas. Aucun de nous deux n'était prêt à assure la parentalité, mais moi, j'étais celle a qui incomber de prendre la décision la plus difficile. C'était mon corps, j'allais devoir choisir de donner la vie ou de l'interrompre. Les deux choix me paraissaient horribles.
Je n'étais pas prête à dire au revoir à cet enfant qui n'avait rien demandé, je ne m'en sentais pas capable. La seule solution qu'il me restait était d'accoucher et de donner l'enfant à ma mère. Mais cela signifiait que je vivrais toute ma vie en sachant que j'avais abandonné mon enfant et qu'il vivait seul avec ma mère alors qu'il pourrait avoir deux parents, un oncle, des amis.
Je faisais face à un choix cornélien. Si je laissai le bébé à ma mère je n'avais pas la certitude qu'un jour je ne m'attacherai pas à lui et que je regretterais de l'avoir laissé dans cette ville misérable qu'est l'Étoile filante. Ça n'allait pas être facile mais je crois que ma décision était prise.

La dame de cœur [Hisoka x OC (Lecteur)]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant