15 ~ Famous Last Words

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Quand nous arrivâmes chez lui, il ouvrit la porte et me laissa rentrer. Il me suivit, ouvrit les lumières puis barra la porte. Je restai dans le cadre de porte, fixant son appartement. Il était dans un vrai désordre. Des bouteilles de bière étaient éparpillées sur la table, mêlées à des assiettes de nourriture vides. Des vêtements étaient à la traîne un peu partout, je vis même une culotte en dentelle noir sur le sofa, et je roulai les yeux sans qu'il s'en aperçoive.

— Désolé, je n'attendais personne ce soir.. dit-il en passant devant moi, se massant la nuque de sa main gauche.

— Ah, dis-je en me dirigeant vers le sofa et en prenant la culotte noir du bout des doigts, elle ne voulait pas revenir prendre ses affaires entre deux petites parties de jambes en l'air?

Je jetai la culotte par dessus mon épaule. La jalousie me mettais de mauvais poil.

— Elle n'est personne pour moi, c'est juste qu'elle... Elle me fait penser à autre chose.

— Tu crois que de m'avouer que tu te sers d'elle me rend plus heureuse?! m'exclamai-je.

— Oh allez, vas-y, fais comme si tu étais une fille parfaitement loyale et sincère qui ne se fou pas du tout des sentiments des hommes et qui n'a qu'un seul mec à la f...

Je me jetai sur lui et le giflai de toutes mes forces.

— Tu ne sais pas la moitié de se que je vis.. dis-je en serrant les dents le plus fort que je pouvais, crachant de la fumée par le nez.

Je voulus me retourner pour sortir, prête à rentrer chez moi à pied, mais il attrapa mon bras pour que je lui refasse face.

— Alors dis moi! s'exclama-t-il.

— Je ne peux pas! dis-je d'une vois plaintive.

— Mais pourquoi?!

Je ne répondis pas, et me contentai de le regardai dans les yeux, fulminante de rage.

Il me plaqua contre son torse et m'embrassa violemment, d'un coup, d'une soudaine envie. Je le repoussai avec la même brutalité. Ce n'étais pas le moment de retomber pour lui.

Il me regarda droit dans les yeux. Une distance raisonnable nous séparait a présent, et j'avais l'impression qu'il se retenait de toutes ses forces pour ne pas la fermer.

— S'il te plait... Juste une nuit... Comme avant... supplia-t-il, murmurant presque.

Il tendit le bras vers moi pour prendre ma main, mais je reculai d'un pas. Des larmes commencèrent à perler dans mes yeux, mais je n'arrêtai pas de fixer les siens. Ses beaux yeux bleus, tellement vastes, plus vastes que l'océan, plus vastes que le ciel. Ces yeux que je détestais de m'hypnotiser de la sorte.

Il fit un pas vers moi, lentement, comme si j'étais un petit chat effrayé dans la rue, et qu'il voulait m'approcher sans me faire peur. Il cala ma tête dans ses grandes mains. Je lui fis signe que non avec celle-ci, essayant de lui faire comprendre que ce n'étais pas une bonne idée, qu'il fallait passer à autre chose, s'oublier, pas s'accrocher. Mais il ne m'écoutait pas. Il enlaça mes épaules de ses longs bras, me collant fort contre lui. Il commença à me bercer doucement, traçant de petits cercles sur mon omoplate. Je fermai les yeux et je commençai à sangloter. Je ne savais pas pourquoi vraiment. Peut-être parce qu'il me manquait, ou parce que je devais le quitter encore demain, ou parce que je vivais une vie misérable pleine de secrets. Peu importe, ça faisait du bien de pleurer, c'était libérateur. Il embrassa mon front et soudain il me souleva. Je m'accrochai à son cou et il me transporta jusqu'à son lit, puis se redirigea vers la porte.

— O-où tu vas? dis-je assise sur le coin du matelas, essuyant une larme sur ma joue.

— Tu vas voir, dit-il en se dirigeant vers la cuisine.

RobotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant