Sweet, Sweet Daisy
Voilà une année entière que ton souffle ne traverse plus la valve honnête de ton cœur. C'est bête, il me semble que je te souhaitais bon voyage hier seulement. La pendule du temps est une bien cruelle chose, Sweet Daisy. Elle t'a recueillie sans merci, sans loi, sans foi. Elle m'a remis sous le nez toutes mes joies, mes peines, mes regrets à tes côtés. Elle m'a rappelé que ta présence n'était que passagère dans ce monde. Que neuf années s'écoulaient comme la Lune vole le flambeau au Soleil. Sweet Daisy, tu n'étais pas seulement une bête à quatre pattes, tu consistais la chair et la bonté d'une sœur. Une amie.
Sweet Daisy,
comme les temps ont changé, mais le portrait de ta magnanimité demeure entier. Les jours passent, ton absence affecte moins ma danse. Je ne puis décider s'il s'agit d'une sentence ou de ma délivrance. Nos espérances ont étouffé ta brillance.
Jamais plus ta chaleur comblera la froideur de mon cœur. Jamais plus ton honneur couvrira la laideur de mes malheurs. Jamais plus ton odeur peindra nos souvenirs de ta lueur.
En ce neuf octobre, Sweet Daisy, je pense à toi. Et je jure sur la Toundra ; sur l'Ours Polaire ; sur la Taïga ; sur le Petit Ours, que tous les neuvième du mois d'octobre ne seront pas en vain,
Sweet Daisy.
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𝐋𝐀 𝐁𝐄𝐀𝐔𝐓𝐄́ 𝐃𝐔 𝐌𝐀𝐋
PoetryÔ Solitude Ma belle amie Ne me quitte pas aussi 11.12.22 - #9 poésie