Etre aussi beau intérieurement qu'un composte.
Mes esprits toujours pas revenu, l'idée de lui lever mon majeur me paraît génial. Alors, je décroise mes bras, esquisse un sourire heureux qui se transforme plus en grimace qu'autre chose et lui montre mon majeur. Son sourire comme réponse me paraît drôlement sincère.
La femme qui m'a attaqué et son acolyte se débattent dans les bras des hommes de sécurité qui les tiennent fermement.
Je veux expliquer à blondinet ce qu'il s'est passé mais ma gorge me fait mal.
— Descendez-les au sous-sol, ordonne-t-il à la sécurité.
Ces femmes vont passer un mauvais quart d'heure mais je n'arrive à ressentir aucune peine pour elles. Elles m'ont agressé et ont cherché à me voler et me tuer. A l'instant, je ne suis pas leur plus gros problème puisque en essayant de me voler moi, elles ont voulu voler Aeron. Mon instinct me souffle qu'il déteste les voleurs. Elles vont avoir une bonne leçon, si elles ne meurent pas en l'apprenant.
Après avoir reposé mes jambes au sol, il me tend ses mains pour m'aider à me lever. Je mets mes mains dans les siennes et il m'aide à me remettre debout.
Malgré tout le sang qu'il doit y avoir dessus et la chaleur qui règne dans le club ses mains sont douces et fraîches. Ce ne sont pas celles d'un homme qui a travaillé dehors mais je ne doute pas que les cornes ce trouve ailleurs, sur son cœur.
Je retire ma main droite de la sienne pour enlever le sac et lui donner.
— J'ai tout, tout, tout vendu, chuchoté-je en me grattant la gorge.
— Bien, affirme t-il en me prenant le sac, suis-moi, je vais t'emmener dans un endroit plus calme.
Je hoche la tête et il me tire derrière lui. Donc, maintenant on se ... tient la main ? Bizarrement je ne suis pas dégoûtée par le contact de sa peau avec la mienne. Au contraire, je sais qu'avec lui à mes côtés rien de plus ne peut m'arriver. C'est idiot et sûrement la faute de tout le champagne que j'ai avalé mais je me sens protégée.
Devant les toilettes une longues files de femmes s'est crée. Elles attendent leurs tours en râlant. Blondinet annonce à la première qu'elle peut y aller.
— Les chambres d'hôtels ça existent jeune gens, lui répond t-elle avec un ton rempli de reproches.
J'éclate de rire et oublie la douleur dans ma gorge. Le fait qu'elle puisse croire qu'Aeron et moi avons eu des relations sexuelles dans les toilettes d'un club me paraît tellement grotesque que je n'arrive pas à m'arrêter de rire.
L'idée me traverse que si je devais coucher avec lui ce ne serait pas dans des toilettes mais sur son bureau.
Aeron nous créer un passage à travers la foule en sueur. Je tire sur sa main pour attirer son attention, il ne réagit pas donc je recommence. Cette fois il s'arrête et se retourne pour me regarder.
Je m'approche de lui, assez pour sentir son parfum et lui crier dans l'oreille en forçant sur ma gorge endolorie :
— J'ai envie de danser !
Son regard scrute le mien, je ne sais pas ce qu'il lui dit mais blondinet secoue la tête avant de me crier à son tour.
— Tais-toi et suis-moi
Il est nul. Ce n'est pas parce que lui ne s'amuse jamais qu'il doit m'empêcher de m'amuser. J'ai envie d'oublier que ma vie ne m'appartient plus et de vivre dans l'instant présent.
Il se retourne pour continuer son chemin mais je tire à nouveau sur son bras. Il se retourne. Les lumières qui passent sur sa tête le font sembler encore plus énervé. Par réflexe je lui fais un petit sourire pour essayer de me faire pardonner même si je n'ai rien fais de mal.
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La Belle et Le Criminel
عاطفيةLa Belle est la Bête est un grand classique de Disney, c'est une histoire connue à travers le monde depuis plusieurs siècles. De nombreuses petites filles regardent le film ou lisent le livre avec des paillettes dans les yeux et Mila faisait partie...