Enfants Loups 2 - Retour à la civilisation (Sterek Omegaverse Fanfiction FR)

Lien de parenté

     Caleb fixait le plafond, les bras étendus au long de son corps crispé de malaise. Le jour tapait entre les ouvertures du store qui obstruaient le salon où il venait de passer la nuit. L'odeur des crêpes flottait toujours dans la pièce bien qu'elle ne soit probablement plus détectable par le nez humain. Il balaya longuement l'endroit de différents regards, d'abord fasciné, puis nostalgique, et enfin apeuré. C'était la dernière sensation qu'il avait ressenti en réalisant qu'il venait de dormir sur le canapé d'une femme humaine dans une vraie maison d'humain et non une caverne ou encore un lit de feuille à la belle étoile en tant que loup. Quelle sensation étrange de redécouvrir la vie singulière que pouvaient couler les hommes. Et dire qu'ils ne se rendaient même pas compte de cette simple chance que d'avoir un toit sur la tête. Mais malgré ce bonheur qui l'envahissait, le jeune loup devait admettre qu'il éprouvait beaucoup de chagrin et de regret. Il commençait à ressentir l'absence de sa jumelle avec laquelle il ne s'était jamais retrouvé séparé jusqu'à aujourd'hui, ainsi que celle de ses parents qui avaient toujours veillé sur lui même lorsqu'il ne s'en rendait pas compte. Et Scott. Il ne l'avait plus dans les pattes à japper qu'il voulait jouer avec lui ou à le suivre partout comme un toutou bien apprivoisé. Sa famille n'était plus avec lui. Il était seul face à la vaste étendue de ce monde qui lui tendait les bras.
     Son ouïe capta du mouvement dans la chambre de Rosa, tout au fond du couloir. Il se redressa, posant ses pieds sur le sol refroidi par la nuit pour pouvoir se lever et aller l'accueillir. Si il l'avait toujours possédée, il aurait remué la queue. Mais il se contenta d'attendre bien sagement à l'autre bout du corridor que sa maîtresse pointe le bout de son nez. Et seulement quelques minutes plus tard elle sortit de la chambre, toute encore en pyjama, les épaules dévoilées par un petit haut sans manches et court au dessus du nombril. Elle sursauta en apercevant Caleb qui se tenait de l'autre côté du couloir, remettant sa touffe bouclée un peu en place pour ne pas qu'elle fasse trop sauvage.

     - Tu m'as fais peur Caleb..
     - Pardon. Je t'ai entendu te lever alors je venais te dire bonjour.
     - Bonjour à toi aussi. Tu as bien dormi?
     - Sûrement l'une des meilleures nuits de toute ma vie.
     - Je suis heureuse de l'entendre. Tu as faim? Tu veux un petit déjeuner?
     - Petit déjeuner?
     - J'ai compris. Je te prépare un petit quelque chose.

     Elle se rendit à la cuisine, baillant grandement alors qu'elle tentait de quitter son sommeil. Le jeune homme lui fila le train de près, prenant assise sur l'une des chaises hautes qui bordaient un bar faisant la liaison entre cette pièce et le salon. Elle commença donc à déposer quelques éléments sur le rebord, comme du pain, de la brioche, du beurre, de la confiture.. Tout ce qui était bon pour un petit déjeuner et dont Caleb ne se souvenait même pas de l'existence. Certaines de ces choses dégageaient cependant une odeur divine et le jeune homme brûlait d'envie de tout goûter. Mais voyant qu'il ne savait pas comment s'y prendre, Rosa vint prendre place en face de lui.

     - Tu veux que je t'aide à choisir?
     - Je ne connais pas la plupart de ces trucs. Je suis curieux du goût que ça a.
     - Dis-moi ce qui t'intrigue le plus.
     - Je connais cette espèce de gelée rouge aux fruits j'en ai pris hier avec les crêpes. Mais le pot marron qui sent la noisette et le sucre, je ne peux pas lire ce qu'il y a d'écrit dessus alors je ne sais pas ce que c'est.
     - C'est de la pâte à tartiner. On essaye ça?
     - Oui !

     Elle lui prépara donc une tartine qu'il dévora dans la minute qui suivit. Rosa fût prise d'un rire, constatant que le jeune loup ne savait pas du tout manger sans s'en mettre partout. Elle l'avait déjà un peu constaté la veille lorsque Caleb avait fait exploser sa crêpe pleine de chantilly d'un coup de dents, mais là c'était encore pire avec le chocolat. Elle lui essuya la bouche avec une serviette, le laissant terminer de manger. Elle mit sa tête entre ses mains, l'observant un moment. Le garçon trouvait ses marques, il se servait ci et là ce qui attirait son œil ainsi que sa curiosité. Puis elle prit la parole.