Chapitre 6

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Chris regardait les corps sans vie des membres de la meute qui avait torturé Stiles. Ils avaient fait un carnage avec Allison, Derek, Peter et Jackson qui les avait rejoint. Il ne regrettait rien et il était sûr que les quatre autres aussi.

- J'ai vérifié, tous les loups que Stiles avait compté sont là, dit Derek.

- Bien. Nous devrions y aller, mon équipe va venir nettoyer, dit-il. Il vaut mieux qu'ils ne vous voient pas ici et pour être honnête, je n'ai pas très envie de les voir pour le moment.

- D'accord, dit Peter.

- Je vais laisser un message aux autres pour dire qu'on a vengé Stiles, dit Jackson.

- Tu devrais attendre de t'avoir lavé les mains, tu vas salir ton téléphone de sang, dit Allison.

- Tu as raison.

Ils se séparèrent devant leurs voitures.

*****

Scott lisait le message que Jackson venait de lui envoyer. D'un côté, il était ravi que ceux qui s'en étaient pris à Stiles étaient morts, mais de l'autre, même s'ils n'étaient plus en vie, il ne pouvait pas retrouver son amitié avec ce dernier.

Il regardait de nouveau les photos du châtain et de lui.

Pourquoi l'avait-il mis de côté ? Pourquoi n'avait-il rien vu de ses sentiments ? Était-il si obsédé par Allison ?

Il se rallongea dans son lit.

Lit qui ne sentait plus comme Stiles. Enfin, cela faisait un moment qu'il ne sentait plus ce parfum si doux, mais pourtant masculin du châtain.

Il ferma les yeux pour retracer les traits de ce dernier dans son esprit quand un souvenir lui vint. Ils devaient avoir douze ou treize ans. À cause d'une mauvaise blague de Jackson, Stiles avait dû se raser les cheveux. Son ami se plaignait en disant qu'en général, personne ne voulait de lui, alors là, ça allait être pire car il avait une tête d'œuf. Il lui avait prit son visage entre ses mains et il l'avait embrassé tendrement. Il lui avait ensuite dit que lui, il voulait de lui et qu'il l'avait toujours voulu. Ils s'étaient ensuite enlacés.

Était-ce à ce moment-là que Stiles était tombé amoureux de lui ? Et lui, dans quel sens avait-il dit ça ?

Il était confus. Il était perdu sans Stiles. Car même s'il passait son temps avec Allison, il savait que son ami de toujours était là pour lui, alors que maintenant, il était seul.

*****

Stiles regardait un film sur son ordinateur. Il ne savait pas pourquoi, il avait l'impression d'avoir déjà vu ce film avec quelqu'un, alors qu'il n'avait pas d'ami. Puis il n'arrêtait pas de regarder sa fenêtre s'attendant à ce que quelqu'un passe par là.

Il avait dû se taper bien plus fort la tête qu'il le pensait ou c'était la tisane de son docteur new-âge qui le rendait marteau.

Il soupira en remettant le passage qu'il avait raté puis il mit en pause quand son père entra.

- Tout va bien fiston ?

- Oui.

- Tu es sûr ? Ta tête te fait toujours mal ?

Il remarqua que ce n'était plus le cas, donc si sa tisane le rendait dingue, elle guérissait au moins son mal de tête.

- Non. De ce côté-là, ça va.

- De ce côté-là ?

Il soupira. Il n'avait jamais su se taire, raison pour laquelle il n'avait pas d'amis.

- Je ressens des trucs bizarres.

- Comment ça ?

Son père posa sa main droite sur son front. Il sourit.

- Je n'ai pas de fièvre papa.

Il prit la main de son père dans les siennes.

- Fiston. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Ce film, je l'ai toujours regardé seul, pourtant, j'ai comme la sensation de l'avoir vu avec quelqu'un et je ne sais pas pourquoi, je m'attends à ce que quelqu'un passe par la fenêtre.

Il se pencha vers son père.

- Tu crois que je vois les fantômes ?

Il entendit son père rire, mais il vit de la tristesse dans son regard.

- Non, mon fils, tu ne les vois pas, tu as juste pris un coup violent à la tête. Le médecin a dit que tu te sentirais un peu étrange pendant quelques jours, il devait parler de ça.

- D'un côté, je préfère ça. De l'autre, j'aurai eu des amis.

Son père le prit dans ses bras, son étreinte était forte et tremblante. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il lui disait ne pas avoir d'amis. Pourquoi cela faisait autant de peine à son père ? Était-ce à cause de son accident ?

Le coeur de la meuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant