"Est-ce que"

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Ça ne pouvait pas se finir comme ça.

L'autre main égarée de Jérémy trouva rapidement son chemin sous la chemise bleue (qui est censée imiter une chemise en jean mais ça ressemble plus à un drap qu'autre chose) de Nicolas.
Un baiser langoureux, un homme dominé, des mains baladeuses, des voix.

Deux voix qui avançaient vers la salle ou ils se trouvaient. Jérémy les entendit, heureusement, parce que Nicolas était dans son monde. Il laissa tomber la chemise de Tillier, rompus le baiser, avant de dire :"On se voit plus tard, nous sommes attendus."
La porte s'ouvrit, deux autres professeurs entrèrent, Mr Livoye prit ses photocopies avant de partir sans dire un mot. Monsieur Tillier, lui, fixé le sol, impatient.

La journée s'éterniser. De longues heures. Des minutes lassantes et des secondes interminables. Mais toute journée à une fin, et heureusement celle-ci était marquée par l'heure plus communément appeler 15h25.

Le saviez-vous, 15:25 se dit "on beş yirmi beş" en Turc.
Bonne journée.

Monsieur Tillier se rappela qu'il finissait plus tôt que Jérémy, il eut alors le temps d'aller faire un tour en ville pour découvrir un peu le lieu où il travaillait pour la première fois, n'empêche s'il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez peut-être que ça aurait aidé. (une petite haine ? Peut-être bien.).

J'ai la flemme de raconter ce qu'il a fait, juste imaginez-vous un homme avec une doudoune moutarde dans les rayons de Majuscule, perso je pense qu'il regarderait les livres sur la guerre ou Agatha Christie mais c'est un autre débat.

Il finit alors par se demander s'il ne valait pas mieux d'aller chercher Jérémy lui-même. Mais, où étaient-ils seulement censé aller ?! Ils ne s'étaient pas mis d'accord, et Nicolas ne pouvait certainement pas ramener Jérémy chez lui comme ça. Qu'est-ce que ça femme aurait dit ? Après tout, il avait passé l'âge des "projets de groupes".
Monsieur Livoye lui finissait à 16h25 pour son plus grand désespoir d'homme naturellement blazer.
Nicolas tourna les talons, et alla retrouver sa chère twingo pour enfin se garer devant le collège. Il sorti, puis "zonna" le "terre-terre" comme l'aurait dit certains en l'attente de son bellâtre.
Les élèves sortirent les uns après les autres, dont Len (je suis obligé d'utiliser mon dead name sinon ça suit pas), Solveig, et les autres. Len comme à son habitude, regarda monsieur Tillier un peu trop intensément. Il se demandait ce que "l'amour de sa vie" faisait là.
Jérémy sorti au même moment, il ne mit pas longtemps à repérer Nicoʼ, et entreprit une marche soutenue vers lui. Sans rien dire, ils se mirent d'accord pour monter dans la voiture sous le regard insistant des amis de la 3ème2, surpris.

La voiture démarra.
"Où est-ce que tu veux aller ?"
Le silence régna.

Il était pesant. Long.

Il était interminable.




C'était trop calme.









"Est-ce que tu penses sincèrement que ça va continuer encore longtemps, ou est-ce juste un fantasme ?"

[...]

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⏰ Dernière mise à jour : May 29, 2022 ⏰

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