Plaisir malsain|•TK

感度•Kando « 6 ».5

•Sensibility •Sensibilité

Un léger sourire compatissant avait orné soudainement mon visage. Échangeant alors ce coup de regard intense, rempli de craintes l'un comme l'autre. Ni Taehyung ni moi ne voulons casser ce doux silence qui fait perdurer le temps si précieux à nos yeux.

Même si ce fut court, puisqu'il eut besoin de ses pupilles pour regarder la route, j'avais comme eu l'impression que ces paroles cachées que nous nous étions offertes, avaient révélées un long ainsi qu'important secret.

Nous nous faisons aveuglément confiance lui et moi, et ça depuis le jour où nous nous sommes parlé pour la première fois. Je l'avais senti dès que j'avais pu poser mon regard sur lui. Dès qu'il avait pris la parole, j'avais directement compris qu'il possédait une âme à la fois étrange mais également si pure. Doté d'une aura plus apaisante que celle d'un moine, je pense que j'ai sûrement plus de confiance en lui qu'en Jimin ainsi que de Kihyun.

Ce n'est pas forcément quelque chose de mal ou de méchant envers eux, mais je dois avouer qu'il m'a été plus simple de le croire lui que ces deux énergumènes. Et surtout plus rapide d'avoir des preuves irréfutables de lui, que d'eux...

Je ne suis pas entrain de prendre conscience à propos de certaines choses à leur sujet, néanmoins je suis plutôt entrain d'admettre à mon moi intérieur, indirectement, que je me sens à l'aise et en sécurité auprès de Tae. Plutôt que d'autres personnes... que ce soit ma famille, mes amies ou des connaissances honorables.

Même si elles me sont chères à mes yeux —pour certaines—, elles ne valent pas plus que lui. Je suis navré de devoir le penser et de l'assumer, mais je ne peux contredire la vérité de mes sentiments. Je dois également admettre que j'ai presque eu l'identique ressenti avec Taehyung qu'avec Jae... Mais disons que cette fois-ci ce ressenti en question est plus bienveillant que l'ancien, et qu'il me sera plus utile que de recevoir un tas de mensonges de la part de l'un.

De toute manière je sais que Taehyung, lui, ne me fera jamais une telle chose. Je sais que ce qu'il est et se qu'il fait est plus vrai que les larmes qu'il m'a laissé apercevoir il y a peu. Il est sincère et je dirai même qu'il était gêné de devoir me montrer cette facette sensible de lui.

Je le sais, puisque je le sens... tout comme lui, je vis ses actions, ses sensations, ses sentiments et ses paroles. Nous ne sommes pas connectés directement, mais il y a clairement un fil invisible à l'œil nu qui nous détient et nous rapproche depuis notre toute première rencontre.

Je le sais ça, j'en suis sûr et certain. Je le sens au plus profond de mon être.

« — Ne me juge pas, me supplia d'un seul coup mon partenaire le regard fixé sur la route, me ramenant alors à la réalité.

— Je ne te juge absolument pas, avais-je avoué aussitôt pour ne pas le laisser imaginer une seconde de plus cet acte absurde. Je réfléchis.

— À quoi ? Reprit-il également au plus vite, pour ne pas laisser s'installer un énième blanc perturbant.

— À la manière dont je me suis attaché à toi. Je dois l'admettre, je fais tout pour être le plus narquois des deux, mais sache que je suis tombé le premier sous ton charme... lui avouais-je une autre réflexion qui était sortit tout droit de mon tendre cœur. »

De ses orbes remplies de désespoir, Taehyung vient retourner une énième fois sa tête face à la mienne pendant un court instant. De cette expression morne, dévastatrice sur son visage je comprends que ce que je viens de lui dire, lui va droit au cœur. Même si ce que je viens de lui avouer m'agace, du fait que j'aurai voulu lui parler de ce sujet à un autre moment : au bon moment. Mais je reste tout de même fier qu'il sache à présent qu'il ne sera plus jamais traité de la sorte.

Enfaite, je veux qu'il comprenne qu'il ne sera plus jamais battu comme il l'a été dans le passé. Je veux qu'il soit sûr et certain, que je ne ne laisserai personne le blesser comme il avait pu l'être auparavant. Je veux qu'il mette au plus profond de son crâne qu'aujourd'hui il n'est plus seul, qu'il est soutenu et qu'il ne sera plus jamais incompris.

« — Sache que je ne veux que ton bien, et je m'excuse de ne pas avoir su plutôt qu'est-ce qu'il t'étais arrivé et pourquoi tu ne voulais pas que je m'approche de ce type. Avouais-je dans un élan de culpabilité d'avoir soutenu un homme aussi odieux.

— Tu ne pouvais pas le savoir kook, me répondît-il tendrement de cette voix apaisée, tu ne le savais pas, ce n'est pas de ta faute. »

La voiture s'arrête soudainement, le bruit des clefs résonne dans l'atmosphère puis le conducteur vient subitement se placer à l'arrière du véhicule. Les yeux dans les yeux, nous ne disons rien. Les larmes parlent d'elles-mêmes, rien d'autre ne peut définir notre humeur, nos pensées et ce qu'il ce passe. Nous sommes quelque peu, sous le charme de l'un à l'autre.

« — Je te jure... reprit-il immédiatement d'un air désespéré après s'être assis près de moi. J'ai pleuré tellement de fois depuis qu'il est revenu... rétorqua l'homme blessé en face de moi, les sourcils froissés de désespoir, je me suis remémoré tellement de souvenirs dont je m'étais forcé d'oublier, j'ai ressenti tellement de sensations qu'il me faisait subir rien qu'avec une pensée, dont j'aurai bien voulu ne plus jamais connaître ou ressentir... continuait-il en versant ses larmes qui avaient l'air d'être si chaudes. Rien que son parfum me dégoûte, rien que d'entendre son prénom me brusque... Je ne suis pas faible, je le jure. Après cette triste phrase, le ruisseau coula de plus bel.

— Je te crois Tae, je te crois, le rassurais-je en déposant mes mains froides sur les siennes brûlantes et moites.

— Tout est dur depuis qu'il est arrivé dans ma vie et ça a été pire après avoir fuis. Même si je n'ai pas porté plainte, mais que j'aurai voulu, il est encore là à m'en vouloir de toutes ses forces. Il me nargue, il me blesse et me détruis à petit feu. J'avais perdu goût à tout, manger, sortir, étudier... Mais quand je t'ai vu le premier jour, quand j'ai vu ton regard innocent ce poser sur moi, j'ai compris que tu étais une nouvelle passe qui allait me guider.

— Une nouvelle passe ? Répétais-je légèrement confus. Une nouvelle manière de te faire passer à autre chose ? Demandais-je à la limite d'être déçu.

— En partie, oui, lâcha-t-il sincèrement, mais surtout une nouvelle âme pure qui pourrait m'aider à retrouver le bonheur. À nous créer un nouveau bonheur. »

A-t-il osé utiliser le pronom « nous » pour décrire son future, son projet et sa vie à venir en parlant de lui et moi, ou je viens de rêver ?