Enfants Loups 2 - Retour à la civilisation (Sterek Omegaverse Fanfiction FR)

Hales

     Les mains serrées sur le volant, le cœur de Stiles bondissait dans sa poitrine. Il l'aurait presque senti remonter dans sa gorge, l'étouffant sous sa nervosité. Le loup des sables était rongé du pré-sentiment que quelque chose de terrible était sur le point ou entrain de se produire. Et plus cette crainte s'accentuait, plus son pied écrasait l'accélérateur pour arriver au plus vite à la Réserve. Si il avait le temps, il se dérouillerait pour passer voir Derek et l'informer de ce qu'il se passait en ville. La paire ne s'était pas trouvé séparée bien longtemps et pourtant Stiles désirait plus que tout revoir son partenaire. Après tout, depuis combien d'années n'avaient-ils pas été séparés?
     La jeep s'arrêta aux portes de la demeure familiale, les plaques grinçants sous la force du frein à main. Stiles sauta de son véhicule, s'approchant nerveusement de la façade principale qui gardait l'entrée. Il s'arrêta devant la porte vitrée, lorgnant à l'intérieur pour voir si du monde serait là pour l'accueillir. Et oui, comme d'habitude, tout le monde était à son poste. L'homme sourit étrangement en voyant passer l'un de ses soigneurs qu'il connaissait si bien, Jeffrey, qui déposait souvent des carcasse au travers de la forêt pour nourrir sa petite famille. Ça amusait le garçon de se dire que si il rentrait, jamais il ne le reconnaîtrait. Après tout, tout le monde ici le connaissait sou l'identité d'un loup et non d'un humain.
     Enfin bref, pas le temps de rester là à se faire des petits films dans sa tête, Stiles poussa la porte et entra dans la réception de la réserve. Il espérait secrètement que personne ne reconnaisse son visage puisqu'il faisait partie des deux hommes ayant amené leurs loups stars plusieurs années plus tôt, mais tout le monde semblait avoir oublié ce détail insignifiant au vu de leur non-réaction. La maman était rassuré de ce constat. Il s'avança jusqu'à l'accueil, s'accoudant pour faire face à un jeune homme d'une vingtaine d'années qui semblait bien occupé à taper sur son ordinateur et répondre à son oreillette. D'ailleurs mélanger ces deux actions ne semblait pas être bien facile pour lui car il s'emmêlait sans arrêt des pinceaux en répondant oralement ce qu'il devait écrire sur l'ordinateur et vice-versa. Stiles n'était pas un véritable loup garou, mais pourtant il captait de nombreux signaux chimiques traduisant l'inquiétude et la panique parmi ces gens. Un véritable climat d'angoisse régnait dans la pièce. Il espérait simplement que tout ça n'avait rien à voir avec ses pré-sentiments de plus tôt. Il se racla la gorge pour attirer l'attention du réceptionniste qui lui fît signe de patienter, se précipitant vers l'arrière de la pièce et abandonnant le loup seul de l'autre côté du comptoir. Stiles gigota de façon exaspérée, se mettant à rouler ses doigts contre le bois vernis de la réception en attendant que quelqu'un veuille bien l'écouter. Il regarda passer bon nombre de gens qui malgré ses signes s'entêtaient à l'ignorer. La seule personne qui daigna lui accorder de l'intérêt fût un agent d'entretien, mais même lui continua sa route après seulement une ou deux secondes à observer le loup de manière désintéressée. Et c'est après plusieurs minutes coincé dans ce cercle infernal qu'une femme vint prendre la place de l'ancien réceptionniste pour à son tour pianoter sur le clavier. Stiles en ayant plus qu'assez décida d'attirer l'attention vers lui de manière un peu moins subtile.

     - S'il vous plait, ce serait possible qu'on s'occupe de moi?
     - Attendez un instant je vous prie.

     Elle se leva et repartit illico, plantant une seconde fois Stiles à l'accueil sans personne pour accéder à sa requête. L'hyperactif commençait à perdre patience, son pied tapant nerveusement contre le sol. Il se mit à grignoter le bout de ses doigts, posant son menton contre sa paume alors qu'il s'affala à moitié sur le comptoir dans un visible désespoir. Il agita ses mains frénétiquement, tordant ses doigts dans une position crispée.

     - Des gens meurent Madame ! Pour l'amour de-!

     Il se stoppa dans sa phrase en frottant le bas de son visage pour se faire taire avant de trop se faire remarquer en un mauvais sens du terme, tout de même sur le point de péter un plomb.On se foutait de sa gueule là ou quoi? Des touristes en attente de leur visite étaient assis sur des fauteuils derrière lui et ne le quittaient pas du regard, trouvant déroutante son attitude insistante. Ils devaient probablement le prendre pour un abruti ou un psychopathe, mais le loup s'en fichait. Il voulait qu'on s'occupe de lui. Ce que Stiles détestait capter les signaux des gens, il savait en moins d'une poignée de secondes ce que les autres pensaient vraiment de lui. Probablement que pleins de personnes auraient trouvé cette faculté géniale, mais pas lui. Et voila, il n'en pouvait plus d'attendre ici, il frappa le comptoir du plat de la main pour attirer l'attention sur lui.