Tu peux la tourner dans tous les sens, mais elle est toujours là
Figée dans l'espace, figée dans ce mur d'un beige viré au brun,
Avilie par les morsures d'un temps qui passe et trépasse
La porte est là, que tu l'échappes ou que tu l'affrontes, elle est toujours là
Sans poignée, tu crois qu'elle ne s'ouvrira qu'à la fin du monde,
Quand il n'y aura plus de mains pour la pousser,
Quand tout ce qui la tient en place
Se désintégrera au gré de la volupté de la tempête
Ou peut-être ne s'ouvrira-t-elle jamais, maudite de renfermer ses secrets
Et de ne les dévoiler que lorsque deux soleils orneront l'horizon
Ô, mais comme cette porte t'intrigue!
Est-ce derrière la silhouette de tes songes nébuleux
L'ombrage incertain de tes fantaisies idylliques
La chimère de tes rêveries cauchemardesques
Le spectre de tes amours sybarites?
Elle est toujours là, cette porte, elle sera toujours là
Ses mélopées implorent les âmes, elle veut s'ouvrir
Va, va vers cette porte
Elle n'attend que tu foules ses profondeurs
Sauras-tu braver le théâtre de l'inconnu connu?
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𝐋𝐀 𝐁𝐄𝐀𝐔𝐓𝐄́ 𝐃𝐔 𝐌𝐀𝐋
PoetryÔ Solitude Ma belle amie Ne me quitte pas aussi 11.12.22 - #9 poésie