Chapitre 2 : En retard

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Les deux semaines étaient passées à une vitesse hallucinante, si bien que je ne me rappelle pas m'être réellement reposée. Mais l'avantage c'est que je n'ai pas eu à penser à mon entrée à l'université. C'est donc dans le train, au beau milieu de dizaine de personnes inconnues, seule, que mon angoisse frappe à la porte de ma conscience. J'essaye de calmer ma respiration mais c'est plus fort que moi. Je me crispe, je me réduis sur mon siège, et mon imagination s'emballe, je pense à tout ce qui pourrait mal se passer. Mais la vibration de mon téléphone dans la poche de mon jean me tira de mes pensées sombres. Je venais de recevoir un message mais le numéro était inconnu. Piquée par la curiosité, je déverrouille mon téléphone.

"Salut y/n !

Je suis Monica, ta colocataire de la fac ! Je me suis permise de récupérer ton numéro sur la fiche d'information de la chambre pour pouvoir te contacter en cas de problème et inversement. Ma mère est présidente du projet spatial de la fac et je suis en 3ème année donc je connais bien le campus, n'hésite pas si tu as des questions à me poser ou si tu es perdue !

A ce soir sûrement,

Monica Rambeau"

Ce message tomba au moment opportun, j'avais quelqu'un à contacter en cas de problème, je n'étais pas complètement seule. Je pouvais commencer à respirer.

La dernière heure de train passa plutôt rapidement et c'est donc à 16h30 que je posai le pied sur le quai de la gare. La fac de West-View n'était qu'à une vingtaine de minute à pied et l'odeur du goudron qui a chauffé toute la journée me rappela que dans l'Oregon la chaleur était si rare que lorsque nous sentions cette odeur c'était magique.

Je pris tellement de temps à admirer la ville que je n'arrivai au campus qu'à 17h10. Sur le courrier d'admission il était écrit que je devais récupérer la clé de ma chambre à 16h50, à l'administration, le bâtiment à gauche de l'entrée. Puisque j'étais clairement en retard je me suis mise à courir mais ma valise était bien trop imposante pour courir plus de 5 mètres. Au fur et à mesure que je m'approchais de l'administration les mots aucuns retards ne sera toléré et nécessité d'assiduité me vinrent à l'esprit. Et merde.

Je finis enfin par arriver devant le porte de l'administration, et alors que je posais la main sur la poignée je vis le panonceau : "Fermé jusqu'à demain 8h". Je me sentais stupide. Je ne pouvais pas demander de l'aide à Monica, elle me prendrait pour la reine des cruches... Alors que l'anxiété prenait de nouveau place dans mon estomac, une voix retentit dans mon dos.

- Bonjour, vous avez besoin d'aide ?

Le Ruban RougeWhere stories live. Discover now