Twisted Tale [Eldarya]

Chapitre 2

Je marchais dans la forêt, fort était de constater que cette forêt est plus grande que je ne l'imaginais, cela fesait des heures que je marchais en espérant trouver la sortie et quand commence à tomber la nuit je ne me sentit pas des plus rassurée, mes parents allaient forcément s'inquiéter alors je pris mon téléphone pour appeler les secours lorsque je vis une croix sur mon réseaux.

-Super aucun service disponible même pas les secours...

Je n'ai pas le choix je vais devoir installer un campement pour passer la nuit même si cet endroit ne me dis rien qui vaille, j'ai peur de me faire attaqué par un maboule, un animal sauvage ou encore être dans le noir... Ressaisi toi Erika. Je pose mon sac sur un coin dégagé sans arbre à l'exception d'un seul et sans cachette disponible à un potentiel agresseur même si ça me coûte sans doute d'être plus visible pour me faire agresser...

Je prends mon manteau et le dépose sur le sol pour en faire mon oreiller, je vais devoir dormir sur le sol directement mais sur le coup ça me dérange pas, l'herbe sous mes pieds semble si verte qu'elle ne peut pas me faire mal par sa dureté, ou encore être envahi d'insectes en dessous d'elle, elle semble sorti d'un conte de fée, la réalité ne peut pas la rattraper. Je sors la petite reinette de mon sac et la pose sur l'herbe.

- Je reviens, si tu vois ta famille file les rejoindre.

La reinette cligna lentement des yeux, son strabisme lui donnait un air un peu con et surtout sa réaction, immobile fixant l'humaine qui l'avait kidnappé et qui semble appréciée sa ravisseuse.

- Je rêve... T'aurai pas développée un syndrome de Stockholm ?! Et surtout aussi vite... C'est bizarre...

Ma reinette continue de me fixer comme si elle n'a pas compris un traître mot de ce que je dis. Je suis bête elle peut pas comprendre c'est une grenouille ! La reinette finit par répondre à mon intervention en mettant sa langue sur ses globes oculaires.

- Tu es... Originale ? Je t'avoues que je t'aime bien... Ne bouge pas je vais chercher du bois.

Je me dépêche de ramasser des bouts de bois qui trainent de droite à gauche et de créer un foyer avec des pierres. Pendant que j'essaie de faire un feu, la reinette sautille après une sorte de papillon.
Pourquoi je me fatigue à frotter deux bouts de bois alors que j'ai un briquet dans mon sac... J'enflamme rapidement le foyer en lui apportant du bois, et met mes mains devant sa flambeur pour ressentir sa chaleur, c'est vrai qu'il commence à faire frisquet. Je pris une barre chocolatée dans mon sac et la mange en partageant un bout avec ma reinette, mais celle ci n'avait pas l'air de savoir comment la manger alors elle la lécha avant de tirer la langue comme si elle l'avait intoxiqué.

- Et bien je savais pas que t'étais une actrice hahaha. La reinette continua de me fixée la langue de sorti. Je devrais te trouver un nom ! J'avais pensé à 2 prénom mais j'ai du mal à choisir je pourrais t'appeler Pomme car tu es une sorte de reinette ! Et ça fait Pomme Reinette et pomme d'api. Ou alors j'avais pensé à Reine car tu es une REINEtte et d'autant plus que t'es une sacré comédienne. Je me mis de nouveau à rire lorsqu'une chose lourde tomba violement sur mon crâne. Aie ! Mais c'est une pomme... Elle est aussi violette que toi... C'est un signe je dois t'appeler Pomme ! Je t'avoues que je me sens un peu comme Isaac Newton avec son éclair de génie ! Attends une pomme violette !? C'est plutôt ça mon éclair de génie... J'ai vraiment découvert des nouvelles espèces...

La noirceur de la nuit ne tarde pas s'inviter alors je m'allonge sur l'herbe et au vu du froid je prends ma veste comme couverture plutôt qu'en oreiller. Je mis la grenouille dans ma sacoche afin de lui accorder une cachette confortable pour la nuit. J'ai peur cette nuit là, peur du monde extérieur qui me semblait si beau à l'instant d'avant comme quoi la nuit peut tout changer, désormais je la perçois lugubre et effrayante. Je ferme au plus vite les yeux comme quand j'étais petite pour dormir ou faire semblant. Si je ferme les yeux, les monstres vont croire que je dors et ils m'attaqueront pas ! J'ai eu tord de croire ça cette nuit là car le cauchemar ne fait que commencer... Je me réveille en sursaut par des bruits de pas approchant en courant avec de la lumière comme si des gens avaient des torches, c'est peut-être des secours mais n'ayant prévenu personne j'enfile rapidement mon manteau et prend mon sac. Je comprends maintenant comment ils m'avaient trouvés, c'était grâce à la fumé du feu qui se dégageait dans les airs. J'attends encore quelque instant qu'ils s'approchent pour analyser s'il s'agit des potentiels sauveurs ou d'une tribu de cannibale fous. Lorsque je vois les premiers s'approcher je blemis, ils... Ils ont des.. oreilles d'animaux !!!

Ils me dévisagèrent un instant, j'étais paralysé par la peur, c'est pas possible j'ai mangé un de ses champignons ou quoi ?! Ce n'est qu'à cette phrase que mon corps prend de lui même les jambes à son coup ...

- C'est une humaine ! Attrapez là !!!

Je cours le plus vite que possible, me posant mille questions en tête : Bordel où suis je ?! J'ai mangé un champignon ?! Je suis dans un monde parallèle ?! Je suis devenu folle ?! Je suis dans un couloir de folie attendant la mort ?! Qu'es-ce qui vont me faire s'ils me rattrapent ?! Ils vont me dévoré ?! Ils vont... BOOM.
A force de me questionner je n'ai pas regardé où j'allais et je me suis entraver dans une racine. Aïe je me suis écorché, mais putain Erika court ils sont à tes trousses !!! Je courus de plus belle mais c'était peine perdu seulement un mètre plus loin une main se posa sur mon épaule et m'immobilisa.

- Lâchez moi sale brute !!!

Il plaqua mes mains contre un arbre avec violence c'est qu'à ce moment que j'ai pu le dévisager il s'agissait d'une créature que je ne connaissait pas mais tout ce que je pouvais dire c'est que je connaissais la raison pour laquelle il m'avait rattrapé, c'était ses jambes d'équidés. Serais-ce un centaure ?! Voyant que je le dévisage un peut trop le centaure me souffle chaudement et bestiale à la gueule montrant sa férocité et sa puissance, mon dieu cette infection... Le petit groupe qui a suivi ne tarda pas de nous rejoindre. En effet, en seulement quelques secondes les voilà à nous.

- Fouillez son sac !

L'un des hommes avec des cornes de bouc sur la tête et son partenaire qui lui avec des cornes de chèvre se mettent à fouiller mon sac en déversant tout son contenu sur le sol.

- Chef ! Il y a une Libleunette dans son sac !

Pomme fidèle à elle même regarde les deux jeunes hommes, qui viennent de perturber son sommeil, en léchant son globe oculaire.

- Elle kidnappe des familiers !!!

Des familiers ?! Ils parlent de Pomme ?!

- Arrêtez j'ai rien fait !

Le centaure me gifla tellement fort que mon crâne se fracassa contre l'arbre. Bordel j'ai mal à la tête !!!!

- Silence humaine ! Tu vas subir le châtiment qu'on réserve aux tiens !
Je déglutis difficilement.
Emmenez là.

A ces mots les deux petits sbires de ce satyre qui avait l'air de tout commander et surnommer "Chef" me prennent d'un bras chacun me traînant sur le sol, s'amusant même de me faire foncer dans des racines.

- Lâchez moi !!!

- Raspa ramasse ses affaires.

Le centaure quasiment colosse rassembla mes affaires dans mon sac en remettant même Pomme dedans.

Où est-ce qu'ils m'emmènent ?! Qu'es-ce qu'il va m'arriver ?!