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La mer est voilé. Grise. Apaisé. Sans fin 

Tellement de mots pour la décrire en cet instant.

Je me suis toujours dit que la vie est identique à l'eau.

Parfois si lisse. Une vie sans soucis, sans tracas, sans... Rien.

Mais parfois elle se déchaine, se répète et  s'entremêlent.

Une vie comme la mienne.

Instable. Nomade. Lunatique.

Elle emprunte plusieurs chemins, sans vraiment savoir le sien.

Je marine mes mains dans le sable blanc est épais,

Et laisse tomber quelques grains, comme ferait le sablier.

Moi, mon sablier, il n'en reste presque plus rien.

Je ferme les yeux et essaye de m'imaginer quelle aurait été ma vie dans un autre monde, un autre univers sans trouble et supercherie.

J'essaie, mais rien. Je ne vois rien. Je ne ressens rien.

Tout est flou dans ma tête.

Même imaginer c'est dur.

La vie est dur. 

Vivre est dur.

Ce monde est dur, la souffrance est pareille au ciel terne. 

Il se montre cruel envers ses subalternes mais clément pour les autres.

Oui, ce monde est cruel. Oui, ce monde je le hais. Oui, je les hais, ces habitants qui le pavanent.

Je les hais tous du plus profond de mon coeur. 

Pourtant, ça, je ne l'ai jamais dis. Pas à haute voix.

Mais tout bas. Là ou personne ne m'entends. Là où personne n'es présent.

"Personne n'est présent". Cette phrase elle n'est pas seulement métaphorique, 

elle est vrai.

Aussi vrai et pure que l'eau. 

"Personne n'est présent."

Cette phrase qui fait mal . 

Je ne veux plus être présente à mon tour

être ailleurs. 

Me laisser porter par le courant, 

et dériver vers la mer de tout les tracas.

Être enfin libre.

Tout comme la mer.










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