9 ~ Daylight

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J'enfilai en vitesse un coton ouaté Harvard, un pantalon-jogging et mes vans noirs avant de descendre les escaliers qui menaient au portique. J'ouvris la porte et la refermai délicatement pour ne pas faire de bruit. Je m'assis dans les escaliers face à la rue et regardai les maisons noires devant moi. J'ouvris mon téléphone histoire de voir si j'avais reçu un message de Ludovic du genre «Je blaguais» ou autre, mais rien. Il est vraiment sérieux?! Il sort de chez lui à 4:00 du matin juste pour moi. Il est vraiment un ange, je l'adore. Il ne doit surement pas le penser, car je lui cache pleins de choses et je ne lui dis rien. Évidemment, il sait que je ne peux pas lui dire, mais il doit penser que c'est quand même parce que je ne lui fais pas confiance. À vrai dire, ce n'est pas parce que j'ai peur que mon père ne l'apprenne que je ne veux pas lui dire, c'est parce que j'en ai honte. Parce que je cours après des garçons toutes les nuits. Parce que certains d'eux meurent pendant l'opération. Parce que j'ai convertis un de ses meilleurs amis... Parce que je suis un robot et que j'ai peur de comment il va réagir.

Je fus sortis de mes pensées par des phares de voiture qui éclairèrent la rue. Une voiture se gara devant la maison. Je me levai alors que les phares s'éteignaient. Ludovic sortit de la voiture et marcha d'un pas rapide vers moi. Je fis de même, puis accélérai le pas jusqu'à courir vers lui. Je lui sautai dans les bras. Il portait un chandail blanc et un jogging, son chandail portait cette odeur que j'aime tant. Il me serra d'un seul bras, son autre derrière son dos.

- Bonjour, dit-il alors que je me reculais.

- Salut, dis-je en souriant.

Nous nous regardâmes quelques instant, puis il secoua la tête pour sortir de ses pensées.

Il sortit de derrière son dos un petit ours en peluche et me le tendit.

- Tiens c'est pour toi. Comme ça, si je ne peux pas venir chez toi en pleine nuit pour te donner un câlin, tu en donnera un à lui.

Je pris l'ourson à deux main avec le plus grand des sourires.

- Oooooh merci il est trop mignon!! dis-je en regardant mon nouveau jouet.

Je relevai la tête vers lui et lui lançai un regard de défi.

- Mais tu sais que si je t'appelle en pleine nuit pour un câlin tu est obligé de venir?!

- Et pourquoi cela mademoiselle?

- Parce que c'est comme ça!

Je croisai mes bras pour faire encore plus d'attitude.

- Et si je suis en Australie au milieu du désert, répondit-il en embarquant dans mon jeux et en croisant les bras.

- Eh bin, équipe-toi d'un jet privé mon cher parce que tu ne veux pas me voir piquer une crise!

- Je ne pourrai pas te voir, je serai en Australie...

Il s'approcha de moi la tête basse, les bras le long de son corps et les mains devant pour me chatouiller en riant.

- Raah va te faire voir! dis-je en riant et en lui frappant le torse.

Il émit un rire grave et magnifique avant de se pencher et de me jeter sur son épaule.

- Arrête arrête!! ris-je en lui frappant la tête avec le toutou.

- Hey! Ne brise pas Monsieur Robert! dit-il en me "jetant" délicatement par terre.

- Monsieur Robert?! éclatai-je de rire en le regardant, des points d'interrogation dans les yeux.

Il se laissa tomber dans l'herbe à côté de moi et répondit en riant:

RobotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant