Le coeur de la meute

Chapitre 5

Stiles se réveilla avec un léger mal de tête. Il soupira en se rappelant que le médecin lui avait dit qu'il aurait mal pendant quelques jours, mais qu'en buvant sa tisane, cela se calmerait. Lors de son séjour à l'hôpital, il était tombé sur un médecin new-âge pour son traumatisme crânien.

- Fiston. Tu es réveillé.

- Bonjour papa. Enfin...

- Oui. C'est le jour.

- Comme quoi ce docteur baba-cool avait raison en me donnant ces plantes.

- Tu vas mieux ?

- J'ai un peu mal à la tête, mais c'est supportable.

- Je t'ai apporté ta tisane.

- Merci papa.

Il en but quelques gorgées.

- Au fait papa, tu ne m'en veux pas ?

- De quoi ?

- D'arrêter le lacrosse.

- Fiston. Ta santé est bien plus importante. J'espère juste que maintenant, tu arrêteras de courir dans les escaliers.

- Promis.

Dire que son traumatisme crânien venait du fait qu'il avait raté une marche pour aller ouvrir à la porte.

- En tout cas, aujourd'hui, tu te reposes, lui dit son père.

- D'accord. Mais je peux lire ou regarder un film ?

- Oui. Mais c'est tout.

- Pas de soucis.

Il bailla.

- Finis ta tisane et repose-toi.

Il acquiesça.

Son père posa un baiser sur son front, puis il sortit de sa chambre.

Il but toute sa tasse puis il se recoucha.

*****

Scott avait mal depuis qu'il avait entendu Stiles l'effacer de sa vie. Il souffrait tellement qu'il avait dû mal à respirer. Non. C'était faux. Il avait commencé à avoir mal quand il avait entendu les pensées de son meilleur ami. Dire qu'il n'avait jamais remarqué que ce dernier était amoureux de lui. Il n'avait pas remarqué non plus que Stiles n'avait pas été présent pendant cinq jours !

Dire que ce dernier avait toujours été là pour lui. Mais lui ....

Qu'est-ce qu'il le regrettait ! Mais maintenant c'était trop tard.

- Scott.

- Je l'ai perdu, maman. Je sais que c'est de ma faute.

- Mon chéri, tu n'es pas le seul fautif. La meute entière l'est.

- Mais Stiles est mon meilleur ami. Enfin, était. J'aurai dû être là pour lui comme il l'a été pour moi.

Sa mère le prit dans ses bras. Là, il pleura comme il ne l'avait plus fait depuis des années.

*****

Derek ne dit rien quand il vit son oncle dans son canapé. Depuis qu'ils avaient compris ce qu'avait subi Stiles, ce que ce dernier avait fait à cause et pour eux, Peter était dans un état entre choc et colère. Alors il préférait qu'il soit là pour le contrôler en cas de besoin.

- Chris vient de m'appeler. Stiles s'est réveillé. À part un petit mal de tête, il va bien. L'amnésie fonctionne, dit-il.

- Et nous ? On va bien sans lui ? Demanda son oncle. Tu as vu l'état de tes bêtas ? Comment prendre une revanche contre cette meute qui a blessé notre petite fouine, si on est si mal au point ? Je dis cette meute, mais nous sommes aussi fautif, Derek.

- Je sais. Surtout moi.

- Ce n'est pas parce que tu es l'alpha que tu dois en prendre la responsabilité. En premier lieu, c'est la mienne pour avoir mordu Scott puis celle de ce dernier pour avoir abandonné Stiles. Certes, tu es aussi en tort, vu combien de fois tu l'as frappé et jamais remercié, sans compter qu' Isaac, Erica et Jackson n'ont pas été tendre avec lui non plus. Alors que lui ...

- Il a toujours tout fait pour nous, finit-il.

- Nous devons nous reprendre avant la pleine lune, sinon ...

- Je sais, Peter. Je sais.

Il savait qu'ils devaient redevenir eux, sinon ils pourraient devenir incontrôlable. Mais il ne savait pas comment. La vérité, c'était que dans ces cas-là, c'était vers Stiles qu'il se tournait.

En tout cas, il y a une chose qu'ils devaient faire, c'était de détruire l'autre meute. Même s'il ne devait y aller qu'avec Chris et Peter. Il ne resterait pas un jour de plus en sachant que ceux qui ont torturé Stiles étaient en vie.

- Peter, on va trouver l'autre meute.

- Tu penses qu'à deux ...

- Quatre. Chris et Allison viendront.

- Qu'à quatre, on va réussir ?

- Vu ma haine, celles de Chris et d'Allison ...

- Et la mienne, dit presque en grognant son oncle.

- Et la tienne, oui, je le pense.

- Alors allons-y.

- Je vais appeler Chris pour décider d'un lieu de rendez-vous.

- D'accord.

Il sentit que son oncle était proche de la rupture. Il était sûr que l'autre meute ne sera qu'un mauvais souvenir avant ce soir. Foi de Hale.